Conclusion du Dictionnaire Aloïs Delacoux
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Aloïs Delacoux, Biographies des sages-femmes célèbres anciennes, modernes et contemporaines, Paris, Trinquart, 1833 [1]
Il résulte de nos recherches que la France, toute chose égale d’ailleurs, est le pays qui a fourni le plus de sages-femmes habiles ;:l’Allemagne vient ensuite ; puis l’Angleterre ; l’Italie après. Cependant le professeur Busch dans son dernier ouvrage, dit que les Anglais et les Allemands, depuis plus d’un siècle, autrement depuis Levret, ont fait beaucoup plus que les Français pour la science, Beaudelocque excepté. Si les progrès d’une science ou d’un art se mesuraient sur l’échelle de la typographie, le professeur de Berlin aurait raison ; mais s’ils se mesurent sur l’échelle de la diffusion, son raisonnement porte à faux. Est-ce à dire que depuis Beaudelocque, aucun ouvrage de haute portée n’avait été publié sur cette science en France ? Nous pourrions répondre, les preuves en main, que l’art des accouchemens depuis 40 ans a fait des progrès immenses dans notre pays, tant en diffusion qu’en ascension. Les Flamand, les Gardien, les Capuron, les Maygrier, les Dugès, les Lachapelle et les Boivin ont fait non-seulement beaucoup plus, mais mieux que leurs émules d’Albion et de Germanie. Chez aucune nation peut-être les Annales des accouchemens ne sont plus stériles de faits malheureux et extraordinaires qu’en France. Quelle est donc la véritable science, sinon celle de prévenir les accidens, et rendre inutiles les moyens extrêmes ? Quelle école est plus féconde en résultats de ce genre que l’école obstétricale de France ?