Antoinette d’Orléans, 1572-1618. Princesse et fondatrice

Micheline CUÉNIN

s.l. s. n. (l’auteur), 242 pages, 26 euros

Antoinette d’Orléans, princesse du sang, cousine germaine de Henri IV par sa mère, fut demoiselle d’honneur de Catherine de Médicis et mariée par la reine au fils aîné du duc de Retz; elle était destinée à faire grande figure à la cour, ne serait-ce que par sa beauté. Mais devenue à 26 ans une veuve convoitée, elle ne songe, contre les visées des siens, qu’à fuir le monde troublé de la fin du XVIe siècle.


Commence alors un véritable roman d’aventures marqué d’abord par une évasion vers le monastère des Feuillantines de Toulouse, qui observait la stricte règle de saint Benoît, puis par les honneurs forcés de la crosse de Fontevraud, suivis d’une démission et de deux départs. Le second l’amène à Poitiers où, protégée par un bref papal, elle peut enfin, avec vingt-quatre compagnes déterminées, rétablir cette règle primitive à laquelle elle n’avait cessé d’être fidèle. Mais elle meurt peu après son arrivée le 25 avril 1618.

Femme de grand caractère, d’un intelligence et d’une instruction supérieure, elle engagea avec deux papes successifs un dialogue personnel, pathétique et serré, et fit triompher sa vocation en surmontant l’influence des rois et des princes. Son exemple porta ses fruits. En vingt ans, seize maisons voient le jour, dont deux à Paris.

Micheline Cuénin est professeure émérite de l’Université de Paris III – Sorbonne. Spécialiste de l’Ancien Régime, elle est l’auteure de plusieurs ouvrages historiques et littéraires relatifs au XVIIe siècle, ainsi qu’à l’Orléans du XVIIIe.

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