Geneviève : Différence entre versions
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== Notice de [[Joëlle Quaghebeur]] 2009 == | == Notice de [[Joëlle Quaghebeur]] 2009 == | ||
− | Née vers 420, Geneviève (Geno-veifa «née du sein d'une femme») vient d'une famille caractéristique des évolutions sociales et ethniques de la Gaule du Ve siècle. Son nom souligne son appartenance au monde germanique, par la revendication d'une filiation matrilinéaire. En effet, si sa mère, Geroncia, est une Romaine, son père, Severus, est un Franc romanisé, devenu, à l'issue d'une carrière militaire de haut rang, magistrat municipal de Lutèce et membre de l'assemblée des ''curiales''. A sa mort, Geneviève, enfant unique, lui succède dans sa charge, suivant le code théodosien (438). | + | Née vers 420, Geneviève (Geno-veifa «née du sein d'une femme») vient d'une famille caractéristique des évolutions sociales et ethniques de la Gaule du Ve siècle. Son nom souligne son appartenance au monde germanique, par la revendication d'une filiation matrilinéaire. En effet, si sa mère, Geroncia, est une Romaine, son père, Severus, est un Franc romanisé, devenu, à l'issue d'une carrière militaire de haut rang, magistrat municipal de Lutèce et membre de l'assemblée des ''curiales''. A sa mort, Geneviève, enfant unique, lui succède dans sa charge, suivant le code théodosien (438). |
− | En 429, elle rencontre, dans la résidence familiale de Nanterre, Germain d'Auxerre en route pour la Grande Bretagne qui lui propose de vouer sa vie à Dieu. Ordonnée diaconnesse par Germain lui-même, puis vierge consacrée, elle développe des qualités mystiques remarquables (notamment le don de prophétie) qui la font admirer jusqu'en Syrie: Siméon le Stylite demande avant sa mort, en 459, qu'elle «fasse mémoire de lui dans ses prières». Sa foi rigoureuse devient un instrument de combat dans la lutte contre l'arianisme. Entre 451 et 475, elle fait élever une basilique à l'emplacement du tombeau du premier évêque de Paris, Denis le martyr. Levant un impôt destiné à cette construction (malgré le contexte de guerres civiles), elle en surveille personnellement les travaux en raison de ses importantes responsabilités administratives. Elle entend ainsi défendre le culte des saints condamné par les ariens. De même, elle part en pèlerinage à Tours (alors aux mains des Wisigoths ariens) auprès de Martin, témoin de l'orthodoxie antiarienne. | + | |
− | Geneviève intervient également dans la vie politique de son temps. En 451, elle réconforte la population de Lutèce inquiète de l'avancée des Huns menés par Attila, dont le but est en réalité Orléans, qu'ils assiègent,. Geneviève jouit alors d'une autorité incontestée dans les régions alentours, devient l'interlocutrice des partis en présence, romains ou germaniques, et défend auprès d'eux les populations sur lesquelles ses fonctions municipales et religieuses lui donnent autorité. En 475-476, elle se rend à Laon où le roi franc Childéric la reçoit solennellement et lui concède la libération de prisonniers. Resté païen, le roi n'en accorde pas moins des immunités aux églises de la région qui lui ont été confiées. Il agit ainsi en fidèle serviteur du monde romain qui l'a investi de son titre. Sa manière d’exercer le pouvoir pousse Geneviève à choisir les Francs pour défenseurs de la romanité chrétienne et de l'unité de la Gaule. Aussi, malgré le blocus instauré par Childéric, puis par son fils Clovis, contre sa cité (476-486), sa confiance envers la cour franque n'est pas entamée. Geneviève se sent probablement soutenue par Dieu lorsque Clovis choisit pour épouse la princesse catholique burgonde Clotilde. Dès lors, s'entame le processus qu'elle attend: les Francs, dont elle est issue, doivent être le peuple qui, en adoptant la foi catholique, permettra la préservation du legs institutionnel, politique et spirituel romain. Elle meurt en 502. | + | En 429, elle rencontre, dans la résidence familiale de Nanterre, Germain d'Auxerre en route pour la Grande Bretagne qui lui propose de vouer sa vie à Dieu. Ordonnée diaconnesse par Germain lui-même, puis vierge consacrée, elle développe des qualités mystiques remarquables (notamment le don de prophétie) qui la font admirer jusqu'en Syrie: Siméon le Stylite demande avant sa mort, en 459, qu'elle «fasse mémoire de lui dans ses prières». Sa foi rigoureuse devient un instrument de combat dans la lutte contre l'arianisme. Entre 451 et 475, elle fait élever une basilique à l'emplacement du tombeau du premier évêque de Paris, Denis le martyr. Levant un impôt destiné à cette construction (malgré le contexte de guerres civiles), elle en surveille personnellement les travaux en raison de ses importantes responsabilités administratives. Elle entend ainsi défendre le culte des saints condamné par les ariens. De même, elle part en pèlerinage à Tours (alors aux mains des Wisigoths ariens) auprès de Martin, témoin de l'orthodoxie antiarienne. |
