Fiction(s) du masculin : discours et représentations des masculinités dans les littératures occidentales
Paris (31 mai - 2 juin 2012)

Université Paris-Sorbonne,
Centre Malesherbes, 108, bd Malesherbes, 75018 Paris, Métro Malesherbes
EA 3556 REIGENN & EA 4510 CRLC (Paris-Sorbonne)
EA 6297 ICD (Université François-Rabelais, Tours)
Jeudi 31 mai 2012
Amphi 111 Malesherbes, 9 h à 18 h
Matin
9 h00 ? 10 h 00 Accueil des participants et ouverture du colloque
Mises en récit
Présidente de séance : Anne Tomiche
En amont : redéfinitions du masculin au XVIIIe siècle
10 h 00 : Jean-Jacques Tatin-Gourier (François-Rabelais Tours) La figure de « l’homme sensible » dans le second versant du XVIIIe siècle : les vacillements des modèles de comportement masculins traditionnels dans quelques mises en scène littéraires.
Récits de soi : faits et fiction
10 h 30 Régis Schlagdenhauffen (IRIS, EHESS) Pour une approche processuelle du rapport à la sexualité : le journal intime d’Eugène Wilhelm (1885-1951).
11h 15 Patrick Farges (Sorbonne Nouvelle ? Paris 3) Récits de vie, stratégies narratives et construction de la masculinité. Le cas des exilés germanophones en Israël après 1933.
11h 45 Marie Gaboriaud (Paris-Sorbonne) La biographie de musicien : une autobiographie du masculin idéal ?
Après-midi
Intersection genre et race
Président de séance : William Spurlin (Brunel University, London)
13 h 45 Bénédicte Monville-De Cecco (Laboratoire d’anthropologie et d’histoire de l’institution de la culture) Masculinités africaines-américaines dans l’oeuvre de John Edgar Wideman
14 h 15 Lori Saint-Martin (UCAM Montréal) Noirs et Blanches, Blancs et Noires : la construction de la masculinité au contact de l’Autre dans deux romans québécois contemporains
Discussion et pause
15 h15 ? 16 h 30: Conférence de Didier Eribon : Identités de papier : l’espace littéraire, la norme, la dissidence.
17 h 00 ? 18 h 15 : Lecture de Mathieu Riboulet.
20 h 30, Concert chant piano, Nguyen Duy-Thông & Laurent Collobert
? Fiction(s) du masculin ? :
1. DIVO/DIVA, ou le musico dans l’opéra de G.F. Haendel à J. Strauss ;
2- Masques de l’Amant dans la mélodie des XIXe et XXe siècles.
Bateau « Daphné », quai de Montebello, Paris 5e.
Vendredi 1er juin 2012
Paris, Centre Malesherbes, Amphi 120
Matin
Masculinités et roman de formation
Président de séance : Bernard Banoun
9h 30 Marie-Pierre Harder (Paris-Sorbonne) ? Le roman est un jeune homme de belle espérance (?) qui fait son entrée dans le monde« « Performance, narrativité et trouble du » masculin » dans quelques romans de formation européens.
10 h 00 Françoise Rétif (Rouen) Masculinités et création
Discussion et pause
Présidente de séance : Françoise Rétif
11h00 Alice Brière-Haquet (Paris-Sorbonne) « Tu seras un ogre, mon fils ! » Les modèles masculins dans les réécritures du Petit Poucet
11h30 Marie Puren (Paris I) : La construction de l’identité masculine dans la littérature jeunesse des années 20 et 30. L’exemple des romans d’aventures de Jean de La Hire (1878-1956)
Discussion et pause
12h00 Henri Billard (Poitiers) A force je vais faire de toi un homme : la mise en tension de deux modèles de masculinité dans le roman Ne le dis à personne de Jaime Bayly.
Déjeuner buffet.
