“Prisonnières” : mythes, fictions et récits de femmes incarcérées
Rennes (6 mars 2025), avant le 12 décembre 2024

Université Rennes 2

Organisation : Jaïlys Duault et Cécile Tarjot

Parmi les lieux d’enfermement, la prison est peut-être celui qui est le moins assimilé au genre féminin : en 2024, les femmes représentent 3,59 % de la population carcérale française et 6,9 % de la population carcérale mondiale[1]. Si les femmes incarcérées sont minoritaires d’un point de vue numérique, elles le sont aussi d’un point de vue politique, puisque dépendantes d’une « institution pensée pour les hommes[2] ». Les prisonnières subissent à la fois l’ordre patriarcal et « l’ordre pénitentiaire[3] ». Sans minimiser la violence de l’expérience carcérale au masculin, des travaux menés sur l’histoire des prisons démontrent les spécificités de l’incarcération des femmes. Les penseurᐧeuseᐧs de la prison pénale, qui se développe tout au long du XIXe siècle, sont notamment préoccupés par la docilité, la vertu et la réhabilitation des femmes détenues. Cette obsession entraîne une surveillance plus étroite et oppressive selon Lucia Zedner : « l’héritage historique des conditions carcérales moins bonnes, la stigmatisation plus importante des femmes délinquantes et la fusion des prisons pour femmes, qui a entraîné la détention de nombreuses femmes loin de chez elles, peuvent expliquer en partie pourquoi les femmes semblent avoir plus de mal que les hommes à accepter l’emprisonnement[4] ».

L’essor des approches féministes et des gender studies à l’Université a permis de dénoncer le manque d’études sur les femmes détenues du fait de cette double marginalité : « Oubliées de l’histoire, les prisonnières le sont plus encore que les autres femmes[5] » affirme l’historienne Michelle Perrot. Dans la lignée des travaux en sciences sociales, des chercheuses et chercheurs en lettres et arts se sont intéressé·es d’abord à l’enfermement au féminin puis plus récemment aux spécificités de la création carcérale au féminin. Pour prolonger ces questionnements scientifiques et militants, cette journée d’étude sera dédiée aux figures littéraires de la prisonnière, qu’elles soient produites par la fiction ou par le témoignage.

À la différence de son équivalent masculin, le nom féminin « prisonnière » convoque immédiatement un imaginaire romanesque sans prison pénale, passant de l’héroïne gothique anglaise à La Prisonnière de Marcel Proust. Ces deux avatars de prisonnières subissent un enfermement domestique qui échappe aux circuits de la Justice, ce qui alimente l’idée de l’invisibilisation des femmes judiciarisées. Emprunté au vocabulaire militaire, ce mot de « prisonnière » n’est pas un participe substantivé, à la différence des termes « détenue » ou « emprisonnée ». L’action nécessaire à cette « prise de corps » semble occultée. Le mot « prisonnière » figerait dès lors l’état supposé transitoire de l’incarcération, initié par une arrestation et parfois une condamnation. Cette atemporalité lexicale annulerait implicitement la possibilité d’un mouvement inverse, c’est-à-dire d’une libération. D’un point de vue lexical, il enfermerait lui-même l’identité des femmes concernées en les limitant à leur situation carcérale : le lieu et l’individu ne feraient plus qu’un. Si le substantif « prisonnière » interpelle d’abord par les aspects contradictoires qu’il associe (la prison et les femmes), il convoque pourtant un ensemble de figures mythiques, réelles et/ou fictionnelles. C’est l’articulation de ces trois entrées littéraires qui retiendra notre attention puisqu’elles ne sont pas nécessairement incompatibles ou opposées. Comment les femmes détenues se représentent-elles par l’écriture ? L’emploi du terme de « prisonnière » permet-il aux femmes détenues de retrouver une certaine agentivité ? Qu’est-ce que les figurations anciennes et contemporaines de prisonnières disent de nos imaginaires genrés et carcéraux ? Est-ce que les fictions mettant en récit des prisonnières sont nécessairement essentialisantes ? Est-ce que la mythification de prisonnières imaginaires s’oppose à la matrimonialisation des luttes de prisonnières historiques ? Derrière le terme générique de « prisonnières », de qui parle-t-on ? Pour emprunter la formule d’Angela Davis, nous nous demanderons si l’archétype littéraire de la prisonnière est obsolète. Notre journée d’étude s’intéressera autant aux récits d’autrices incarcérées, qu’aux œuvres de fiction qui imaginent l’incarcération de prisonnières réelles ou inventées. Nous chercherons à analyser comment ces textes résistent au mythe de la prisonnière ou, au contraire, l’alimentent. 

