Vivre libre et écrire, anthologie des romancières de la période révolutionnaire (1789-1800)

Huguette KRIEF

Oxford/Paris, Voltaire Foundation/PUPS « Vif », avril 2005, x/303 p., 19 euros, ISBN 0 7294 0855 8.


L’année 1789 ouvre une ère nouvelle en France : les temps changent, les femmes écrivent malgré les préjugés et les interdits qui auraient voulu les laisser en marge du mouvement de l’Hitsoire ! Vivre libre et écrire : la formule trouvée par Huguette Krief exprime énergiquement cet accès de la femme, dans une période où la condition féminine est si difficile à vivre, à la liberté de dire et de publier son expérience, ses protestations, ses idées et ses rêves.

C’est la variété et la vitalité de la production romanesque féminine (1789-1800) qu’illustre cette anthologie destinée au spécialiste comme à l’étudiant. Elle rassemble des textes de Germaine de Staël, Isabelle de Charrière, Félicité de Genlis, Adélaïde de Souza, Sophie Cottin, Olympe de Gouges, et d’autres romancières oubliées, dont les oeuvres jusqu’ici inaccessibles prennent un éclat particulier dans la chronologie des événements. Une introduction qui retrace les fortunes du genre pendant la Révolution, un répertoire chronologique des oeuvres, des notices biographiques, des bibliographies, des notes précisant les allusions historiques en rendront la consultation aisée.

Huguette Krief, secrétaire générale du Centre Aixois d’Etudes et de Recherches sur le XVIIIe siècle est maîtresse de conférences, docteure d’état, à l’Université de Provence (Aix Marseille I) où elle enseigne la littérature du XVIIIe siècle. Ses travaux portent pour l’essentiel sur la littérature des Lumières, le roman de la Révolution française et les correspondances féminines du XVIIIe siècle.

Textes publiés:


– «Zilia, roman pastoral» d’A.-M. de Beaufort d’Hautpoul;

– Le Prince philosophe, conte oriental» d’O. de Gouges;

– «Les Visites de Mademoiselle D*K***» de M. F. de Kéralio;

– «Zulma, fragment d’un ouvrage» de G. de Staël; «

– Triomphe de la saine philosophie ou la vraie politique des femmes» de Mme Booser;

– «Les Chevaliers du Cygne ou la Cour de Charlemagne» de Mme de Genlis;

– «Trois femmes» d’I. de Charrière;

– «Le Château noir ou les souffrances de la jeune Ophelle» d’A. Mérard de Saint-Just;

– «Illyrine ou l’écueil de l’inexpérience» de S. Giroust;

– «
Malvina» de S. Cottin;
– «Irma ou les malheurs d’une jeune orpheline, histoire indienne» d’E. Brossin de Méré.]