Christiane Klapisch-Zuber
Paris

L’Institut E« milie du Châtelet a le plaisir de vous inviter à la prochaine séance de son cycle de conférences : ? Quarante ans de recherches sur les femmes, le sexe et le genre »
CHRISTIANE KLAPISCH-ZUBER
Historienne
retracera son parcours de recherche en l’éclairant d’analyses de son champ scientifique
Agrège« e en histoire-géographie en 1960, Christiane Klapisch-Zuber entre dés 1962 à la VIe Section de l’EPHE, devenue par la suite l’EHESS, et commence ses recherches sur l’histoire de l’Italie me« die »vale. Apre »s une thèse consacrée à l’extraction et l’usage du marbre de Carrare au Moyen Âge, elle est venue à l’histoire des femmes et du genre à partir de l’histoire de la démographie et de la famille à la fin du Moyen Âge. Influencée par des collaborations avec les anthropologues travaillant sur la famille, elle a depuis les années 1970 beaucoup interroge« les livres de raison italiens de la fin du Moyen Âge pour saisir les relations entre hommes et femmes au sein de la famille et dans les structures plus larges du lignage. Elle a consacre« une soixantaine d’articles à des études portant sur les spe »cificite »s démographiques des Florentines (fe« condite« , mortalite », nuptialite »), leurs rôles dans et hors la famille, leurs activités extra-ménage« res, leur place dans les rituels privés et publics et dans la transmission des valeurs dominantes, leurs biens, leur nomination et leurs identités, leurs apprentissages et leur culture… Elle a montre? comment, par dela » les discours masculins surabondants qui véhiculaient bien sûr le discours dominant, les femmes détournaient et utilisaient les quelques ressources que leur offraient le droit commun contre le droit local, ou encore celles que les failles de l’idéologie lignage« re, la vie religieuse et les pratiques de« votionnelles leur permettaient d’exploiter. Quelques-unes de ces études ont e?te » regroupées dans des livres publiés aux États-Unis, en France, en Italie et en Allemagne. Elle a collabore » avec des anthropologues et des historiens spécialistes d’autres périodes à des recueils de portée plus gêne« rale. Elle a notamment co-dirige » l’Histoire de la famille (avec A. Burguie?re, M. Segalen, F. Zonabend, 1986), l’Histoire du mariage en Italie (en italien, 1996), Le Corps des jeunes filles de l’Antiquite? à nos jours (avec L. Bruit, G. Houbre, P. Schmitt Pantel, 2001) ; elle a dirige? le tome 2 de l’Histoire des femmes en Occident (1991). Elle participe depuis sa fondation au comite? de rédaction de la revue Clio.
Si aujourd’hui, elle ne travaille plus directement sur l’histoire des femmes et du genre, cette problématique continue à éclairer certains aspects des thèmes qu’elle aborde (l’exclusion politique à Florence, les représentations de la gêne?alogie en Europe, la justice et les images de la Crucifixion).
Le samedi 10 mars 2012, de 14h à 16h
Campus des Cordeliers, amphi Bilski-Pasquier
21 rue de l’École de Médecine 75005 Paris
Métro : Ode?on
Entrée libre dans la limite des places disponibles