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+ | Geneviève intervient également dans la vie politique de son temps. En 451, elle réconforte la population de Lutèce inquiète de l'avancée des Huns menés par Attila, dont le but est en réalité Orléans, qu'ils assiègent,. Geneviève jouit alors d'une autorité incontestée dans les régions alentours, devient l'interlocutrice des partis en présence, romains ou germaniques, et défend auprès d'eux les populations sur lesquelles ses fonctions municipales et religieuses lui donnent autorité. En 475-476, elle se rend à Laon où le roi franc Childéric la reçoit solennellement et lui concède la libération de prisonniers. Resté païen, le roi n'en accorde pas moins des immunités aux églises de la région qui lui ont été confiées. Il agit ainsi en fidèle serviteur du monde romain qui l'a investi de son titre. Sa manière d’exercer le pouvoir pousse Geneviève à choisir les Francs pour défenseurs de la romanité chrétienne et de l'unité de la Gaule. Aussi, malgré le blocus instauré par Childéric, puis par son fils Clovis, contre sa cité (476-486), sa confiance envers la cour franque n'est pas entamée. Geneviève se sent probablement soutenue par Dieu lorsque Clovis choisit pour épouse la princesse catholique burgonde Clotilde. Dès lors, s'entame le processus qu'elle attend: les Francs, dont elle est issue, doivent être le peuple qui, en adoptant la foi catholique, permettra la préservation du legs institutionnel, politique et spirituel romain. Elle meurt en 502. | ||
La très grande proximité de Geneviève avec la royauté franque explique que Clovis et Clotilde aient choisi d'élever à l'emplacement de son tombeau, déjà lieu de miracles, une basilique dédiée aux Saints Apôtres, puis d'y reposer, afin que la race royale franque puisse continuer de bénéficier de la ''virtus'' de la sainte. Sa ''Vita'' a été rédigée en 520, du vivant de la reine, par un clerc de son entourage. Héroïne contemporaine de la fondation du royaume franc, pièce maîtresse de l’adhésion de ses monarques à la religion chrétienne, Geneviève est restée tout au long des siècles révérée comme patronne de Paris, comme sainte fondatrice et comme modèle des qualités civilisatrices des femmes. Sous l’Ancien Régime, le culte de ses reliques a été ranimé à chaque grande crise traversée par la capitale. Geneviève a continué, par la suite, à jouer un rôle central dans la construction de l’identité nationale. A ce titre, elle est l’une des trois ou quatre femmes qui n’ont jamais disparu des manuels d’histoire. Pour l'historiographie récente, elle est davantage considérée pour le témoignage que livre sa ''Vita'' sur la situation de la Gaule à cette époque, pour les choix institutionnels et diplomatiques faits par les Francs et pour le rôle politique majeur joué par les femmes de l’aristocratie franque. | La très grande proximité de Geneviève avec la royauté franque explique que Clovis et Clotilde aient choisi d'élever à l'emplacement de son tombeau, déjà lieu de miracles, une basilique dédiée aux Saints Apôtres, puis d'y reposer, afin que la race royale franque puisse continuer de bénéficier de la ''virtus'' de la sainte. Sa ''Vita'' a été rédigée en 520, du vivant de la reine, par un clerc de son entourage. Héroïne contemporaine de la fondation du royaume franc, pièce maîtresse de l’adhésion de ses monarques à la religion chrétienne, Geneviève est restée tout au long des siècles révérée comme patronne de Paris, comme sainte fondatrice et comme modèle des qualités civilisatrices des femmes. Sous l’Ancien Régime, le culte de ses reliques a été ranimé à chaque grande crise traversée par la capitale. Geneviève a continué, par la suite, à jouer un rôle central dans la construction de l’identité nationale. A ce titre, elle est l’une des trois ou quatre femmes qui n’ont jamais disparu des manuels d’histoire. Pour l'historiographie récente, elle est davantage considérée pour le témoignage que livre sa ''Vita'' sur la situation de la Gaule à cette époque, pour les choix institutionnels et diplomatiques faits par les Francs et pour le rôle politique majeur joué par les femmes de l’aristocratie franque. | ||
