Discours sur l’égalité/inégalité des femmes et des hommes,
de la Renaissance aux lendemains de la Révolution française:
revisiter la «querelle des femmes»
Des centaines d’hommes et de femmes en Europe se sont prononcé-es, tout au long de cette période, sur la double question de l’égalité/inégalité et de la différence/similitude des sexes, à travers des traités, des dialogues, des pamphlets, des manifestes, des préfaces, des articles, sans parler d’œuvres de fiction à caractère démonstratif.
Ces opinions demeurent mal connues et mal appréciées. Elles ne sont guère mentionnées que dans les Histoires du féminisme, sous le nom de «Querelle des femmes», et n’ont le plus souvent été étudiées que d’un point de vue littéraire ou philosophique. Elles constituent donc un chantier de recherche mal cerné, sujet à interprétations divergentes.
– Il s’agit de reprendre, à la lumière des études qui se sont multipliées ces dernières décennies, l’examen de ce débat, afin de mieux comprendre comment le stock d’arguments (pour ou contre l’égalité) forgé durant cette longue période a formé d’une manière décisive la pensée occidentale des relations entre les sexes.
– Il s’agit de comprendre comment cette polémique s’est renouvelée tout au long de l’Ancien Régime, avant de revêtir des formes généralement différentes dans les régimes postérieurs à la Révolution française, dont certaines sont toujours repérables dans la société contemporaine.
– Il s’agit aussi de mettre en lumière la manière dont ce débat, parfois identifié comme «strictement littéraire», a accompagné, justifié, préparé les transformations politiques et idéologiques qui étaient en cours, faisant écho aux efforts concrets des acteurs et actrices pour empêcher, ou au contraire permettre, l’accès des femmes et des hommes aux mêmes activités, aux mêmes droits, aux mêmes pouvoirs, à la même reconnaissance.
– Il s’agit encore de mieux cerner le poids des déterminismes (le groupe social, le sexe, la profession, la situation familiale…) sur les individus qui se sont engagés dans la production de ces discours.
– Enfin, il s’agit de faire connaître l’ancienneté des débats sur l’égalité des sexes en France (et plus généralement en Europe), comme l’ancienneté et la variété des résistances à cette idée.
– Il s’agit de reprendre, à la lumière des études qui se sont multipliées ces dernières décennies, l’examen de ce débat, afin de mieux comprendre comment le stock d’arguments (pour ou contre l’égalité) forgé durant cette longue période a formé d’une manière décisive la pensée occidentale des relations entre les sexes.
– Il s’agit de comprendre comment cette polémique s’est renouvelée tout au long de l’Ancien Régime, avant de revêtir des formes généralement différentes dans les régimes postérieurs à la Révolution française, dont certaines sont toujours repérables dans la société contemporaine.
– Il s’agit aussi de mettre en lumière la manière dont ce débat, parfois identifié comme «strictement littéraire», a accompagné, justifié, préparé les transformations politiques et idéologiques qui étaient en cours, faisant écho aux efforts concrets des acteurs et actrices pour empêcher, ou au contraire permettre, l’accès des femmes et des hommes aux mêmes activités, aux mêmes droits, aux mêmes pouvoirs, à la même reconnaissance.
– Il s’agit encore de mieux cerner le poids des déterminismes (le groupe social, le sexe, la profession, la situation familiale…) sur les individus qui se sont engagés dans la production de ces discours.
– Enfin, il s’agit de faire connaître l’ancienneté des débats sur l’égalité des sexes en France (et plus généralement en Europe), comme l’ancienneté et la variété des résistances à cette idée.
La SIEFAR souhaite proposer des relectures inédites en promouvant six types d’actions:
l’organisation de journées d’étude et colloques,
la mise en ligne de la liste des documents anciens constituant le corpus de la querelle,
la mise en ligne de certains de ces documents,
la mise en ligne d’études et articles,
la mise en ligne d’une bibliographie.
