Radegonde/Fortunée Briquet

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RADÉGONDE, fille de Berthaire, roi de Thuringe, née en 519, fut du nombre des prisonniers qui tombèrent en partage à Clotaire Ier, après la défaite des Thuringiens. Ce prince, qui la fit élever dans le château d'Athiès en Vermandois, ne tarda pas à l'épouser. L'éclat d'une couronne ne put attacher Radégonde à la condition de reine, et préférant une vie pieuse et solitaire, elle prit le voile à Noyou, de la main de Saint Médard. Elle fonda à Poitiers le célèbre monastère de Sainte-Croix, et s'y choisit une abbesse à laquelle elle voulut se soumettre, comme la moindre de ses compagnes. La supériorité des vertus et des talens fut la seule qu'elle ne dédaigna pas. Les malheureux trouvèrent toujours en elle une zélée protectrice. On la regarde comme une des lumières de son siècle. Elle écrivait fort bien en latin, et elle cultiva les Muses. Ses productions ont mérité les éloges de Fortunat; son Testament est le seul écrit de sa composition qui se soit conservé. Plusieurs auteurs l'ont inséré dans leurs ouvrages. Elle protégea quelques savans, entr'autres, Fortunat et Grégoire de Tours. Parmi les historiens qui parlent du mérite de cette religieuse, on remarque l'abbé Trithème; le cardinal Baronius, dans ses Annales; Sigebert, dans ses Chroniques; et Vincent, dans son Miroir historial. La mort enleva Radégonde à ses compagnes, le 13 août 587. Sa Vie a été écrite par Fortunat, par Baudonivie, et par Hildebert.

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