Christine de Suède à la croisée des chemins
Dijon (5-7 oct. 2020), avant le 31 mars 2020

Université de Bourgogne

Des colloques récents, comme celui consacré à Catherine de Médicis au Château de Blois (les 21, 22 et 23 novembre 2019), des livres tout justes sortis, comme celui dédié à la Reine Margot (Marguerite de Valois, la Reine Margot, autrice, mécène inspiratrice, sous la direction de Catherine Magnien et  Eliane Viennot) le montrent bien : une femme de pouvoir n’est pas seulement un homme de pouvoir au féminin ; elle nourrit tout un imaginaire, au point que la maison d’édition Palgrave, par exemple, autour de la figure d’Elizabeth 1ere, construit rien moins qu’une collection, « Queenship and Power ».

Le cas de Christine de Suède ne fait pas exception à la règle. Il faut dire que la reine n’a pas ménagé les écarts face à la norme – à moins qu’on les ait délibérément construits pour elle, de façon anthume ou posthume : hésitations dans le « genre », pour cette enfant qu’on peine à considérer comme une fille, princesse qui refuse le mariage et qu’à ce titre on désigne comme lesbienne, ce qui sera plus tard récupéré, de façon positive, par la communauté LGBT+, luthérienne convertie au catholicisme…

Christine de Suède, férue d’étude et de savoir, s’est entourée de savants venus de tous pays ; maitrisant de nombreuses langues étrangères, elle a elle-même rédigé des maximes en français, et nombre d’écrits. De son temps, et après sa mort, elle a été en retour l’objet de nombre de libelles, pamphlets, avant que la fiction (théâtre, roman, BD, cinéma) ne s’empare de ce personnage décidément « pittoresque » ou « romanesque »). Christine de Suède, médiée par une autre Suédoise, Greta Garbo, apparaît ainsi dans la chanson « Rimes féminines » de Juliette, en France. Elle fait également une apparition remarquée dans une BD de Liv Strömquist, qui se souvient que des hommes ont voulu ouvrir son tombeau pour établir si elle était vraiment une femme. Enfin, elle est l’héroïne de Dissection d’une chute de neige (Dissekering av ett snöfal) de Sara Stridsberg, que Maëlle Poesy a mis en scène en France

Nous voudrions nous pencher ici sur cette « matière de Christine de Suède », de façon comparatiste et transversale, sans exclusive. L’idée maitresse de notre réflexion sera celle d’une Christine de Suède « à la croisée des chemins » : croisée des chemins européens (elle est passé à Dijon, ce dont le colloque se souviendra), personnage entre les « genders », personnage entre les « genres », personnage entre les savoirs.

 

Ainsi, des pistes de réflexion pourront être :

– Christine de Suède à la croisée des chemins, de passage à Dijon : souvenirs, archives, artefacts.

– Christine de Suède à la croisée des genres : Christine idole LGBT+, Christine androgyne

– Christine à la croisée des genres, en femme de pouvoir : le féminin ; lien avec d’autres « femmes de pouvoir »

– Christine de Suède à la croisée des genres : Christine en ses écrits : Christine et les langues, Christine en traduction

– Christine à la croisée de l’Europe savante : liens avec les philosophes, écrivains, savants de son temps

– Christine à la croisée des genres : traces de Christine en poésie, littérature, théâtre, BD, cinéma…

– Christine à la croisée du savant et du populaire : les émissions de télévision sur Christine en France (Secrets d’histoire)

Comité Scientifique

Corinne François-Denève (Université de Bourgogne)

Florence Fix (Université de Rouen)

Frédérique Toudoire-Surlapierre (Université de Limoges)

Comité d’organisation 

Corinne François-Denève (Université de Bourgogne)

Florence Fix (Université de Rouen)

Frédérique Toudoire-Surlapierre (Université de Limoges)

Denis Viart (Association Christine de Suède).

Mats Liljefors (Association Christine de Suède).

 

Le colloque se déroulera sur le campus de l’Université de Dijon entre les 5 et 7 octobre 2020.

Les langues du colloque sont le français et l’anglais

Le colloque est porté par le laboratoire CPTC (Centre Pluridisciplinaires Textes et Cultures, EA 4178). L’Association Christine de Suède est partenaire du colloque.

Les propositions (2000 mots), accompagnées d’une brève bio-bibliographie, sont à adresser à 

corinne.francois-deneve@u-bourgogne.fr

florence.fix@univ-rouen.fr

frederique.toudoire-surlapierre@unilim.fr

La date limite de soumission est le 31 mars 2020

Une publication est envisagée. 

Renseignements :

corinne.francois-deneve @u-bourgogne.fr