La SIÉFAR soutient : « Comment peut-on être Indienne ? » (Appel)

Comment peut-on être Indienne ?
Rôles et représentations de la femme asiatique dans les récits français de voyage authentiques et fictifs durant la période d’Ancien Régime (XVIe– XVIIIe siècles)

pour la revue Convergences Francophones
avec le soutien moral de la SIÉFAR.
Par Mathilde Bedel

 

« Vous voulez que je vous parle de cette jeune Indienne que vous appelez mon écolière, et je vous dirai, Madame, que c’est une des personnes que je connoisse qui mérite autant qu’on lui donne de bonnes leçons. » Il est ici question de Madame de Maintenon, surnommée la « jeune Indienne » en raison de ses prétendues origines américaines. Dans un monde divisé en deux espaces indiens : les Indes occidentales et les Indes orientales, la démarcation de la zone géographique asiatique est assez floue pour le lecteur sédentaire. Par ailleurs, le terme même d’Indienne relève d’une polysémie propre à la période d’Ancien Régime puisqu’il renvoie à la fois aux cotonnades importées de Chine et d’Inde mais aussi aux autochtones amérindiennes et asiatiques. L’espace envisagé est ainsi fort étendu : « Asie », correspond, aux siècles classiques, à la fois au Moyen Orient, aux Indes orientales et à l’Extrême-Orient (Indochine et Chine). A partir du XVIIe siècle, la France connaît un tournant économique et culturel en s’insérant dans la course européenne vers le commerce maritime asiatique. D’abord brutale, la découverte de l’ailleurs indien conduit les voyageurs à s’appuyer sur l’imaginaire hérité des Antiques pour décrire cette nouvelle altérité. Il s’agit alors pour les auteurs de valoriser un territoire prometteur à la fois pour le monde économique mais aussi pour le monde littéraire. Si l’espace moyen oriental est bien connu des lecteurs, l’imaginaire indien doit pleinement être exploité. Toutefois, c’est bien au cours du XVIIIe siècle, avec les travaux de traduction d’Abraham Hyacinthe Anquetil-Duperron que la démarche indianiste prend son essor. Lire la suite de l’appel à contributions.

Modalités de soumission des propositions :
Les propositions d’articles devront être envoyés sous format numérique à Mathilde Bedel (bedelmathilde[at]yahoo.fr) au plus tard le 30 juin 2021.
Ils seront accompagnés d’une courte notice bio-bibliographique. Les propositions d’articles par les auteurs sont expertisées anonymement par deux rapporteurs. Les articles devront être envoyés, finalisés en décembre 2021.