– 1704 : Archives départementales du Rhône, 3 E 7704, Notaire Rossignol Michel, 10 avril 1704, contrat de mariage de Marie Gatet, tailleuse pour femmes, et de Pierre Prigaton, chirurgien.
– 1787-1788 : «Tâilleur, eûse, s. m. et f. s. m. et f. [tâ-glieur, eû-ze: 1re lon. mouillez les ll: 2e lon. au 2d.] Celui, celle qui tâille. Le masculin ne se dit que des tâilleurs d’habits, des tâilleurs de pierres; et quelquefois des tâilleurs d’arbres, des tâilleurs de diamants. Quand on dit tâilleur tout seul, on entend un tâilleur d’habits. — Tâilleûse ne se dit que dans ce dernier sens. L’Acad. ne le met pas.»
Jean-François Féraud, Dictionnaire critique de la langue française, Marseille, Mossy (http://colet.uchicago.edu/cgi-bin/dico1look.pl’strippedhw=tailleur).
– 1705 : Archives départementales du Rhône, 3 E 4046, Notaire Foras Barthélémy, 3 janvier 1705, contrat de mariage de Catherine Pitras, tireuse d’or, et de Barthélémy Rey, maître-embaleur.
– 1556 : « Or asseurée que tant vous occuperont et vous et elles les graves sentences de l’original auteur, (qu’il a si bien enrichies de diverses histoires et bons exemples) ne prendrez pié à la bassesse du stile ne rudesse du langaige de la Traductrice : ains la recevrez s’il vous plaict, telle qu’elle est, comme venant de la main et cabinet de vostre fille, et d’un mesme cœur et paternelle voulonté qu’elle se mettra en devoir vous faire perpetuel et tres humble service jusques au plus dernier de ses souspirs. »
Marguerite de Cambis, « À Monsieur Loys de Cambis, Baron d’Alez, Marguerite de Cambis, Lieutenante de Nismes, sa très humble fille desire en santé vie longue », dans Boccace, Epistre consolatoire de messire Jean Boccace envoyée au Signeur Pino de Rossi (1556), Colette H. Winn (éd.), Paris, Honoré Champion, 2003, p. 2-3.
–Fin XVIe :« C’est pourquoi nous l’appellons la souveraine Emperière de l’univers, la thrésorière des cieux quy reçoit et distribue selon la volonté de Dieu, tous les thrésors de la grâce et de la gloire»
Charles de Genève, Les Trophées sacrés : ou, Missions des capucins en Savoie, dans l’Ain, la Suisse romande et la vallée d’Aoste, réédition de l’ouvrage Les Trophées sacrés de la souveraine Empérière de l’univers, fin XVIe – déb. XVIIe, Société d’histoire de la Suisse romande, 1976, p. 199.
– 1691 : «Il semble que vous preniez Madame pour ma trésorière».
Mme Ulrich, La Folle Enchère, Paris, Veuve Louis Gonthier, scène XIII, Angélique.
– vers 1405 : «Car aux nobles principalement affiert [
il sied d’]avoir clemence qui met equité devant vigueur et veult plus encliner a merci [
pitié] que a vengence sanz saillir hors des termes de justice sanz laquelle roys ne sont roys ne roiannes [
reines], ains [
mais] sont tirans cruels et
tirannes.»
Laurent de Premierfait, traduction française Des cas des nobles hommes et femmes de Boccace (ms BN, fr., 131, 1er prologue)
– fin XVIe : «Si c’était une reyne et princesse mauvaise, malicieuse, avare ou tyranne, comme il en a heu force le temps passé en France, et possible qu’il y en aura encores, je n’en sçaurois que dire ; mais elle est toute bonne, splendide, liberalle…»
Brantôme, «Discours sur Marguerite de Valois», in Étienne Vaucheret (éd.), Recueil des Dames, poésies et tombeaux, Paris, Gallimard, «La pléiade», 1992, p.151.
– 1602 : « Mais quels sont ses désirs ? de faire couler en nos ames par les oreilles les preceptes de science et de vertu. Et parce que la loy est royne, et non tiranne, elle les veut imprimer avec une persuasion aussi aggreable que docte et diserte. Elle sait que le sens de l’ouye est le plus excellent… » [à propos d’Isabella Andreini, comédienne de la troupe des Gelosi alors installée à Paris, première actrice professionnelle vue dans la capitale]
Mlle de Beaulieu,
La Premiere Atteinte contre ceux qui accusent les Comédies. Par une demoiselle françoise, Paris, Jean Richer, 1603, f°21v°.
– 1634 : «Ceux-là, s’estimans, ce semble, indignes d’avoir les Muses pour Reynes, les veulent transformer en Tyrannes, car ce tiltre malgré qu’ils en ayet doibt être réciproque aux deux sexes»
Marie de Gournay, Les Advis et les présens de la demoiselle de Gournay, 1634.