Les Traités d’obstétrique en langue française au seuil de la modernité.

Valérie WORTH-STYLIANOU

Bibliographie critique des Divers travaulx d’Euchaire Rösslin (1536) à l’Apologie de Louyse Bourgeois sage femme (1627)

Genève, Droz, sept. 2007, 496 p., 91€08.

La maternité, qu’il s’agisse de la génération, de la grossesse, de l’accouchement, de la stérilité ou des naissances «monstrueuses», fascine la Renaissance. Aussi, à l’âge de l’imprimerie, les traités d’obstétrique en langue française connaissent un succès remarquable, accélérant la diffusion des connaissances scientifiques. Valérie Worth-Stylianou examine cette histoire du livre médical en recensant les éditions d’une trentaine d’ouvrages, depuis la première version française du manuel d’Euchaire Rösslin parue en 1536 jusu’au pamphlet de Louise Bourgeois – la première sage-femme à se faire imprimer – en 1627, en passant par des traités de chirurgiens ou de médecins célèbres tels Ambroise Paré, Laurent Joubert et Jacques Guillemeau. Quels sont les ouvrages qui bénficient d’une circulation décisive? le choix de les publier en français, alors que le latin demeure le langage médical, n’imprime-t-il pas une vulgarisation contestable de secrets réservés aux seuls hommes de l’art’ Qu’en est-il alors des querelles sur la double semence, la durée de la grossesse, et les génération des hermaphordites’
Le corpus constitué comprend le texte annoté des préfaces, une bibliographie critique, la biographie et une analyse de l’apport de chaque auteur, ainsi qu’une centaine d’illustrations.