Condisciple de Loménie de Brienne et de Turgot à la Sorbonne, l’abbé Morellet, qui allait être compté parmi les « philosophes « , fut à partir de 1759 l’un des familiers de la véritable » institution » du XVIIIe siècle (Sainte-Beuve) que fut le « royaume de la rue Saint-Honoré « : le » salon » de Mme Geoffrin (1699-1777).
Brièvement embastillé en 1760 pour un pamphlet répondant à la fameuse pièce de Palissot, les Philosophes, il publia à la mort de sa protectrice, en 1777, un élogieux portrait de celle-ci dont il donna une seconde édition en 1812, en le réunissant à des témoignages laissés par d’Alembert, Grim et Marmontel : il s’agissait alors de contrer la nouvelle entreprise de dénigrement de la philosophie lancée par le Journal de l’Empire lors de la publication de la correspondance de Mme du Deffand.
La parution en 1801 d’Atala inspira à ce « dernier ami de Voltaire » de sévères Observations critiques qui ne laissèrent pas Chateaubriand indifférent ; celui-ci entreprit aussitôt de s’en justifier, et y revint encore en 1819, dans une courte notice nécrologique insérée dans le Conservateur à la mort de l’abbé philosophe. C’est sur le témoignage oral de l’abbé que se fonda la duchesse d’Abrantès, confirmée ensuite par Sainte-Beuve, pour désigner dans le salon de Juliette Récamier à l’Abbaye-aux-Bois l’héritier de celui de Mme Geoffrin.
Bernard Degout, directeur de la Maison de Chateaubriand, est le commissaire général de l’exposition « Mme Geoffrin, une femme d’affaires et d’esprit » qui ouvrira ses portes à la Maison de Chateaubriand en avril prochain.
Dans la bibliothèque de la Maison
Entrée gratuite
Sur réservation : 01 55 52 13 00 ? reservations-chateaubriand@cg92.fr
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