Gwénaël MURPHY
La Crèche, Geste Editions 2002, 263 p.
Religieuse enseignante, entrée au couvent à 17 ans en 1769, Rose Lauray est la fille d’un riche officier du Châtelleraudais, dans le Poitou. Après avoir échoué dans sa tentative de devenir supérieure de sa communauté, elle est la première religieuse de son diocèse à quitter volontairement les ordres en avril 1790. Elle parvient à se reconstruire une seconde vie, devenant directrice d’un Hôtel Dieu, entamant des procédures judiciaires contre son ancienne communauté et suscitant de multiples polémiques, réactions et publications. Grâce à un réseau de connaissances, à des manoeuvres plus ou moins honnête, cette femme trouve sa place dans un monde qu’elle avait quitté durant vingt ans, jusqu’à occuper les fonctions sociales les plus importantes qu’une femme puisse occuper à l’époque. Elle offre une trajectoire singulière et ouvre sur les bouleversements que la Révolution a pu engendrer au niveau des individus et du quotidien.