Hélisenne de Crenne. L’écriture et ses doubles

Jean-Philippe BEAULIEU, Diane DESROSIERS-BONIN (dir.)

Paris, Honoré Champion, coll. «Etudes et essais de la Renaissance»
2004, 292 p., 48 euros


Les écrits d’Hélisenne de Crenne, nom de plume de Marguerite Briet, représentent le plus large corpus féminin imprimé au cours de la première moitié du XVIe siècle (devant ceux de Marguerite de Navarre et de la mystérieuse Jeanne Flore). Ces textes réunis sous le titre d’Ouvres en 1543 ont joué un rôle important dans l’évolution des formes narratives en France. Devant l’intérêt très vif que cette ouvre suscite depuis quelques années, il a semblé que le temps était venu de réunir, pour la première fois dans un ouvrage collectif consacré entièrement à Hélisenne de Crenne, les contributions les plus récentes des spécialistes qui abordent ici les diverses facettes de son écriture de même que les procédés de dédoublement et de spécularité présents aussi bien dans les Angoysses douloureuses que dans le Songe ou les Epistres familières et invectives. Les quatorze études rassemblées par Jean-Philippe Beaulieu et Diane Desrosiers-Bonin examinent plus particulièrement les différents phénomènes de travestissement textuels, d’intertextualité, de reprises de motifs et de figures exemplaires et contre-exemplaires.