Catherine Fradonnet/Charles de Mouhy : Différence entre versions
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[268] La réputation des Dames ''Desroches'', mere et fille, nées à Poitiers, succéda à celle de Mademoiselle ''Labé'', en 1571, par les Tragédies de ''Panthée'', de ''Tobie'', et d'une Pastorale; toutes Pieces qui furent fort applaudies, et qui [269] leur firent beaucoup d'honneur. Il est vrai que l'envie, toujours disposée à nuire, prétendit qu'elles n'étoient que prête-nom de ''Jules de Guersans'', Avocat de Rennes, très-amoureux de Mademoiselle ''Desroches'' la fille. Ce qu'il y a de certain, c'est que la tradition n'en a point fait mention, et qu'elle a soutenu jusqu'aujourd'hui, que ce Poëte n'en est jamais convenu. Il devoit cependant être piqué des refus que fit toujours sa maîtresse de l'épouser, quoiqu'elle lui voulût beaucoup de bien; mais son amour pour sa mere l'emporta, quoique le parti lui convînt: il auroit fallu s'en séparer, et c'est à quoi elle ne put jamais se résoudre. | [268] La réputation des Dames ''Desroches'', mere et fille, nées à Poitiers, succéda à celle de Mademoiselle ''Labé'', en 1571, par les Tragédies de ''Panthée'', de ''Tobie'', et d'une Pastorale; toutes Pieces qui furent fort applaudies, et qui [269] leur firent beaucoup d'honneur. Il est vrai que l'envie, toujours disposée à nuire, prétendit qu'elles n'étoient que prête-nom de ''Jules de Guersans'', Avocat de Rennes, très-amoureux de Mademoiselle ''Desroches'' la fille. Ce qu'il y a de certain, c'est que la tradition n'en a point fait mention, et qu'elle a soutenu jusqu'aujourd'hui, que ce Poëte n'en est jamais convenu. Il devoit cependant être piqué des refus que fit toujours sa maîtresse de l'épouser, quoiqu'elle lui voulût beaucoup de bien; mais son amour pour sa mere l'emporta, quoique le parti lui convînt: il auroit fallu s'en séparer, et c'est à quoi elle ne put jamais se résoudre. | ||
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+ | [[Catégorie:Dictionnaire Charles de Mouhy]] |
Version actuelle en date du 19 mars 2011 à 20:40
[268] La réputation des Dames Desroches, mere et fille, nées à Poitiers, succéda à celle de Mademoiselle Labé, en 1571, par les Tragédies de Panthée, de Tobie, et d'une Pastorale; toutes Pieces qui furent fort applaudies, et qui [269] leur firent beaucoup d'honneur. Il est vrai que l'envie, toujours disposée à nuire, prétendit qu'elles n'étoient que prête-nom de Jules de Guersans, Avocat de Rennes, très-amoureux de Mademoiselle Desroches la fille. Ce qu'il y a de certain, c'est que la tradition n'en a point fait mention, et qu'elle a soutenu jusqu'aujourd'hui, que ce Poëte n'en est jamais convenu. Il devoit cependant être piqué des refus que fit toujours sa maîtresse de l'épouser, quoiqu'elle lui voulût beaucoup de bien; mais son amour pour sa mere l'emporta, quoique le parti lui convînt: il auroit fallu s'en séparer, et c'est à quoi elle ne put jamais se résoudre.