De la Révolution à la Restauration : Claire de DURAS (Brest 1777-Nice 1828), une femme de lettres et de pouvoir
Brest (27-28 novembre 2014)

Lieu : Faculté des Lettres, Langues et Sciences humaines et sociales Victor-Segalen (Brest)
Date : 27-28 novembre 2014

A côté de quelques trop rares études, ce colloque permettra d’éclairer la personnalité et l’œuvre de Claire de Duras née Kersaint à Brest le 27 février 1777. Claire Louise Rose Bonne de Duras était fille du vice-amiral Armand Guy Simon Coëtnempren comte de Kersaint, conventionnel acquis de longue date aux idées des Lumières qui monta sur l’échafaud pour n’avoir pas voté la mort du roi. Elle épousa le duc de Duras dans son exil, en 1798. Elle rencontre Chateaubriand en 1808 avec qui elle se lie d’une amitié profonde, comme en témoigne la correspondance. Lors de la Restauration, son salon sis rue de Varenne est un des plus brillants de la capitale. Elle meurt à Nice le 16 janvier 1828, non sans avoir passé les dernières années de sa vie dans une intense activité de création, puisque c’est le moment où elle compose ses trois grands romans Ourika, Edouard et Olivier et le secret, véritables chefs-d’œuvre encore trop ignorés aujourd’hui.

Les axes d’étude du colloque pourront porter sur
– sa biographie : le contexte familial et militaire ; l’entourage de Claire de Kersaint et sa jeunesse ; la Société des Amis de la Constitution et de la Liberté fondée par son père en 1790 ; le voyage en Martinique et les années d’exil en Angleterre
– son influence sur la vie intellectuelle et politique (salon et connaissances)
– ses relations avec les figures marquantes de son temps (correspondance)
– la formation de ses idées et sa pensée
– son œuvre : trois romans (Ourika, 1824 ; Edouard, 1825 et Olivier ou le secret, 1826), mais aussi les Pensées de Louis XIV extraites de ses ouvrages et de ses lettres manuscrites (1827) ou les posthumes Réflexions et prières inédites (1839) ainsi que des textes encore peu connus, certains inédits, Mémoires de Sophie, Amélie et Pauline, Le Moine du Saint-Bernard, Réflexions et prières et son journal’
– la publication et la réception de son œuvre
– les imitations de ses œuvres.

On aura notamment profit à comparer ses œuvres à celles d’autres femmes de lettres du temps.

Les propositions (titre de communication et problématique d’une dizaine de lignes) accompagnées d’un bref curriculum vitæ seront à adresser sous forme de fichier attaché Word à Centre.Correspondance@univ-brest.fr avant juillet 2014.