Les mots de A à Z – lettre O

  • Officière

1695 : «Cependant la nouvelle officière des princesses fit cent tours dans le château, sous prétexte de leur service, mais en effet pour observer la disposition du dedans»
Marie-Jeanne L’héritier, Oeuvres diverses, « L’adroite Princesse ou les aventures de Finette ».

– 1759 : «Après quoi les grands officiers et les grandes officières de la couronne les menèrent à l’appartement de Sa Majesté au milieu de deux files, chacune de mille musiciens selon l’usage ordinaire»
Voltaire, Candide, ch.18.

– Epoque révolutionnaire : «Les “officières(de la Salpêtrière) étaient abonnées au journal L’Ami du Roy [été 1790-octobre 1792], allaient à la messe des prêtres réfractaires, tenaient des propos inciviques, blâmaient les patriotes.»
Dominique Godineau, Citoyennes tricotteuses. Les femmes du peuple à Paris pendant la Révolution française, Aix-en-Provence, Alinéa, 1988, p.251.

–  1850 : « Officière : s.f. 1. Celle qui a un office dans une congrégation de filles. […] 2. Voltaire l’a dit, dans un conte, de femmes qui remplissaient les différentes charges de la maison d’une reine. Après quoi, les grands officiers et les grandes officières de la couronne les menèrent à l’appartement de Sa Majesté au milieu de deux filles, chacune de mille musiciens selon l’usage ordinaire. Voltaire, Candide, 18 » 
Littré, Dictionnaire, entrée propre.

– 1896:«C’est en 1887 que Mme Furtado-Heine a été décorée de la Légion d’honneur. À cette date-là, la Légion ne comptait ou n’avait compté que très peu de chevalières en dehors des religieuses. Les plus marquantes avaient été la veuve Brulon, qui, sous un déguisement masculin, avaient été sous-lieutenant d’infanterie et décorée en 1815 ; Augustine Drevon, cantinière à Magenta ; Mlle Dodu (Juliette) ; Mme Jarrethout, Mme Marcel Dieulafoy et Rosa Bonheur. Mlle Rosa Bonheur reste aujourd’hui la seule officière. Une autre légionnaire, Mme Rosalie Cahen, est chevalière pour services rendus comme ambulancière en 1871.
Le Gaulois, samedi 12 décembre 1896 («Les femmes décorées.»)

– 1971 :«Outre la Mère Marie Joubert, prieure pour la première fois, la sous-prieure, Mère Charlotte Renard, semble avoir été aussi une nouvelle venue dans la direction du monastère; son nom ne se rencontre pas auparavant parmi les officières du couvent.»

Dom Oury, Marie de l’Incarnation, Correspondance, Solesmes, Abbaye Saint-Pierre de Solesmes, 1971, p..872 n.(2).


  • Orfevresse, orfavresse, orphaveresse

– 1298 : « Il est vrai qu’en 1298, la comtesse Mahaut acheta à Arras, de « Jehanne l’orfavresse« , « un trechoir et un chapelet », c’est-à-dire deux cercles de tète, à émaux d’or » .
Cité par Camille Enlart, « L’Emaillerie cloisonnée à Paris sous Philippe le Bel et le maître Guillaume Julien », in Monuments et mémoires de la Fondation Eugène Piot, tome 29, fascicule 1, 1927. pp. 1-98, et tiré d’après l’étude ancienne de Jules-Marie Richard, Une petite-nièce de Saint Louis, Mahaut, comtesse d’Artois et de Bourgogne : étude sur la vie privée, les arts et l’industrie, en Artois et à Paris au commencement du xive siècle, Champion, 1887.

– 1384 : « premiers que il ne soit orphevres ne orphaveresses quelz que ilz soient, qui doresenavant, oevre en le justice de Tournay de nuyt».
Ordonnance du 29 novembre 1384, Archives Municipales Tournai, Registre de la Vinnerie, draperie etc, 1384, folio 8.

1579-1580 : « Et fut descouvert, en lui faisant son procès, que la plus grande part des escus par lui derobbés avoient esté emploiés en robbes, bagues et collations, qu’il avoit données à une jeune orfebvresse avec laquelle il paillardoit.».
Pierre de L’Estoile, Registre-Journal du règne de Henri III, Tome III (1579-1580), édition de Madeleine Lazard et Gilbert Schrenck, Genève, Droz, 1997, p. 106.

1606 : « Orfevresse: La femme d’un orfevre, et toute femme ouvrant d’orfavrerie».
Jean Nicot, Le Thresor de la langue francoyse.