Baudonivie/Fortunée Briquet
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BANDONIVIE, ou BAUDONIVIE, religieuse de Sainte-Croix, à Poitiers, fut élevée dans ce monastère auprès de la savante Radégonde. Il paraît que l'éducation qu'on lui donna, ne fut point une semence jetée dans un terrain sec et aride. Les fruits, il est vrai, ne furent pas nombreux; mais ils furent dignes du sujet qui les fit éclore. Après la mort de Sainte Radégonde, elle écrivit, à la prière de ses compagnes, la vie de cette abbesse. Bembi, religieuse dans le monastère fondé par Sainte Catherine de Boulogne, fut, ainsi que Bandonivie, une des compagnes de la fondatrice du couvent qu'elle habitait, et ainsi que Bandonivie, elle écrivit la vie de cette même fondatrice. L'ouvrage composé par Bandonivie a été inséré dans le Recueil de Surius, et a reçu l'approbation du savant cardinal Baronius, qui en parle sous l'année 566. Il se trouve aussi dans les Annales des Saints de l'ordre de Saint Benoît, page 326. Il est intitulé: Vita Sanctoe Radegundis, reginoe Francorum, et monachoe Pictaviensis, autore Venatio Fortunato episcopo Pictaviensi, liber secundus, autore Bandoniviâ Moniati oequali. Catherine Baat, savante suédoise du 17e. siècle, rectifia, dans ses Tables généalogiques des Familles Suédoises, les fautes que Jean Messénius avait commises dans son Théâtre de la noblesse de Suède, et Bandonivie recueillit les faits que Fortunat avait omis dans la vie de Sainte Radégonde; mais elle ne fait point mention des miracles qui répandent de l'incertitude sur les récits de Fortunat. Son style est plus simple, plus naturel et beaucoup moins embarrassé que celui de ce prélat. Elle mourut abbesse de Sainte-Croix, l'an 607.