Catherine Travers du Pérou
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Catherine Travers du Pérou | ||
Dénomination(s) | Catherine Travers du Pérou | |
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Biographie | ||
Date de naissance | 1666 | |
Date de décès | 1748 | |
Notice(s) dans dictionnaire(s) ancien(s) |
Notice de Dominique Picco, 2008
Née à Souancé (diocèse de Chartres) en 1666, elle est la fille de Jean Travers, sieur du Pérou et des Murs, garde de la manche, l’un des vingt gentilshommes de la garde écossaise, et de Marie Chevalier. Seconde d’une famille de sept enfants, aux revenus modestes, elle est élevée à Noisy, dans la maison d’éducation que Mme de Maintenon destine à cent jeunes filles de la noblesse pauvre. Lors de la fondation de la maison de Saint-Cyr par Louis XIV, elle est parmi les premières à prononcer des vœux simples pour devenir Dame de Saint-Louis (2 juillet 1686). Elle devient très vite maîtresse des novices, fonction qu’elle occupe le 28 mars 1692, lors de la visite à Saint-Cyr du commissaire apostolique. Au moment de la transformation de la maison en communauté régulière rattachée à l’ordre de Saint-Augustin, elle accomplit, à partir de décembre 1692, un nouveau noviciat sous la direction des Visitandines de Chaillot. Elle prononce ses voeux solennels le 11 décembre 1693. Assistante et conseillère à partir de janvier 1694, elle occupe, à partir du 28 décembre 1695, la charge de maîtresse générale des classes et a donc sous sa responsabilité l’ensemble du corps enseignant, les premières maîtresses des quatre classes et leurs adjointes - des novices ou des demoiselles de la classe bleue (entre dix sept et vingt ans) s’étant fait remarquées par leurs aptitudes. Nommée supérieure pour trois ans par l’évêque de Chartres le 17 janvier 1697, elle est élue pour trois ans par la communauté le 13 janvier 1700. Elle est réélue six fois supérieure en 1706, 1709, 1723, 1726, 1741 et 1744. Entre 1686 et 1719, année de la mort de Madame de Maintenon, elle reçoit un certain nombre de lettres de la fondatrice pour la conseiller dans l’exercice de ses différentes charges. Elle meurt le 15 janvier 1748, à plus de 82 ans.
Cette supérieure témoigne de son engagement dans le secteur de l’enseignement des filles sous l’Ancien Régime, encore trop méconnu aujourd’hui.
Oeuvres
- attribué à : Bibliothèque municipale de Versailles, Ms F 629-F 630, Mémoires de ce qui s’est passé de plus remarquable depuis l’établissement de la Maison de Saint-Cyr.
Choix bibliographique
Principales sources:
- Archives départementales des Yvelines, D 157, 158, 170 et 174), Registre des noviciats et professions de la Maison royale de Saint-Louis à Saint-Cyr
- Archives départementales des Yvelines, 4E2416, Registre des décès du personnel de la Maison royale de Saint-Louis à Saint-Cyr
- Maintenon, Madame de (Françoise d’Aubigné, dame de Maintenon), Correspondance générale, éd. Théophile Lavallée, Paris, Charpentier, 1865-1866, 5 volumes.
Choix bibliographique:
- Picco, Dominique, «Les Dames de Saint-Louis, maîtresses des Demoiselles de Saint-Cyr», dans Femmes éducatrices au siècle des Lumières, dir. Isabelle Brouard-Arends et Marie-Emmanuelle Plagnol-Diéval, Actes du colloque organisé par l'Université Rennes II, Rennes 22-24 juin 2006, Rennes, PUR, 2007, p.273-298.
- Souancé, Hector, (Joseph-Hector-Henri-Jean Guillier, Cte de), Une Supérieure de la maison royale de Saint-Louis à Saint-Cyr, 1697-1747, Bellême, G. Levayer, 1906, in-8˚, 8 p.
Jugements
«Ce lundy quinzieme de juillet mil sept cent quarante huit, est décédée dans cette maison de S.Louis à Saint-Cyr, soeur Catherine Travers du Pérou, religieuse de choeur, fille de messire Jean Travers des Murs, garde de la Manche et de dame Marie Chevalier son épouse, née en la paroisse de Souancé, diocese de Chartes, âgée de quatre vingt deux ans, cinq mois après avoir reçue plusieurs fois les sacrements de Pénitence, d’Eucharistie et d’Extrême Onction pendant le cours de sa maladie qui a été longue, et dans le cours de laquelle elle a continué à donner les grands exemples de vertus qu’elle a pratiquées pendant soixante quatre ans, qu’il y a que l’établissement est commencé et où elle a toujours remply les principales charges surtout celle de supérieure qu’elle a exercée pendant vingt quatre ans et de maîtresse des novices dans les intervalles et on a toujours vu en elle dans ces différents emplois un grand zèle pour la gloire de Dieu et pour la perfection de l’Institut où elle a eu beaucoup de part, ayant travaillé conjointement avec feue notre illustre institutrice qui l’a toujours honorée d’une grande confiance, et faisait une estime singulière de ses vertus et de ses lumières. Son corps a été inhumé le lendemain de sa mort dans le cimetière de cette maison avec les cérémonies accoutumées. Fait par moi Guillaume Veschambes, supérieure de la maison de St Cyr.» (Registre des décès du personnel de la Maison royale de Saint-Louis à Saint-Cyr, ADY, 4E2416, f°25).