Écrire l’histoire du pénis à l’époque moderne et contemporaine
Paris

Journée d’étude sous la direction de Christelle Taraud & Régis Revenin.
10 heures-18 heures
New York University in France
56 rue de Passy
Paris 16e

Cette journée est organisée par Régis Revenin (Université Paris 1) et Christelle Taraud (NYU in France) dans le cadre du séminaire « Approches historiques des sexualités », soutenu en 2012-2013 par le Centre d’histoire du 19e siècle (Paris 1-Paris 4), le Centre d’histoire sociale du 20e siècle (Paris 1-CNRS), le laboratoire Framespa (Toulouse 2-CNRS) et par New York University in France.

Les recherches historiques sur la masculinité et la virilité (françaises) se sont certes développées ces dernières années , mais les hommes restent encore un impensé, le point aveugle des discours et des travaux sur le genre et la sexualité. Bien que le pénis symbolise ou soit souvent associé à l’homme, les sciences humaines et sociales ne s’y sont, pour l’heure, pas vraiment intéressés de manière spécifique. Souvent écrits par des urologues, des sexologues ou des psychiatres, les essais consacrés aux organes génitaux masculins en méconnaissent souvent la dimension historique, politique, sociale. De leur côté, dans une perspective de genre, les historien.ne.s se sont surtout penché.e.s sur la sexualité et son contrôle social, mais le corps sexué, tout comme la réalité des pratiques sexuelles, restent peu explorés. Pourtant les organes génitaux masculins sont des territoires essentiels de la production des normes de genre et des normes sexuelles.

C’est pourquoi, lors de cette journée d’étude parisienne, nous désirerions dresser un premier bilan des réflexions et des travaux sur cette question « terminés ou en cours », produits dans le champ historique, sans toutefois en exclure les autres approches en sciences humaines et sociales.

Programme :
. 10h-10h05 : ouverture par Christelle Taraud, professeure d’histoire à New York University en France.
. 10h05-10h15 : introduction par Régis Revenin, docteur en histoire de l’Université Paris 1-Panthéon Sorbonne.
. 10h15-10h45 : Didier Foucault, « Le pénis en littérature, des fabliaux aux romans libertins des Lumières : représentations, fantasmes, substituts ».Didier Foucault est professeur d’histoire à l’Université Toulouse 2.
. 10h45-11h15 : Stanis Perez, ? Du phallus conquérant au phallus défaillant : relecture(s) de l’absolutisme louis-quatorzien ?.Stanis Perez est coordonnateur de recherche MSH-Paris Nord ? Corps et politique ? et chargé de cours à l’Université Paris 13.
. 11h15-11h35 : discussion avec la salle.
. 11h35-12h05 : Guillaume Garnier, ? La masculinité à l’épreuve du sommeil et des rêves : le pénis inhibé et réprimé (18e-19e siècles) ?.Guillaume Garnier est docteur en histoire et ATER à l’Université d’Angers.
. 12h05-12h35 : Anne Carol, ? Le crime de castration : glissement, évolution et tentative de typologie (France, 19e siècle) ?.Anne Carol est professeure d’histoire à l’Université d’Aix-Marseille.
. 12h35-12h55 : discussion avec la salle.

. 14h30-15h : Brice Chamouleau, « La dangerosité sociale et le pénis : mutation du genre masculin dans l’Espagne postfranquiste ». Brice Chamouleau est membre scientifique de l’École des hautes études hispaniques et ibériques de la Casa de Velázquez et doctorant à l’Université Bordeaux 3.
. 15h-15h30 : Claudine Le Pallec-Marand, ? Quand des Nouvelles Vagues regardent en face leur pénis (1975-1976) ?.Claudine Le Pallec Marand est docteure en cinéma et chargée de cours en esthétique à l’Université Paris 8.
. 15h30-15h50 : discussion avec la salle.
. 16h : pause.
. 16h15-16h45 : Sabrina Bouarour, « Dire le sexe et ses pratiques de 12 ans à 87 ans, d’après Journal d’un corps de Daniel Pennac ».Sabrina Bouarour est étudiante en littérature et cinéma à l’ENS Ulm et journaliste au Monde Académie.
. 16h45-17h15 : Yannick Le Hénaff, « L’agrandissement de pénis : sociologie d’une controverse médicale ». Yannick Le Hénaff est maître de conférences en sociologie à l’Université de Rouen.
. 17h15-17h35: discussion avec la salle.
. 17h35-18h : conclusion de la journée par Sylvie Chaperon, professeure d’histoire à l’Université Toulouse 2.