Nouvelles perspectives sur l’histoire mondiale du travail
Revue

Rédacteur en chef invité du numéro spécial: Christian G. de Vito

Appel à communications / call for articles

Cet appel à communications pour un numéro spécial de Workers of the World (http://www.workeroftheworldjournal.net/) consacré aux ?Nouvelles perspectives sur l’histoire mondiale du travail’ est destiné aux étudiants doctorants et chercheurs (indépendants ou ayant des liens avec une institution) de partout dans le monde.

Les articles peuvent être soumis dans les langues suivantes: anglais, français, espagnol, portugais et italien. Les articles sélectionnés seront publiés en anglais. La responsabilité pour la traduction appartient aux auteurs qui auront deux mois après l’approbation de sa publication par le journal pour le faire.

Sur l’histoire mondiale du travail
Initialement conçue dans le cadre de l’Institut international d’histoire sociale (IIHS) à Amsterdam, en fin des années 80, pour répondre à la crise de l’histoire sociale et du travail, l’histoire mondiale du travail (global labour history) est aujourd’hui une ?aire d’intérêt’ globale qui comprend un large éventail de chercheurs de pays de partout dans le monde. Dans ses limites toujours en expansion, la discussion est ouverte sur tous les thèmes centraux de l’historiographie contemporaine. Cependant, trois éléments clés marquèrent dès le début l’histoire mondiale du travail et des travailleurs:
1. Dans la global labour history le contexte de l’histoire du travail amplifie l’histoire institutionnelle et vue ?d’en haut’, pour inclure également les relations et les conditions de travail, l’identité individuelle et collective et toutes les formes de conflit produites par les travailleurs.
2. Dans la global labour history la chronologie de l’histoire du travail et des travailleurs s’étend au-delà de la révolution industrielle au moins jusqu’aux origines du capitalisme commercial.
3. La global labour history s’occupe de tout le monde et rejette toute perspective eurocentrique et toute approche qui prend l’État-nation comme seul point de référence. En ce sens, elle remet en cause certaines catégories traditionnelles de l’histoire du travail telles que la « prolétarisation’, le ?travail périphérique », etc. Par contre, elle explore tous les types de relations de travail qui ont participé dans le processus de mercantilization du travail telles que l’esclavage, le travail salarié, la servitude, le travail forcé, etc.
En outre, pour analyser les connexions, les échanges et les flux entre différents endroits à l’échelle locale et mondiale, la global labour history se fait sur la base de nouvelles méthodologies. Parmi elles, l’histoire croisée, la micro-histoire, l’histoire de la vie quotidienne, les notions de « translocalité« et de »téléconnexions’, les pratiques en matière de »suivre les traces’ ou suivre la chaîne de production et de consommation.

Pour des informations plus détaillées sur la global labour history, on peut consulter les publications suivantes:
? Marcel van der Linden, Jan Lucassen, Prolegomena for a Global Labour History, IISH, Amsterdam, 1999 (See also: http://www.iisg.nl/publications/prolegom.pdf)
? Jan Lucassen (ed.), Global Labour History. A State of the Art, Peter Lang, Bern, 2006.
? Marcel van der Linden, Workers of the World. Essays Toward a Global Labour History, Brill, Leiden, 2008.
? Christian G. De Vito (ed.), Global Labour History. La storia del lavoro al tempo della « globalizzazione », Ombre Corte, Verona, 2012.

A propos du numéro spécial consacré à la global labour history

Le numéro spécial de Workers of the World cherche à explorer le potentiel de la global labour history soit avec l’application de nouvelles approches méthodologiques à des questions non abordées aujourd’hui, soit en approfondissant de nouvelles orientations thématiques et méthodologiques.

