Colloque Gilles Ménage (1613-1692)
Angers (12-13 juin 2013)

Les 12 et 13 juin 2013 le CERIEC (UPRES EA 922) et le CERHIO(UMR6258) préparent un colloque consacré à la figure de Gilles Ménage àl’occasion du quadricentenaire de sa naissance à Angers. Après lecolloque organisé à Lyon en 1994 par I. Leroy-Turcan et T.R. Wooldridge,qui s’était particulièrement penché sur son œuvre linguistique, lecolloque de l’Université d’Angers entend poursuivre cette démarche à lalumière des récents travaux, notamment ceux de G. Siouffi ou W.Ayres-Bennett, portant sur la réflexion sur la langue au XVIIe siècle,mais souhaite également envisager plus largement les différents aspects
de l’œuvre de Gilles Ménage ainsi que son activité et son rayonnementdans la République des Lettres. Plusieurs directions pourront êtreabordées :

1. La réflexion du grammairien et sa mise en contexte dans son époque,mais aussi la lecture critique que la postérité a pu faire de cettedimension essentielle de son œuvre.

2. Les autres œuvres moins connues de Gilles Ménage, en particulier lescommentaires variés qu’il donne d’autres ouvrages (ex : L’Aminte duTasse, Diogène Laërce?). On pourrait notamment s’intéresser aucommentaire qu’il fait des poésies de Malherbe, autre commentateur, etpoursuivre, au delà de Ménage, par une interrogation sur le statut ducommentaire de poésie au XVIIe siècle. Un autre aspect de l’œuvre deMénage, qui reste encore à explorer et qui n’est pas sans lien avec sonintérêt pour la langue, est d’ailleurs son importante œuvre poétique,rédigée en diverses langues, français, latin, grec, italien.

3. La place qu’il occupe dans la République des Lettres. Dans la lignéedes travaux de F. Waquet et H. Bots, on pourrait s’arrêter sur ceparcours individuel et son insertion dans de nombreux réseaux. Outre lesdiverses querelles au centre desquelles il semble avoir joué un rôle etpour lesquelles un travail de clarification serait nécessaire, onenvisagera en particulier ses Menagiana dans leurs différentes versionset dans les réponses qui les suivent. On se penchera aussi sur la trèsabondante correspondance, dispersée et mal connue dans son ensemble, queMénage échangea avec de très nombreux destinataires en France et en Europe.

4. La place des femmes dans l’univers intellectuel et mondain de Ménage: si on a souvent évoqué à ce propos Mme de Sévigné ou Mme de Lafayette,il s’agirait ici de mieux dessiner les contours de ces liens, notammentà la lumière de l’Historia mulierum philosopharum.

5. Les relations que Ménage conserve avec l’Anjou et la place qu’yoccupait sa famille : cet examen pourrait se faire aussi bien dans uneperspective linguistique -regarder comment les exemples angevins sontutilisés dans les Origines de la langue française, les Observations surla langue française ou le Dictionnaire étymologique de la languefrançaise- que dans une optique historique -mesurer quels liens ilconserva avec des Angevins, notamment avec l’Académie d’Angers, prendreen compte son intérêt persistant pour sa province d’origine, comme lemontre la rédaction d’une Histoire de Sablé.

Les propositions de communication (un titre et une dizaine de lignes deprésentation) sont à envoyer avant le 15 janvier à :