Après-midi
Le genre fort
Présidente de séance : Véronique Gély
14h30 Myriam Bendhif-Syllas (Strasbourg) Ecritures de l’hyper-masculin. Voyous et soldats dans les œuvres de Jean Genet et de Pierre Mac Orlan
15h00 Julie Gaucher (Lyon 1), Ecrire le sport pour décrire l’homme. Vers une lecture genrée de la littérature à thématique sportive (1920-1955)
15h30 Anne Isabelle François (Sorbonne Nouvelle – Paris 3) « The Male Line ». Discours et représentations de la sociabilité masculine chez C. S. Lewis et le groupe des Inklings
Discussion et pause
après-midi (suite)
Garçons manqués urbi et orbi
Présidente de séance : Mónica Zapata
16h30 Pauline Berlage (François-Rabelais Tours) « How very un-Dominican of him » ou la merveilleuse masculinité d’Oscar Wao
17h00 Klaus Wieland (univ. Strasbourg) « Le schéma narratif victimaire dans la littérature et le cinéma gay allemands à la fin du 20e siècle »
Discussion
Samedi 2 juin 2012
Paris, Centre Malesherbes, Amphi 120
Matin
Mâles fin-de-siècle
Président de séance : Jean-Jacques Tatin-Gourier
9h30 Romain Courapied (Rennes 2), Existe-t-il un lieu théorique pour le mâle fin-de-siècle ?
10h00 Cyril Barde (ENS Lyon) Le roman de la mâle-versation. Fiction de la masculinité dans La Curée de Zola
Discussion et pause
(Dé)construire les identités et les narrations
Présidente de séance : Lori Saint-Martin
11h00 Jean-François Laplénie (REIGENN, Paris-Sorbonne) Une recherche du masculin par les moyens propres du roman : la trilogie des Somnambules d’Hermann Broch
11h30 Brice Chamouleau (Bordeaux 3 Michel-de-Montaigne) « Ama y haz lo que quieras » : sur la remotivation d’une rhétorique amoureuse dans une Espagne arco iris.
12 h 00 Antoine Idier (UPJV Amiens – CURAPP) « La folle selon Guy Hocquenghem. La fiction pour échapper à la normalisation sexuelle »
Discussion et bilan du colloque.
Interrogée récemment à l’occasion du 25e anniversaire de la mort de Simone de Beauvoir, Geneviève Fraisse, à la question « Pourquoi l’homme est-il dispensé d’écrire sur son sexe ? « , répond : ? Simone de Beauvoir ne dispense pas les hommes, elle dit qu’ils n’auraient pas ?l’idée? d’écrire » ». Le masculin apparaît ici comme, pour ainsi dire, neutre, se présente comme naturel, donné et donc non interrogeable, comme l’écrivait déjà Beauvoir dans l’introduction du Deuxième Sexe (« Qu’il soit homme, cela va de soi. ») . Or si l’on part du principe que le genre est construction socio-culturelle , cela doit aussi s’appliquer aux hommes. Inge Stephan avait constaté dans les années 1990 que les études sur le « premier sexe « se trouvaient dans un » angle mort » de la recherche universitaire. Les perspectives, depuis, se sont multipliées, mais les études de genre demeurent encore peu représentées dans l’université française, en particulier dans le domaine des littératures, et a fortiori en dehors des études féministes. En effet, comme le notent David Halperin et Rostom Mesli à propos des travaux de Gayle Rubin, cette dernière a à c’ur d’ancrer les études de genre dans les sciences sociales car, dans le monde académique anglo-saxon, elles ont été quasiment accaparées par les études littéraires. Or c’est l’inverse en France : les études de genre, arrivées quelque deux décennies plus tard et encore en cours d’institutionnalisation, sont presque confinées aux sciences sociales et trop peu représentées dans les études littéraires.
Le colloque se propose d’envisager ainsi les écritures du masculin sur une perspective diachronique dans les littératures occidentales, en privilégiant les formes narratives.
Plutôt que d’opposer d’emblée masculin et féminin pour analyser le premier terme en partant du principe d’une domination du premier sur le second (même si cette question ne sera pas exclue), il semble productif d’étudier le masculin pour le montrer comme non homogène ,dans ses différenciations internes, en s’inspirant notamment des travaux, sociologiques, de Connell , des notions d’homme « construit » (constructed man) et d’hégémonies masculines.
