Marie-Élisabeth Joly/Henri Lyonnet

[119] Mademoiselle Joly, figure intéressante, fille de figurants de l'Opéra, avait commencé à jouer des rôles d'enfants à la Comédie française. Encouragée par Préville, elle avait débuté dans les soubrettes. La même année (1781) elle avait épousé un ex-capitaine de cavalerie, Monsieur Fouquet-Dulomboy, dont elle ne porta jamais le nom au théâtre, et qui lui donna cinq enfants. Douée d'un talent des plus flexibles, Mademoiselle Joly réussit. Incarcérée elle aussi, elle n'avait recouvré la liberté qu'après s'être engagée à ne plus reparaître à la Comédie. Mademoiselle Joly mourut d'une maladie de poitrine à Paris. Très poétique, elle avait témoigné le désir d'être enterrée dans la propriété de son mari, près de Falaise. C'est là, à la Brèche du Diable, sur des roches, qu'il faut aller chercher le tombeau de l'aimable femme. Cet endroit s'appelle aujourd'hui le Mont Joly, et l'on y peut voir un bas-relief, sculpté par Lesueur, représentant couchée, grandeur naturelle, celle qui fut Mademoiselle Joly.

[Portrait:
- «Mademoiselle Joly, de la Comédie Française», pl.56, p.115]