Déroulement du projet
L’ensemble du projet est prévu pour se dérouler sur quatre ans, autour de quatre colloques :
le dernier à une logique comparatiste (répercussions européennes).
Chaque tranche du programme donnera lieu à des publications papier et électroniques, notamment :
des meilleures contributions présentées aux colloques,
d’une liste des textes de la « Querelle »,
de notices sur leurs auteurs et autrices dans le Dictionnaire de l’ancienne France de la SIEFAR,
de la mise en ligne de textes de la Querelle.
Comité scientifique 1400-1800, Europe
Armel Dubois-Nayt, langue anglaise 16e s., Université Versailles-Saint-Quentin
Nicole Dufournaud, histoire 16e s., Université de Tours
Séverine Genieys-Kirk, littérature 17e s., Université d’Edimbourg
Danielle Haase-Dubosc, littérature 17e s, Université de Columbia
Marie-Elisabeth Henneau, histoire moderne, Université de Liège
Edwige Keller-Rahbe, littérature 17e s, Université Lumière Lyon 2
Huguette Krief, littérature 18e s, Université de Provence
Catherine Pascal, littérature 17e s. Université de Montpellier
Anne Paupert, littérature Moyen-Age, Université Paris 7-Denis Diderot
Nicole Pellegrin, histoire moderne CNRS-IHMC
Hélène Swift, littérature française 14e-15e s, Oxford, St Hilda College
Éliane Viennot, littérature 15e-16e, Université de Saint-Etienne
Rotraud Von Kulessa, littérature 18e, Université de Freiburg
Comité d’organisation 1400-1800, Europe : les membres du Conseil d’Administration de la SIEFAR
Comité scientifique 1400-1600
Geneviève Fraisse, philosophie, CNRS
Dominique Godineau, histoire moderne, Université de Rennes
Danielle Haase-Dubosc, littérature 17e s, Université de Columbia
Catherine Pascal, littérature 17e s. Université de Montpellier
Nicole Pellegrin, histoire moderne CNRS-IHMC
Martine Reid, littérature 18e-19e s. Université de Lille III
Martine Sonnet, histoire moderne, CNRS-IHMC
Hélène Swift, littérature française 14e-15e s, Oxford, St Hilda College
Éliane Viennot, littérature 15e-16e, Université de Saint-Etienne, IUF
Comité d’organisation 1400-1600 : les membres du Conseil d’Administration de la SIEFAR
Comité scientifique 1600-1750, Europe
Evelyne Berriot, littérature 16^e s. Université de Montpellier
Geneviève Fraisse, philosophie, CNRS
Dominique Godineau, histoire moderne, Université de Rennes
Nicole Pellegrin, histoire moderne CNRS-IHMC
Catherine Pascal, littérature 17e s. Université de Montpellier
Martine Reid, littérature 18e-19e s. Université de Saint-Quentin-en-Yvelines
Martine Sonnet, histoire moderne, CNRS-IHMC
Hélène Swift, littérature française 14e-15e s, Oxford, St Hilda College
Éliane Viennot, littérature 15e-16e, Université de Saint-Etienne
Comité d’organisation 1600-1750 : Aurore Evain, Sandrine Lely, Nicole Pellegrin, Martine Sonnet, Eliane Viennot
Comité scientifique 1750-1810
Evelyne Berriot-Salvadore, littérature 16e, Université de Montpellier
Geneviève Fraisse, philosophie, CNRS
Dominique Godineau, histoire moderne, Université de Rennes
Catherine Pascal, littérature 17e s. Université de Montpellier
Nicole Pellegrin, histoire moderne CNRS-IHMC
Martine Reid, littérature 18e-19e s. Université de Saint-Quentin-en-Yvelines
Martine Sonnet, histoire moderne, CNRS-IHMC
Comité d’organisation 1750-1810 : Aurore Evain, Sandrine Lely, Nicole Pellegrin, Martine Reid, Eliane Viennot