A.   (Dé)mythifications de la prisonnière

Nous vous proposons, par cette entrée, de nous interroger sur la notion de « mythe » qui, de prime abord, convoque un imaginaire antiquisant et un savoir anthropologique. S’attachant à définir lesdits mythes grecs, Jean-Pierre Vernant désigne ces derniers comme une façon de penser le monde, que ce soit par des mythes, rituels ou allégories : « À travers ces œuvres, nous recherchons ce qu’a été l’homme lui-même[6] ». Et Claude Lévi-Strauss de souligner que les mythes sont pour l’humanité le moyen de concilier entre eux des éléments qui s’opposent dans une culture donnée[7]. Le mythe de la prisonnière permettrait alors de proposer une analyse simplifiée d’un problème qui paraît, aux yeux de la société, irrésolu : comment une femme peut-elle être incarcérée ? Ainsi, dans le numéro de la revue du CREMIS intitulé « Se dire ou être ditᐧe », les autrices soulignent que les prisonnières sont plus représentées qu’écoutées, ce qui suppose alors une certaines fétichisation de cette figure par les médias[8]. Nous proposons donc par les termes de mythification et de démythification une analyse de la figure de la/des prisonnière(s) selon deux paradigmes : 

  • Dans une perspective diachronique, nous pouvons nous demander dans quelle mesure les mythes tels que celui de la catabase, des paraboles religieuses, des récits de révélations influencent l’écriture de la prison à travers les témoignages et fictions ; et si les circulations d’une modalité à l’autre permettent un dépassement de l’opposition entre celles-ci. 
  • Dans un second temps, nous pouvons nous poser la question d’un mouvement inverse : la culture populaire, la fiction, les littératures « blanches » et de l’imaginaire produisent des discours plus ou moins fantasmés sur la prison. Dans quelle mesure ces discours construisent-ils une mythification des prisonnières, à laquelle semblent parfois devoir et/ou vouloir répondre les témoignages ? 

B.   Écrits et témoignages de prisonnières

Le mythe essentialisant de la prisonnière tend à invisibiliser les voix des femmes incarcérées. Cette journée d’étude cherche à réunir des écrits personnels de femmes détenues à travers les siècles et les langues. Il s’agira de mettre en lumière ces récits, de prendre le temps de les considérer et d’étudier la variété des expressions de l’expérience carcérale en comparant leurs différences et leurs similitudes génériques, stylistiques et thématiques. Albertine Sarrazin affirme par exemple dans son Journal de prison : « C’est toujours un peu en captive que j’écris…[9] ». Cette étude diachronique nous permettra de considérer en miroir l’évolution des prisons et celle du récit carcéral puisque « les écrits eux aussi témoignent : ils portent témoignage sur des pratiques d’écriture qu’il faut contextualiser dans une histoire des formes de présence de la littérature[10] ». L’écriture suppose des compétences rédactionnelles qui ne sont pas accessibles à toutes les personnes détenues. Les formes du récit de soi carcéral sont nombreuses : on dénombre le journal, les mémoires, l’autobiographie, la correspondance, mais aussi la poésie de circonstance et le témoignage. Si le témoignage est « un document personnel[11] », il faudra analyser la façon dont les autrices revendiquent ou déclinent leur statut d’autrice. Est-ce que ces écritures intimes affichent une visée politique ? Si oui, s’agit-il de raconter l’injustice de son incarcération ou de dénoncer le système carcéral dans son ensemble ? Nous discuterons de la façon dont cette écriture du réel déjoue les fantasmes et les lieux communs concernant les femmes incarcérées tout en offrant « un texte à soi », où l’autrice judiciarisée peut se représenter comme elle l’entend. Quelle trace reste-t-il de ce passage carcéral ?

