– 1652 : «Imprimeuse. C’est ainsi que se nomme la veuve de Matthieu II Guillemot à l’adresse titre de C. Joly, Divers Opuscules (…) de Monsieur Antoine Loisel…, Paris, 1652.» («Paris, de l’imprimerie de la veufve I. Guillemot, imprimeuse ordinaire de Son Altesse Royale, rue des Marmouzets, proche l’Eglise de la Magdeleine, et I. Guignard…, 1652»).
Michel Simonin, «Trois femmes en librairie: Françoise de Louvain, Marie Langelier, Françoise Patelé (1571-1645)», in D. de Courcelles et C. Val Julian (dir.), Des Femmes et des livres, France et Espagnes, XIVe-XVIIe siècle, Paris, Ecole des Chartres, 1999.
– 1784 : «Vos remarques gramaticales n’apprennent autre chose, sinon que vous ignorez le langaje du peuple (…) flatrice n’est pas sérieusement dans mes Ouvrages; j’avoue Prejugiste; Peintresse, Amateuse, Imprimeuse pouvaient se dire dans mes Nouvelles; où il s’agit des Fammes de ces états: la première loi est d’être clair, et ces noms l’étaient parfaitement dans la circonstance: mais il y a plus; ces mots sont d’usage parmi les Heroïnes que j’historie, et dès lors j’ai pu, j’ai dû les employer.»
Restif de la Bretonne, «Réponse au journaliste de **», La Prévention particulière, 1784.
– 1475 : “Maintes gens sont au jour d’huy qui alleguent et auctorisent leurs parolles et raisons par les Euvangilles des Quenouilles, qui gaires ne scevent de quele importance et auctorité elles sont, ne qui en furent les sages doctoresses et premières inventerresses.”
Charles Estienne, Paradoxes…, Paris, 1553, ch. 24.
La Claire, ou De la prudence de droit, Dialogue premier, Plus La clarté amoureuse, Par Lois le Caron Droitconseillant Parisien, et advocat au souverain Senat des Gaulles, Paris, Guillaume Cavellat, 1554, f°15v, note marginale.
– 1555 : «Est-il besoin réciter les autres passe-temps qu’à inventés Folie pour garder les hommes de languir en oisiveté ? N’a-t-elle fait les somptueux palais, théâtres et amphithéâtres de magnificence incroyable (…)? N’a-t-elle été inventrice des gladiateurs, lutteurs et athlètes’»»
Louise Labé, Débat de Folie et d’Amour (1555), Discours V, plaidoirie de Mercure.»
– fin XVIe s. : (à propos des fêtes de Bayonne) «Et notez que toutes ces inventions ne venoient d’autre boutique ny d’autre esprit que de la royne mère, car elle y estoit maîtresse et fort inventrice en toutes choses.»»
Brantôme, «Discours sur Catherine de Médicis», in Étienne Vaucheret (éd.), Recueil des Dames, poésies et tombeaux, Paris, Gallimard, «La Pléiade», 1992.
– 1668 : «Parlant d’une femme qui aura inventé quelque chose, on dira, elle est l’inventeuse de cela, pour dire elle est l’inventrice de cela.»
Marguerite Buffet, Nouvelles observations sur la langue française, Paris, Impr. Jean Cusson, 1668, p.42.
«Les femmes sont les inventrices, les auteurs des arts et des vertus»
Marguerite Buffet, Nouvelles observations sur la langue française, Paris,1726, p.42.
– 1762 : «Inventeur, inventrice. Celui ou celle qui a inventé.»
Académie Française, Dictionnaire.
– 1771 : «On a vu des femmes très savantes comme il en fut de guerrières; mais il n’y en a jamais eu d’inventrices.»
Voltaire, Dictionnaire philosophique, article «Femme».