François Poulain de la Barre, De l’égalité des deux sexes, 1673.
– 2006 : «(…) Le (ou la) féministe qui est aussi défenseur (ou seuse) d’une langue française qui évolue sans se dénaturer applaudit l’écrivaine, mais hurle d’effroi devant la procureure, la professeure, la défenseure… La procureuse existe depuis des siècles (n’est-ce pas Porthos’), et si c’était à l’origine la femme du procureur, c’était également le cas pour la générale, la préfète, voire la pharmacienne. Notre langue est pleine de ressources, utilisons-les pour traduire l’évolution de la société, sans lui faire subir d’outrages inutiles».
Philippe Renard, «Ca va mieux en le disant», Télérama, n°2939, 10 mai 2006.
Anne de France, Enseignements à sa fille, éd. T. Clavier et É. Viennot, Saint-Étienne, PUSE, 2006, ch. 17.
– 1504 : «En après, ma fille, pour acquérir haut et honorable bruit* tel que gentilsfemmes doivent avoir, et afin que personne n’ait jamais cause de vous haïr, gardez-vous principalement de ce maudit péché d’envie…»
Anne de France, Enseignements à sa fille, éd. T. Clavier et É. Viennot, Saint-Étienne, PUSE, 2006, ch. 22.
– 1846 : «– Alors nous nous entendons en tout point, mademoiselle, et il ne me reste plus, pour me conformer à ce plan tracé par vous, qu’à vous présenter mes très humbles respects, à vous envoyer votre femme de chambre et à m’occuper de la route que vous devez suivre de votre côté. – De mon côté, monsieur, répondis-je, je suis gentillefemme comme vous êtes gentilhomme ; tenez toutes vos promesses, et je tiendrai toutes les miennes. »
Alexandre Dumas, La Dame de Monsoreau, éd. Claude Schopp, Paris, Robert Laffond, coll. “Bouquins”, p. 677.
Guez de Balzac, «Lettre à Mme Desloges, 20 sept. 1628», Oeuvres, Genève, Slatkine Reprints, 1971 (1665), t.I, p.257.
– 1460 : « pour (par) la douceur de vos regards, (vous) avez jà donné saufconduit à ma plume, et transmis force et sûreté en mon cœur contre les durs assauts de vos adversaires ; désormais donc pouvons sûrement lever nos ancres sous la conduite de si sages gouverneresses. »
Triumphe des dames (trad. française par Fernando de Lucena du Triunfo de las donas de Juan Rodríguez del Padrón), Paris, Pierre Caron (s.d., vers 1500), « Prologue du translateur », aii, v°
Rétif de la Bretonne, Les Contemporaines graduées: ou Avantures des Jolies-Fammes de l’âge actuel, Leïpsick, Büschel, 1784, p.199.