Les questions d’identités de genre, les incertitudes sur le genre, les représentations de l’homosexualité masculine, sont particulièrement présentes, explicitement, dans la littérature des 20e et 21e siècles au fur et à mesure d’évolutions sociales et de la thématisation de ces questions dans le débat public. Mais outre ces représentations contemporaines ou récentes, on s’intéressera donc aussi aux hiérarchies internes du masculin et à leur fictionnalisation au cours de l’histoire dans leur rapport à l’autorité : rapports de domination, élaboration des modèles dominants et leurs représentations, stratégies narratives, positions auctoriales et notamment représentations non-conventionnelles du masculin à l’intérieur même de genres littéraires ou dans le contexte de canons promouvant en apparence des modèles figés. On rappellera le début de « La littérature et la vie ? dans Critique et clinique de Gilles Deleuze : » Écrire n’est certainement pas imposer une forme (d’expression) à une matière vécue. La littérature est plutôt du côté de l’informe, ou de l’inachèvement (?). L’écriture est inséparable du devenir : en écrivant, on devient-femme, on devient-animal ou végétal (?). Le devenir ne va pas dans l’autre sens, et l’on ne devient pas Homme, pour autant que l’homme se présente comme une forme d’expression dominante qui prétend s’imposer à toute matière, tandis que femme, animal ou molécule ont toujours une composante de fuite qui se dérobe à leur propre formalisation. La honte d’être un homme, y a-t-il une meilleure raison d’écrire ? ?
Axes de recherche:
– Constructions de la masculinité, récits et récit de soi (stratégies narratives ; les langues au masculin) ;
– Hiérarchies internes au monde masculin et représentation des surdéterminations sociales, éducatives, économiques, etc. et hiérarchies induites par les intersections genre/classe/race ;
– Masculinités marginales en littérature (travestisme, homosexualité, « épistémologie du placard », camp).
Langues de travail : français, anglais
Organisation :
Bernard Banoun Paris-Sorbonne, UFR d’études germaniques et nordiques
Anne Tomiche, Paris-Sorbonne, UFR de littérature française et comparée
Mónica Zapata, François-Rabelais, Tours, UFR de lettres et langues
Comité scientifique :
José Am’cola (Universidad Nacional de La Plata, Argentine)
Éric Athenot (Tours)
Ingrid Bennewitz (université de Bamberg)
Xavier Galmiche (Paris-Sorbonne)
Véronique Gély (Paris-Sorbonne)
Frédéric Regard (Paris-Sorbonne)
Michèle Soriano (Toulouse 2)
William J. Spurlin (Brunel University, London)
Frédéric Regard (Paris-Sorbonne)
Inge Stephan (F.U. Berlin)
Pierre Zoberman (Paris 13)
Avec le soutien de :
EA 3556 REIGENN (dir. Marie-Thérèse Mourey) & EA 4510 CRLC (dir. Véronique Gély), Paris-Sorbonne ;
EA 6297 ICD (dir. Mónica Zapata) Université François-Rabelais, Tours.
Ecoles doctorales III et IV de Paris-Sorbonne,
Conseil scientifique de Paris-Sorbonne,
Service d’action culturelle de Paris-Sorbonne.

Fiction(s) du masculin. Discours et représentations des masculinités dans les littératures occidentales
Paris - Tours (31 mai, 1er et 2 juin 2012)

Projet porté par les équipes de recherche
ICD (université François-Rabelais, Tours, dir. Mónica Zapata)
EA 3556 (dir. Marie-Thérèse Mourey) ; CRLC (dir. Jean-Yves Masson), Paris-Sorbonne (Paris IV) ?
