De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (1800) est un livre dont l’importance tient au rôle qu’il a joué dans la naissance de l’histoire littéraire et, plus généralement, des sciences humaines. Germaine de Staël s’y intéresse aux relations complexes que la littérature entretient avec la vie sociale et l’expérience historique, qu’elle conçoit comme les vecteurs par excellence de la transformation des mentalités, des cultures et des œuvres. Cette question des rapports au sein desquels s’invente la littérature l’invite surtout à appréhender l’histoire des nations européennes à la lumière d’une théorie de la perfectibilité, qui suppose le développement graduel et irréversible des connaissances humaines, et d’une définition nouvelle de l’écrivain, qu’inspire l’exigence de l’engagement.
Introduction.
Première partie
Les impulsions du cœur et de l’esprit, ou la littérature dans ses rapports avec la République
GÉRARD GENGEMBRE ET JEAN GOLDZINK
De la littérature, œuvre politique
MARC ANDRÉ BERNIER
Un néocicéronianisme de l’exaltation
MICHEL DELON
Buffon et l’influence de la littérature
Deuxième partie
La passion réfléchissante, ou la littérature dans ses rapports avec les femmes
ANGELICA GOODDEN
Dame « comme il faut » ou femme écrivain ?
De la littérature et l’angoisse de la femme auteur
MARIE-LAURE GIROU-SWIDERSKI
L’autre Révolution ? De la littérature et des femmes
Troisième partie
La sensation investie par les idées, ou la littérature dans ses rapports avec la création
DANIEL DUMOUCHEL
De la supériorité des Modernes. Quelques réflexions sur les limites de l’imagination et sur la perfectibilité esthétique dans De la littérature
CATRIONA SETH
La littérature nordique à l’épreuve du romanesque. Ossian entre De la littérature et Corinne
CATHERINE DUBEAU
L’homme féroce : passions, violence et limites de l’invention littéraire dans De la littérature
ISABELLE LACHANCE
Bibliographie des études portant en totalité ou en partie sur De la littérature