C.   Fictionnaliser : littératures “blanches”, littératures de l’imaginaires

Nous proposons d’analyser la figure de la prisonnière à travers les différents genres littéraires dans lesquels cet archétype peut être convoquée : témoignages, littérature générale, science-fiction, fantasy, textes fantastiques ou gothiques, entre autres. Par ce biais, nous replacerons ces discours dans une perspective littéraire, afin de nous interroger sur l’aspect diachronique et idéologique que supposent les choix formels des auteurᐧiceᐧs. Il s’agira d’analyser la façon dont des témoignages fictionnels et expériences de pensée[12] se mettraient en place dans ces récits. Comment s’articuleraient les faits et la fiction[13], c’est-à-dire les témoignages et le réinvestissement fictionnel de ces derniers, à travers des formes intermédiaires telles que les romans historiques, historicisants ou de science-fiction fantasy ?

Proposition d’axes de recherche

Axe 1 – Raconter la (non) violence de femmes prisonnières : des héroïnes ou des « Femmes-Monstres » ?

La femme violente serait sortie de son genre, ce qui interrogerait, aux yeux de la société, la légitimité de sa violence[14]. La prisonnière non violente serait alors considérée comme une héroïne, voire une martyre, si l’on pense à Antigone emmurée, Jeanne d’Arc captive ou aux femmes incarcérées puis guillotinées sous la Terreur comme Manon Roland ou Olympe de Gouges. La femme présumée violente serait à l’inverse une « Femme-Monstre[15] » à l’instar des sorcières incarcérées durant les procès de Salem, telles que Tituba ; ou de Marie Capelle Lafarge accusée d’empoisonnement en 1840. Or, dans la mesure où toute violence n’est pas nécessairement émancipation, nous souhaitons analyser ce double paradigme d’héroïsation ou de monstruation : comment sont représentées les prisonnières, dans les récits de fiction et réécritures, entre autres ? Comment s’auto-représentent les autrices prisonnières ? Comment sont-elles caractérisées en termes de genre ou, autrement dit, la martyre et la monstre déplacent-elles les critères attendues quant à la représentation des femmes ?

Axe 2 – Les violences subies en prison : comment dire ces corps en peine ?

Dans son récit Prison, Emmy Hennings présente l’écriture carcérale comme un acte de survie et de courage : « Des êtres humains flanqués à terre ont pris la peine d’écrire encore[16] ». La journée d’étude questionnera la façon dont les prisonnières mettent en récit leurs sensations et émotions carcérales. Quelles sont les stratégies textuelles déployées pour soustraire un corps à l’espace coercitif qui le retient ? En miroir de ces zones de résistance, il faudra aussi interroger les problématiques éthiques de la représentation du corps féminin, à la fois détenu et violenté, en littérature : peut-il échapper à la fois au voyeurisme carcéral et au male gaze ? La journée d’étude tentera d’analyser comment l’écriture permet aux prisonnières de ressaisir leur corps par le langage afin de restaurer l’intime.

 Axe 3 – « Prisonnières » au pluriel : quelles communautés carcérales ?

