Gabrielle-Françoise Brûlart de Sillery/Fortunée Briquet

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TIBERGEAU, (Madame la Marquise de) protégea l'auteur du Glorieux. Sitôt que Destouches eut fait sa pièce du Curieux impertinent, il la lut dans quelques sociétés. «Cela fit de bruit, et parvint jusqu'à Madame la marquise de Tibergeau, soeur du marquis de Puisieux, alors notre ambassadeur en Suisse, femme d'un esprit rare, et d'un goût sûr. Elle accueillit le jeune auteur, l'encouragea, lui donna de bons conseils, d'après lesquels il refondit presque tout son ouvrage. Quand il fut au point qu'elle désirait, elle voulut en amuser l'ambassadeur dans une fête. Elle fit distribuer et apprendre les rôles dans la maison, et se chargea elle-même du rôle principal». (D'Alembert, éloge de Destouches). Dans les OEuvres mêlées du comte Hamilton, il y a une lettre de Madame de Tibergeau, qui commence par ces vers:

Les Muses et l'Amour veulent de la jeunesse:

Je rimais autrefois, et rimais assez bien.
Aujourd'hui le Parnasse et la douce tendresse
Sont étrangers pour moi; je n'y connais plus rien.

La mort l'enleva à la société, avant 1735, dans un âge fort avancé. Elle conserva jusqu'à la fin de sa vie toutes les grâces de son esprit.

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