Louise Labé 2005

Études réunies par Béatrice ALONSO et Éliane VIENNOT

Saint-Étienne, PUSE, coll. «l’école du genre», hors-série n°1, 2004 – 18 euros

En 1555, une Lyonnaise de petite extraction faisait publier ses OEuvres. Mince volume, fait d’une Épitre dédicatoire où elle appelait les femmes à « élever un peu leur esprit au-dessus de leurs quenouilles », d’un Débat sur l’amour où elle parodiait l’éloquence judiciaire et s’amusait des idéologies à la mode, de trois Élégies et vingt-quatre Sonnets où elle chantait le bonheur et la douleur d’aimer ; le tout suivi d’un bouquet d’hommages rédigés par les auteurs les plus célèbres de son temps. Mince volume, mais succès durable, et même immense, puisque Louise Labé est depuis fort longtemps l’une des autrices françaises les plus connues dans le monde. Il aura pourtant fallu bien du temps pour que l’institution reconnaisse la valeur de ses écrits. C’est aujourd’hui chose faite : quatre siècles et demi exactement après leur parution, Louise Labé est au programme de l’Agrégation de Lettres, pour la première fois dans l’histoire de ce concours.

Conçu pour les étudiant-e-s, pour leurs enseignant-e-s, mais aussi pour tous les admirateurs et admiratrices de Louise Labé, ce volume propose un choix d’études pour l’essentiel déjà parues mais d’accès difficile, choisies pour leur importance critique et leur représentativité, ainsi que deux contributions nouvelles. Il est complété d’une très riche bibliographie.

Béatrice Alonso est certifiée de Lettres Modernes. Elle prépare une thèse sur Louise Labé, sous la direction de Michèle Clément (Université de Lyon II), consacrée aux rapports de la poétique labéenne avec l’humanisme renaissant.
Éliane Viennot est professeure de littérature de la Renaissance à l’Université de Saint-Étienne, membre de l’Institut universitaire de France et présidente de la Société Internationale pour l’Étude des Femmes de l’Ancien Régime (SIEFAR).
Table des matières

En guise de préambule
– Béatrice Alonso : Écriture « féminine », écriture féministe (2004)

Généralités
– Éliane Viennot : La diffusion du féminisme au temps de Louise de Labé (2004)
– Michèle Weil Bergougnoux : Dialogie de Louise Labé (1990)
– François Rigolot : Louise Labé et les « Dames Lionnoises » : les ambiguïtés de la censure (1990)
– Wilson Baldridge : La présence de Folie dans les OEuvres de Louise Labé (1990)
– Gabriel-André Pérouse : Louise Labé, Claude de Taillemont et le monde poétique de Jeanne Flore (1990)
– Christine Clark-Evans : The Feminine Exemplum in Writing : Humanist Instruction in Louise Labé’s Letter Preface to Clémence de Bourges (1994)
– Gisèle Mathieu-Castellani : Les marques du féminin dans la parole amoureuse de Louise Labé (1990)
– Évelyne Berriot-Salvadore : Les héritières de Louise Labé (1990)

Louise Labé lyrique
– Deborah Lesko Baker : Louise Labé’s Conditional Imperatives : Subversion and Transcendence of the Petrarchan Tradition (1990)
– Paolo Budini : Le sonnet italien de Louise Labé (1991)
– Paolo Budini : Un verso ambiguo di Louise Labé (1990)
– François Lecercle : L’erreur d’Ulysse. Quelques hypothèses sur l’organisation du Canzoniere de Louise Labé (1990)
– Dudley B. Wilson : La poésie amoureuse de Louise Labé (1990)

Autour d’un débat

– Françoise Charpentier : Les voix du désir : le Débat de Folie et d’Amour de Louise Labé (1990)
– Françoise Charpentier : Le Débat de Louise et d’Amour : une poétique ? (1990)
– Marie Madeleine Fontaine : Politique de Louise Labé (1990)
– Christiane Lauvergnat-Gagnière : La Rhétorique dans le Débat de Folie et d’Amour de Louise Labé (1990)
– Marie-Rose Logan : La portée théorique du Débat de Folie et d’Amour de Louise Labé (1977)
– Daniel Martin, pour la Société Française d’Études du Seizième Siècle :
Bibliographie générale (2004)

L’ouvrage est disponible auprès des libraires (distribution SODIS)

Erratum
– page 29, parag. 2, ligne 5: «un cinquième environ, pour les couches nobiliaires», lire: «un cinquième environ pour l’ensemble, un vingtième pour les couches nobiliaires».
– pages.82, 83, 123, 219 : disposition des vers des sonnets, restituer 4,4,3,3.
– page128 : idem, restituer 4,3,3.