Est-il possible de faire communauté en prison ? Emprisonnée en 1793, Sophie de Bohm constate qu’elle forme avec ses compagnes de cellule une sorte de communauté, malgré l’urgence carcérale révolutionnaire : « notre commun malheur nous rendait, pour ainsi dire, solidaires[17] ». Si cette solidarité carcérale n’est pas systématique, de nombreux récits de prison racontent les liens familiaux, amicaux ou amoureux qui unissent des femmes incarcérées entre elles. Puisque cette journée d’étude considère les femmes détenues dans leur pluralité, il importera d’analyser comment les communautés imposées et/ou choisies de prisonnières sont racontées dans la fiction et les récits personnels. Nous pourrons questionner à la fois ce qui rassemble et ce qui oppose ces femmes aux motifs d’arrestation et aux parcours extrêmement variés. Nous interrogerons l’observation de Goliarda Sapienza : « Seul le prisonnier politique s’attarde à raconter la prison[18] ». Les prisonnières militantes sont-elles plus vocales que les prisonnières arrêtées pour des affaires de droit commun ? Une parole carcérale résistante et collective est-elle possible ?

Axe 4 – Une marginalisation complexe – perspectives intersectionnelles

Nous proposons, dans cet axe, d’élargir la réflexion à des pistes intersectionnelles. Si l’enfermement des femmes constitue une première marginalisation physique, doublée d’une marginalisation symbolique issue de la stigmatisation des délinquantes et criminelles, les discriminations raciales ou d’orientation sexuelle ajoutent une troisième forme de mise à l’écart. Une violence supplémentaire semble se mettre en place contre les femmes incarcérées qui ne correspondent ni aux normes de genre ni à la race dite « dominante ». Il s’agira donc pour cet axe d’analyser entre autres les caractéristiques raciales, genrées, d’orientation sexuelle, autour de la figure de la « subalterne » (Gayatri Spivak, Angela Davis) qui justifient une triple peine.

Comité d’organisation :

Jaïlys Duault jailys.duault@univ-rennes2.fr 

Cécile Tarjot cecile.tarjot@univ-rennes2.fr 

Modalités de soumission

La journée d’étude se tiendra à Rennes, le jeudi 6 mars 2025. Les communications dureront 20 minutes, elles devront être inédites et en français.  

Les propositions de communication (titre et résumé de 250 mots, avec une courte bio-bibliographie mentionnant l’établissement de rattachement, le(s) sujet(s) de recherche et les publications, s’il y a lieu) devront être envoyées avant le 12 décembre 2024 à l’adresse suivante : asso.adhoc@gmail.com.

Les personnes ayant soumis une proposition recevront une réponse au plus tard le 6 janvier 2025.

Cette journée d’étude est organisée dans le cadre des activités de l’association Ad Hoc (association des doctorant·es et des jeunes chercheur·euses du CELLAM), avec le soutien de  l’unité de recherche CELLAM ainsi que de l’école doctorale « Arts, Lettres, Langues » (Bretagne).

 


Bibliographie indicative (non exhaustive)

1.     Ressources sur la prison

–    Claustre Julie, Heullant Donat Isabelle, Lusset Elisabeth (dir.), Enfermements. Volume I. Le cloître et la prison (vie-xviiie siècle), Paris, Editions de la Sorbonne, coll. “Hommes et société”, 2011.

–     Claustre Julie, Heullant Donat Isabelle, Lusset Elisabeth, Bretschneider Falk (dir.), Enfermements. Volume II. Règles et dérèglements en milieu clos (IVe-XIX siècle), Paris, Editions de la Sorbonne, coll. “Homme et société”, 2015.

–    Claustre Julie, Heullant Donat Isabelle, Lusset Elisabeth, Bretschneider Falk (dir.), Enfermement. Volume III. Le genre enfermé. Hommes et femmes en milieux clos (XIIIe-XXe), Paris, Editions de la Sorbonne, coll. “Hommes et société”, 2017.

–    Foucault Michel, Surveiller et Punir, Paris, Gallimard, 1975.

–    Morris Norval, Rothman David J. (dir), The Oxford History of Prison : The Practice of Punishment in Western Society, Oxford, Oxford University Press, 1997.

–    Perrot Michelle, L’Impossible Prison : recherches sur le système pénitentiaire au XIXe siècle, n° 28, Paris, Éditions du Seuil, coll. L’Univers historique, 1980.