La sélection d’articles, par conséquent, prendra en compte la pertinence des contributions qui présentent un ou plusieurs des éléments suivants:

a. Une approche spécifique sur les méthodes et les concepts qui mettent l’accent sur les connexions, les échanges, les flux et les jeux d’échelle entre les lieux et entre les niveaux local et mondial (micro et macro);
Cette approche transcendera la perspective eurocentrique et basé sur l’État-nation et aussi les comparaisons purement transnationales. Les conséquences « positives et négatives » de ce changement de perspective méthodologique sur l’analyse des concepts et des thèmes abordés seront également prises en compte.

b. Une attention particulière sur la longue durée. Plusieurs périodes (par exemple, les époques moderne et contemporaine ; médiévale et moderne ; ancienne, médiévale et moderne, etc.) seront intégrées et les conséquences de l’introduction de la perspective de la longue durée dans l’observation des phénomènes spécifiques et dans l’utilisation des concepts théoriques et des sources seront spécifiquement analysés.

c. Un accent particulier sur l’historicisation de la notion de ?travail’ (et les termes connexes). Que signifiait « travail’ dans chaque contexte historique » Et quelle était la perception (individuelle et / ou collective) du travail par ceux qui travaillaient, ceux qui ne travaillaient pas et ceux qui employaient de la main-d’oeuvre?

d. Une attention particulière sur une ou plusieurs des questions suivantes:
« La relation entre travail « libre? et ?non libre?, avec une attention particulière pour les formes intermédiaires entre les différents types de relations de travail et aussi une réflexion sur l’utilisation des catégories de travail ?libre? et »non libre » en tant que telles.
? Les relations entre travailleurs, non travailleurs, les ménages et les communautés.
? Le monde social des employeurs (pris individuellement ou organisés), par rapport au monde des travailleurs (pris individuellement ou organisés).
? Les relations entre le travail et le genre.
? Les relations entre travail et politique, dans le double sens de la relation entre travail et régime politique et entre régime politique et l’organisation politique et syndicale des travailleurs masculins et féminins.
? La relation entre l’expérience quotidienne du travail et l’organisation des conflits sociaux et politiques.

Plutôt que de se pencher sur les questions méthodologiques et théoriques de la global labour history dans l’abstrait, les articles doivent présenter les résultats de recherches empiriques sur le travail et les conflits sociaux, et par la suite analyser l’importance de la production de la global labour history, en indiquant les avantages et les inconvénients de cette perspective et les différences avec d’autres approches.

Calendrier
? Livraison des articles par les auteurs: 1 Septembre ? 10 Décembre, 2012
? Processus de sélection par le rédacteur en chef de ce numéro: 10 Décembre 2012 ? 1 Janvier, 2013
? Processus d’évaluation: 1 Janvier ? 15 Février, 2013
? Notification de l’acceptation de l’article par la revue: 15 Février, 2013
? Livraison de la version finale de l’article (en anglais) par les auteurs: 15 Février ? 15 Avril, 2013
? Révision finale par les éditeurs: 15 Avril ? 15 May, 2013
? Publié en ligne le: 15 mai 2013.

Remarque: Aucun article envoyé par les auteurs après les dates indiquées ci-dessus ne sera accepté.

Livraison des articles

Tous les articles doivent être envoyés à cette direction de e-mail: christian.devito@gmail.com (Christian G. De Vito), avec cc à workersoftheworld2012@yahoo.co.uk.

Les articles peuvent être soumis dans les langues suivantes: anglais, français, espagnol, portugais et italien. Les articles sélectionnés seront publiés en anglais. La responsabilité pour la traduction des articles en anglais appartient aux auteurs, qui doivent livrer la traduction dans les deux mois après l’approbation de la publication de l’article par le journal.

Dans la version finale en anglais, les articles ne doivent pas dépasser 5000 mots (y compris espaces et notes) et doivent utiliser la police Times New Roman, 12, avec au plomb 1.5.

Toutes les caractéristiques de l’édition peuvent être consultées sur:

Le processus de sélection et d’évaluation des articles
Les articles seront d’abord sélectionnés par le rédacteur en chef de ce numéro spécial sur la base des paramètres énumérés dans le présent appel à communications.
Un total de vingt articles sera envoyé de façon anonyme à des arbitres par l’éditeur. Chaque article sera examiné par deux arbitres.
Sur la base des commentaires des arbitres, l’éditeur sélectionnera les dix textes à publier.

Pour plus d’informations, contactez le rédacteur en chef du numéro spécial à: christian.devito@gmail.com.