La Querelle des femmes ou “n’en parlons plus”
17 mars 2020, Paris

Institut Emilie du Châtelet – CONFÉRENCE-DÉBAT

Mardi 17 mars 2020
19 Heures
à la Maison des Associations du 14ème

22 rue Deparcieux, 75014 Paris

(métro Denfert-Rochereau ou Gaité).

 

Cette Conférence-débat est organisée conjointement par l’IEC (Institut Émilie du Châtelet), la CLEF (Coordination française pour le Lobby européen des femmes) dans le cadre de son programme de formation et REFH (Réussir l’Égalité Femmes-Hommes)

Avec Éliane Viennot, historienne

Aujourd’hui professeuse émérite, Éliane Viennot a enseigné la grammaire et la littérature française dans les universités de Seattle (USA), Nantes, Corte, Saint-Étienne, et elle a été dix ans membre de l’Institut universitaire de France. Ses recherches portent sur les grandes autrices politiques de la Renaissance, sur l’histoire des relations de pouvoir entre les sexes en France, sur la Querelle des femmes, et sur ses conséquences dans la langue française

Voir : www.elianeviennot.fr
De la fin du Moyen Âge aux premières décennies du xxesiècle, la France d’abord, puis l’Europe, puis le monde qu’elles influençaient, ont été le théâtre d’une gigantesque polémique sur la place et le rôle des femmes dans la société. Empruntant divers médias, divers tons, diverses langues, elle a porté sur à peu près tous les sujets, du pouvoir suprême aux relations amoureuses, en passant par le travail, la famille, le mariage, l’éducation, le corps, l’art, la religion, la langue… Et les plus grands auteurs y ont contribué. Or personne – ou quasiment personne – n’en a entendu parler ! C’est que les pays où elle avait fait rage sont entrés dans l’ère de l’égalité des sexes, et qu’il n’est plus possible de soutenir sérieusement que les femmes sont sottes, faibles d’esprit, nuisibles… “N’en parlons plus”, telle fut la consigne de ceux qui voulaient que rien ne change – ou le plus tard possible. Les féministes s’imaginent donc qu’elles sont filles du progrès, que leurs ancêtres sont apparues avec la “première vague”, qu’elles étaient des “pionnières”; elles ignorent jusqu’au nom de la classe qui a pensé et mis en œuvre la domestication des femmes.

 

http://www.mnhn.fr/iec