–    Ross Luana, Inventing the Savages : The Social Construction of Native American Criminality, Austin, University of Texas Press, 1998.

–    Scott James C., La domination et les arts de la résistance : fragments du discours subalterne, trad. par Olivier Ruchet, Paris, Éditions Amsterdam, 2019. 

–    Vimont Jean-Claude, La Prison politique en France. Genèse d’un mode d’incarcération spécifique (XVIIIe-XXe siècles), Paris, Anthropos-Economica, 1993.

 

2.     Femmes et prison(s)

–    Blanchard Véronique, Niget David, Cardi Caroline, Perrot Michelle (dir.), Mauvaises filles. Incorrigibles et rebelles, Paris, Textuel, coll. “Textuel Archives”, 2016.

–    Cardi Caroline, Pruvost Geneviève (dir.), Penser la violence des femmes, Paris, La Découverte, coll. “Sciences humaines”, 2012.

–    Chetcuti-Osorovitz Natacha, Femmes en prison et violences de genre. Résistances à perpétuité, Paris, La Dispute, 2021.

–    Davis Angela, La prison est-elle obsolète ? [2003], trad. par Nathalie Perrony, Paris, Au Diable Vauvert, 2014.

–    George Amanda, “Strip Searches : Sexual Assault by the State”, Alternative Law Journal, n°1 vol. 18, Clayton, Sage Publication, 1993. 

–    Hamelin France, Femmes en prison dans la nuit noire de l’occupation : Le Dépôt, la petite Roquette, le camp des Tourelles, Paris, Tirésias, 2004.

–    Joël Myriam, La Sexualité en prison de femmes, Paris, Presses de Sciences Po, 2017.

–    Le Pennec Anne, Histoires de prisonnières. Les femmes incarcérées dans les maisons centrales du sud de la France au XIXè s., Université Toulouse Jean Jaurès, Presses Universitaires du midi, coll. “En tous genres”, 2022.

–    Norris Anna, L’Écriture du défi : textes carcéraux féminins du XIXe et du XXe siècles, entre l’aiguille et la plume, Birmingham (Alabama), Summa Publications, 2003.

–    Ricordeau Gwenola, Pour elles toutes : femmes contre la prison, Montréal, Lux Canada, 2019.

–    Rostaing Corinne, La Relation carcérale : identités et rapports sociaux dans les prisons, Paris, Presses Universitaires de France, coll. “Le lien social”, 1997.

–    Verschoot Odile, Des Femmes en prison, Paris, Editions Imago, 2022.

 

3.     Écrits et témoignages de femmes incarcérées

–    Balzerani Barbara, Camarade lune, trad. par Monique Baccelli, Paris, Cambourakis, 2019.

–    De Bohm Sophie, Prisonnière sous la Terreur, Paris,  Cosmopole, 2006.

–    Dogan Zehra, Nous aurons aussi de beaux jours : Écrits de prison, Paris, éditions des femmes,-Antoinette Fouque, coll. “témoignage”, 2019. 

–    Guiller Audrey, Emprisonnées: Dix femmes, dix pays, dix histoires, Montreuil, Libertalia, 2024.

–    Guyon Jeanne-Marie, Récits de captivité, Marie Louise Gondal (ed.), Grenoble, J. Millon, 1992. 

–    Harel Simon, Missirian Mira, Pancaldi Valentina (dir.), Femmes passe-murailles: Écrits et voix de prison, Laval, Presses de l’Université de Laval, 2024.

–    Hennings Emmy, Prison, trad. par Sacha Zilberfarb, Broye, Monts métallifères éditions, 2022. 

–    Hillier Pauline, Les contemplées, Paris, La Manufacture de livres, 2023. 

–    Lombé Lisette, Masson Elvira, Rose Fabrice, De Vigan Delphine, Histoires de femmes – Écrits de prison, Paris, Robert Laffont, coll. “La bête noire”, 2022.

