Cycle de conférences
Paris, Auditorium du Louvre,
19 h
Depuis la célèbre question soulevée par l’historienne américaine Linda Nochlin en 1971, « Pourquoi n’y a-til pas eu de grandes femmes artistes ? », la recherche universitaire et la culture muséale ont donné davantage de visibilité aux œuvres réalisées par des artistes femmes. Ce cycle de conférences confronte cette évolution aux collections du Louvre, à l’histoire et à l’actualité du musée. Cinq historiennes de l’art développent, à partir d’œuvres des collections, diverses approches : la critique institutionnelle, la question du genre dans l’iconographie, la tradition historiographique de la « vie d’artiste », l’histoire sociale de la réception, l’histoire de la culture visuelle.
– Vendredi 24 janvier ? Griselda Pollock (University of Leeds) : Le Musée à moitié vide : vision, invisibilité et inscription de la différence parmi les « vieilles maîtresses » de l’art
– Vendredi 14 février ? Bettina Uppenkamp (Hochschule für Bildende Künste, Dresde) : Les « femmes fortes » dans le regard de femmes fortes. Une relecture critique de Judith et autres héroïnes de l’art baroque
– Mercredi 5 mars ? Abigail Solomon-Godeau (professeure émérite, University of California, Santa Barbara) : Constance Mayer : la mythologie, l’historiographie et le féminisme
– Vendredi 21 mars ? Laura Auricchio (The New School, New York) : Adélaïde Labille-Guiard et le Louvre : échanges, exclusions, inscriptions
– Mercredi 9 avril ? Susan Siegfried (University of Michigan, Ann Arbor) : La mode et l’idéal classique dans Étude de femme d’après nature de Marie-Denise Villiers, ou la création d’une identité imaginée dans la France postrévolutionnaire