Marie-Jeanne L'Héritier de Villandon/Fortunée Briquet

HÉRITIER DE VILLANDON, (Marie-Jeanne l') fille de l'Héritier, poëte tragique, soeur de Mademoiselle Nouvellon, qui se distingua par son esprit et ses connaissances, nièce de Perrault, de l'Académie française, naquit à Paris en octobre 1664. Elle fut couronnée plusieurs fois par l'Académie des Jeux floraux de Toulouse. Cette société se l'associa en 1696. L'année suivante, l'Académie des Ricovrati de Padoue l'admit au nombre de ses membres. Les Mercures de son tems ont souvent retenti de ses éloges. Aux talens, elle joignit des moeurs douces et beaucoup de modestie. Elle fut l'amie intime de Mademoiselle de Scudéri. Chauvelin, ministre d'état, lui donna, en 1728, une pension de quatre cents livres. Elle mourut à Paris en février 1734. Le portrait de Mademoiselle l'Héritier, gravé par Desrochers, est très-ressemblant.
Elle est auteur des ouvrages suivans: OEuvres mêlées, en prose et en vers, Paris, 1698, 1 vol. in-12. -- L'Apothéose de Mademoiselle de Scudéri, en vers et en prose, Paris, 1702, 1 vol. in-12. -- La Tour ténébreuse, ou Histoire de Richard I.er, roi d'Angleterre, surnommé Coeur de Lion, conte anglais, 1705, 1 vol. in-12. -- La Pompe Dauphine, en prose et en vers, 1711, in-12. -- Le Tombeau du duc de Bourgogne, 1712, in-4. -- Les Caprices du Destin, Paris, 1718, 1 vol. in-12. -- Traduction des Épîtres héroïques d'Ovide, en vers et en prose, Paris, 1752, 1 vol. in-12. -- Le Triomphe de Madame Deshoulières, reçue dixième Muse au Parnasse, en vers. -- L'Avare puni, nouvelle en vers.