Masques et figures du sujet féminin au XVIe et XVIIe siècles

Claude LA CHARITÉ (dir.)

Numéro spécial de la Revue Tangence, 77, hiver 2005

Avec la multiplication des prises de parole publiques par des femmes en France aux XVIe et XVIIe siècles, se pose la question de l’ethos féminin, entendu comme la « construction du moi parlant opéré à travers le discours ». Alors qu’il est encore inconvenant pour les femmes, traditionnellement confinées à la sphère domestique, de prendre la parole publiquement, il convient de considérer les visées et les modalités rhétoriques qui particularisent la mise en scène de personnages féminins prenant la parole au « je ». Ce dossier réunit le premier collectif sur cette problématique, en examinant quelles représentations de soi s’élaborent dans les textes composés par des femmes et comment celles-ci participent à la dynamique des uvres mettant en scène des personnages féminins.

Sommaire


– Liminaire ­ Claude LA CHARITÉ
– La représentation de soi dans les mémoires féminins du début de l’époque moderne ­ : Susan BROOMHALL et Colette H. WINN
– Parler de soi : parler à l’autre. Marguerite de Valois face à ses interlocuteurs :­ Éliane VIENNOT
– Écriture contre parole. Marie de Gournay et son autodéfense dans Apologie pour celle qui escrit : ­ Sylvie GOURDE
– L’ethos pathétique de Marguerite d’Auge dans Les pitoyables et funestes regrets (1600) ­ : Claude LA CHARITÉ
– Lorsque de simples femmes se mêlent des affaires de l’État Le jeu des personæ féminines dans deux pamphlets du XVIIe siècle :­ Jean-Philippe BEAULIEU
– Le masque du Rieur de la cour de Suzanne de Nervèze :­ Diane DESROSIERS-BONIN
– Entre sincérité et artifice. La mise en scène de soi dans le portrait mondain :­ Lucie DESJARDINS