Les mots de A à Z – lettre B

  • Baillive, Baillifve
1541 : « baillifve de Caen.»
Marguerite d’Angoulême, Lettre à M. d’Izernay, de Nérac, 20 décembre 1541, in Lettres de Marguerite d’Angoulême par F. Génin, Paris, éd. Jules Renouard et cie, 1842, p. 378.
– 1763-1776 : «La baillive de Caen étoit Aimée de La Fayette, qui avoit épousé François de Silly, seigneur de Lonray et de Fay, gentilhomme de la chambre du roi François I. […] La baillive de Caen accompagna Marguerite de Valois, duchesse d’Alençon, en Espagne. Elle y agit si utilement pour les intérêts du roi prisonnier, que ce roi lui donna la baronnie de l’Aigle.»

Jean-François Dreux du Radier, Mémoires historiques des reines et régentes de France [éd. 1808], tome 4, p. 140, à propos de la comtesse de Châteaubriant, note 1.
 

  • Barbière
1640 : «Sont féminins les noms d’office et de condition appartenantes aux femmes : Reyne, Comtesse, Duchesse, Abbesse, Nonne, Conseillère, Barbière»

Antoine Oudin, «Du genre des noms substantifs»,Grammaire française rapportée au langage du temps, Paris, 1640, p.64.
 

  • Batailleresse

1402-1403 : «Cy apres sensuit lystoire de Orichie et Anthiope, des femmes batailleresses la XXe rubr(ique)»

Boccace, Des Cleres et nobles femmes (trad. du De claris mulieribus), BnF Ms fr. 598.
 

  • Broderesse
déb. du XIVe : «En ville, les femmes exercent quantitié de métiers : un recensement fait au début du XIVe siècle en dénombre 125 ! Broderesses, chasublières, ferronnes, maçonnes, charretières, hongresses, lavandières de tête»
Jean Rabaut, Histoire des féminismes français, Paris, Stock, 1978, p.18.
vers 1540 : «Renée Serpe et Jehanne Chaudière, broderesses de Paris, envoient à la reine deux pièces de broderies, dont l’une représentoit les Enfants dans la fournaise, l’autre le Jugement de Daniel»
Registre de Jehan de Frotté, cité in H. de La Ferrière-Percy, Marguerite d’Angoulême, son livre de dépenses (1540-1549), étude sur ses dernières années, Paris, Auguste Aubry, 1862, p.61.