Comité d’organisation : Anne Tomiche, Mónica Zapata, Bernard Banoun
Pour la composition actuelle du CfP et les informations sur le colloque, voir http://bernard-banoun.webnode.fr/
Interrogée récemment à l’occasion du 25e anniversaire de la mort de Simone de Beauvoir, Geneviève Fraisse, à la question « Pourquoi l’homme est-il dispensé d’écrire sur son sexe ? « , répond : ? Simone de Beauvoir ne dispense pas les hommes, elle dit qu’ils n’auraient pas ?l’idée’ d’écrire » ».(1) Le masculin apparaît ici comme, pour ainsi dire, neutre, se présente comme naturel, donné et donc non interrogeable, comme l’écrivait déjà Beauvoir dans l’introduction du Deuxième Sexe (« Qu’il soit homme, cela va de soi. »)(2). Or si l’on part du principe que le genre est construction socio-culturelle(3), cela doit aussi s’appliquer aux hommes. Inge Stephan avait constaté dans les années 1990 que les études sur le « premier sexe « se trouvaient dans un » angle mort » de la recherche universitaire.(4) Les perspectives, depuis, se sont multipliées, mais les études de genre demeurent encore peu représentées dans l’université française, en particulier dans le domaine des littératures, et a fortiori en dehors des études féministes. En effet, comme le notent David Halperin et Rostom Mesli à propos des travaux de Gayle Rubin,(5) cette dernière a à coeur d’ancrer les études de genre dans les sciences sociales car, dans le monde académique anglo-saxon, elles ont été quasiment accaparées par les études littéraires.(6) Or c’est l’inverse en France : les études de genre, arrivées quelque deux décennies plus tard et encore en cours d’institutionnalisation, sont presque confinées aux sciences sociales et trop peu représentées dans les études littéraires.
Le colloque se propose d’envisager ainsi les écritures du masculin sur une perspective diachronique dans les littératures occidentales, en privilégiant les formes narratives.

Plutôt que d’opposer d’emblée masculin et féminin pour analyser le premier terme en partant du principe d’une domination du premier sur le second (même si cette question ne sera pas exclue), il semble productif d’étudier le masculin pour le montrer comme non homogène ,dans ses différenciations internes, en s’inspirant notamment des travaux, sociologiques, de Connell(7), des notions d’homme « construit » (constructed man) et d’hégémonies masculines.

Les questions d’identités de genre, les incertitudes sur le genre, les représentations de l’homosexualité masculine, sont particulièrement présentes, explicitement, dans la littérature des 20e et 21e siècles au fur et à mesure d’évolutions sociales et de la thématisation de ces questions dans le débat public. Mais outre ces représentations contemporaines ou récentes, on s’intéressera donc aussi aux hiérarchies internes du masculin et à leur fictionnalisation au cours de l’histoire dans leur rapport à l’autorité : rapports de domination, élaboration des modèles dominants et leurs représentations, stratégies narratives, positions auctoriales et notamment représentations non-conventionnelles du masculin à l’intérieur même de genres littéraires ou dans le contexte de canons promouvant en apparence des modèles figés. On rappellera le début de « La littérature et la vie ? dans Critique et clinique de Gilles Deleuze : » Écrire n’est certainement pas imposer une forme (d’expression) à une matière vécue. La littérature est plutôt du côté de l’informe, ou de l’inachèvement (?). L’écriture est inséparable du devenir : en écrivant, on devient-femme, on devient-animal ou végétal (?). Le devenir ne va pas dans l’autre sens, et l’on ne devient pas Homme, pour autant que l’homme se présente comme une forme d’expression dominante qui prétend s’imposer à toute matière, tandis que femme, animal ou molécule ont toujours une composante de fuite qui se dérobe à leur propre formalisation. La honte d’être un homme, y a-t-il une meilleure raison d’écrire ? ?(8)
Axes de recherche pour les propositions de communication :
– Constructions de la masculinité, récits et récit de soi (stratégies narratives ; les langues au masculin) ;
– Hiérarchies internes au monde masculin et représentation des surdéterminations sociales, éducatives, économiques, etc.(9) et hiérarchies induites par les intersections genre/classe/race ;
– Masculinités marginales en littérature (travestisme, homosexualité, « épistémologie du placard », camp).
Langues de travail : français, anglais (et allemand, espagnol : résumé envoyé à l’avance et traducteurs à prévoir).