–    Luxemburg Rosa, Herbier de prison : 1915-1918, édition établie et préfacée par Muriel Pic ; trad. par Claudie Weill, Gilbert Badia, Irène Petit et Muriel Pic, Genève, Héros-limite, 2023.

–    Michel Louise, “Je vous écris de ma nuit” : correspondance générale de Louise Michel, 1850-1904, Xavière Gauthier (éd), 2e éd., Paris, les Éd. de Paris, 2005.

–     Réal Grisélidis, Suis-je encore vivante ? : journal de prison, Paris, Verticales-Phase deux, 2008.

–    Roland Manon, Mémoires, ed. Paul de Roux, Paris, Mercure de France, 2004.

–    Sapienza Goliarda,  L’Université de Rebibbia, trad. par Nathalie Castagné, Paris, Le Tripode, 2013.

–    Sarrazin Albertine, Le Times : Journal de prison, 1959-2013, Nolay, Editions du chemin de fer, 2013.


[1] Guiller Audrey, Emprisonnées : dix femmes, dix pays, dix histoires, 2024, Montreuil, Libertalia, p. 8 et 9.
[2] Ricordeau Gwenola, Pour elles toutes : femmes contre la prison, 2019, Montréal, Lux éditeur,  p. 110.
[3] Delarue Jean-Marie, En prison : l’ordre pénitentiaire des choses, Paris, Dalloz, 2018. 
[4] Zedner Lucia, “Wayward Sisters: The Prison for Women” in Morris Norval, Rothman David J. (dir), The Oxford History of Prison: The Practice of Punishment in Western Society, Oxford, Oxford University Press, 1997, p. 360.
[5] Perrot Michelle. «  Préface ». Enfermements. Volume III, édité par Isabelle Heullant-Donat et al., Éditions de la Sorbonne, 2017, https://doi.org/10.4000/books.psorbonne.71882
[6] Vernant Jean-Pierre, Mythe et pensée chez les Grecs, Paris, La Découverte, coll. Poche/sciences humaines et sociales, 1996, p. 9.
[7] Lévi-Strauss Claude, La Pensée sauvage, Paris, Plon, 1962.
[8] Mensah Maria, Chesnay Catherine, Foray Caroline Keisha, Fournier Laurie, « Témoignages publics et représentations culturelles de femmes judiciarisées », Revue du CREMIS, vol. 14 n°2, 2023.
[9] Sarrazin Albertine, Journal de prison, Nolay, Les éditions du chemin de fer, 2013, p. 92.
[10] Jouhaud Christian, Ribard Dinah, Schapira Nicolas, Histoire, littérature, témoignage : écrire les malheurs du temps, Paris, Gallimard, 2009, p. 13.
[11] Detue Frédérik, Lacoste Charlotte, “Ce que le témoignage fait à la littérature”, Témoigner en littérature, Europe, 2016, p. 12. 
[12] Deluermoz Quentin, Singaravélou Pierre, Pour une histoire des possibles. Analyses contrefactuelles et mondes non advenus, Paris, Editions Seuil, 2016.
[13] Lavocat Françoise, Fait et fiction, Paris, Seuil, coll. “Poétique”, 2016.
[14] Farge Arlette, “Préface”, Cardi Caroline, Pruvost Geneviève (dir.), Penser la violence des femmes, Paris, La Découverte, coll. “Sciences humaines”, 2012, p. 9-13.
[15] Bois Jules, Le Couple futur, Paris, Librairie des Annales Politiques et Littéraires, 1912, p. 27.
[16] Henning Emmy, Prison, trad. par Zilberfarb Sacha, Broye, éditions Monts-Metallifères, 2022, p. 56
[17] De Bohm Sophie, Prisonnière sous la Terreur, Paris,  Cosmopole, 2006, p. 81.
[18] Sapienza Goliarda,  L’Université de Rebibbia, trad. par Nathalie Castagné, Paris, Le Tripode, 2013,  p. 80.