Hélène de Montgeroult, une compositrice sous la Révolution et l’Empire
Paris

18h30-20h00
BNF François-Mitterrand
Grand auditorium
Entrée libre
Récital A la source du piano romantique par Nicolas Stavy, pianiste.
Programme :
Etude n’77
Etude n’ 112 en trois mouvements
Etude n’ 110
Etude n’ 74
Etude n’ 51
Huitième Sonate en fa mineur
Etude n’ 7
Etude n’ 99 en deux mouvements
Issue de la noblesse de robe, Hélène de Montgeroult (1764-1836) reçoit sa formation auprès des musiciens Jan Ladislav Dussek (1760-1812) et Muzio Clementi (1752-1832). Pianiste interprète et improvisatrice, elle exerce son grand talent dans les salons, notamment ceux de Madame de Staël (1766-1817) où elle suscite l’admiration. Elle aime entendre l’opéra italien et joue ses contemporains Mozart et Haydn. Elle fait découvrir l’œuvre de Bach pour clavier qu’elle interprète en virtuose sur piano-forte. La période révolutionnaire est trouble du point de vue de sa biographie. Il est cependant fort probable qu’elle fréquente quelques esprits éclairés et protecteurs, la famille du fermier général Lavoisier par exemple ou Bernard Sarrette, fondateur du tout récent Conservatoire de Paris, qui la nomme professeur en 1795. Elle devient ainsi la première femme à enseigner la musique dans un établissement de la République devant une classe exclusivement masculine! On la dit alors « Femme libre » qui adopte les valeurs d’une réelle modernité. Elle compose beaucoup, associant un art savant à une expression préromantique qui fait penser déjà à Schumann et même à Chopin. Elle poursuit durant de longues années la rédaction de son Cours complet et pratique du pianoforte publié en 1810. En 1834 elle gagne la Toscane pour y soigner sa tuberculose. Elle meurt à Florence deux ans plus tard.