Propositions de communication (titre, une quinzaine de lignes ; brève bio-bibliographie de l’auteur, fournie séparément) à adresser avant le 1er octobre 2011 à Mónica Zapata : monica.zapata@orange.fr et Bernard Banoun : bernard.banoun@hotmail.fr
Les propositions seront anonymisées pour envoi aux membres du comité scientifique.
Les réponses seront données au plus tard le 15 décembre 2011.
Étant donné l’ampleur du corpus possible (dans l’espace et sur la durée), il est souhaitable que les propositions puis les communications ne soient pas uniquement des études de cas mais mettent en évidence les positions et questionnements théoriques et méthodologiques des études de genre en littérature.
Merci de nous préciser vos possibilités de financement. Le voyage Paris-Tours-Paris et l’hébergement et la restauration à Tours devraient pouvoir être pris en charge par les universités organisatrices.
(1) « La raison des femmes est l’enjeu de la modernité », Le Monde, 16 avril 2011, p. 20. Voir Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe, Paris, Gallimard, 1949 (collection « Idées »), p. 14.
(2) « L’homme représente à la fois le positif et le neutre. », Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe, Paris, Gallimard, 1949 (collection « Idées »), p. 14.
(3) Judith Butler, Trouble dans le genre. Pour un féminisme de la subversion, trad. Cynthia Kraus, préface d’Éric Fassin, Paris, La Découverte, 2005.
(4) Inge Stephan : « Im toten Winkel. Die Neuentdeckung des ?ersten Geschlechts’ durch men’s studies und Männlichkeitsforschung », in Claudia Benthien, Inge Stephan (dir.): Männlichkeit als Maskerade. Kulturelle Inszenierungen vom Mittelalter bis zur Gegenwart, Köln/Wien : Böhlau, p. 11-35.
(5) David Halperin et Rostom Mesli, ? « Notre amie Gayle Rubin’ », in Gayle Rubin, Surveiller et jouir, textes réunis et édités par Rostom Mesli, Paris, EPEL, 2010, p. 20.
(6) Une constatation analogue peut être faite pour l’Allemagne (voir par exemple Männer und Geschlecht. Freiburger Geschlechter-Studien 21, 2007). ? Voir aussi Anne Tomiche et Pierre Zoberman (dir.), Littérature et identités sexuelles, Nîmes, Champ social, 2007. « Pour des exemples d’études universitaires américaines appliquées à la question de l’homosexualité en littérature, voir François Cusset, Queer Critics. La littérature française déshabillée par ses homo-lecteurs, Paris, PUF, ? Perspectives critiques », 2002.
(7) R.W. Connell : Masculinities, Cambridge: Polity Press, 1995. Voir aussi, pour les masculinités dans la littérature de langue allemande Roy Jerome (ed.), Conceptions of Postwar German Masculinity, New York, Suny Press, 2001.
(8) Gilles Deleuze, « La littérature et la vie », in Critique et clinique (1978), p. 11.
(9) On pose ici le principe que l’homme (man) étant contraint par les stéréotypes du masculin, il est aussi plus ouvertement exposé aux échecs et aux lois socio-économiques. Voir sur cepoint les mots de Walter Benjamin à propos du Mahagonny de Brecht : « Les »hommes de Mahagonny’ forment une troupe d’excentriques. Seuls les hommes sont des excentriques. C’est seulement chez des sujets auxquels dès l’origine est attribuée la puissance virile que peut être démontré sans limite jusqu’à quel degré les réflexes humains naturels ont été émoussés par l’existence dans la société d’aujourd’hui. L’excentrique n’est rien d’autre que l’homme moyen vidé de sa substance. « Voir aussi les travaux classiques de Klaus Theweleit, Männerphantasien. 1. Frauen, Fluten, Körper, Geschichte ; 2. Männerkörper ? Zur Psychoanalyse des Wei »en Terrors, Frankfurt a.M., Roter Stern, 1977 et 1978.
Adresse : Université Paris-Sorbonne, Centre Malesherbes 75850 Paris Cedex 17