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* Dubois, Jacques et Beaumont-Maillet, Laure, ''Sainte Geneviève de Paris'', Paris, Beauchesne, 1982.<br/> | * Dubois, Jacques et Beaumont-Maillet, Laure, ''Sainte Geneviève de Paris'', Paris, Beauchesne, 1982.<br/> | ||
− | * | + | * Heinzelmann, Martin et Poulin, Joseph-Claude, ''Les Vies anciennes de sainte Geneviève de Paris'', Bibliothèque de l'École des Hautes Études, IVe section, t.329, Paris, 1986.<br/> |
* Perrin, Patrick, «La tombe de Clovis», dans ''Recueil de Mélanges offerts à Karl-Ferdinand Werner'', Maulévrier, 1989, p.363-378.<br/> | * Perrin, Patrick, «La tombe de Clovis», dans ''Recueil de Mélanges offerts à Karl-Ferdinand Werner'', Maulévrier, 1989, p.363-378.<br/> | ||
* Rouche, Michel, ''Clovis'', Paris, Fayard, 1996. | * Rouche, Michel, ''Clovis'', Paris, Fayard, 1996. | ||
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* «C'est pour subvenir aux besoins des habitants affamés [...] que Geneviève, une fille héroïque qu'avait vouée à Dieu Germain d'Auxerre [...] partit par voie d'eau jusqu'à Arcis-sur-Aube» (Fliche, Augustin et Martin, Victor, ''Histoire de l'Église depuis les origines jusqu'à nos jours'', t.4, ''De la mort de Théodose à l'élection de Grégoire le Grand'', Paris, Bloud et Gay, 1945, p.394). | * «C'est pour subvenir aux besoins des habitants affamés [...] que Geneviève, une fille héroïque qu'avait vouée à Dieu Germain d'Auxerre [...] partit par voie d'eau jusqu'à Arcis-sur-Aube» (Fliche, Augustin et Martin, Victor, ''Histoire de l'Église depuis les origines jusqu'à nos jours'', t.4, ''De la mort de Théodose à l'élection de Grégoire le Grand'', Paris, Bloud et Gay, 1945, p.394). | ||
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Version actuelle en date du 15 mai 2012 à 13:49
Geneviève | ||
Dénomination(s) | Sainte Geneviève | |
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Biographie | ||
Date de naissance | 422 | |
Date de décès | 502 | |
Notice(s) dans dictionnaire(s) ancien(s) |
Sommaire
Notice de Joëlle Quaghebeur 2009
Née vers 420, Geneviève (Geno-veifa «née du sein d'une femme») vient d'une famille caractéristique des évolutions sociales et ethniques de la Gaule du Ve siècle. Son nom souligne son appartenance au monde germanique, par la revendication d'une filiation matrilinéaire. En effet, si sa mère, Geroncia, est une Romaine, son père, Severus, est un Franc romanisé, devenu, à l'issue d'une carrière militaire de haut rang, magistrat municipal de Lutèce et membre de l'assemblée des curiales. A sa mort, Geneviève, enfant unique, lui succède dans sa charge, suivant le code théodosien (438).
En 429, elle rencontre, dans la résidence familiale de Nanterre, Germain d'Auxerre en route pour la Grande Bretagne qui lui propose de vouer sa vie à Dieu. Ordonnée diaconnesse par Germain lui-même, puis vierge consacrée, elle développe des qualités mystiques remarquables (notamment le don de prophétie) qui la font admirer jusqu'en Syrie: Siméon le Stylite demande avant sa mort, en 459, qu'elle «fasse mémoire de lui dans ses prières». Sa foi rigoureuse devient un instrument de combat dans la lutte contre l'arianisme. Entre 451 et 475, elle fait élever une basilique à l'emplacement du tombeau du premier évêque de Paris, Denis le martyr. Levant un impôt destiné à cette construction (malgré le contexte de guerres civiles), elle en surveille personnellement les travaux en raison de ses importantes responsabilités administratives. Elle entend ainsi défendre le culte des saints condamné par les ariens. De même, elle part en pèlerinage à Tours (alors aux mains des Wisigoths ariens) auprès de Martin, témoin de l'orthodoxie antiarienne.
Geneviève intervient également dans la vie politique de son temps. En 451, elle réconforte la population de Lutèce inquiète de l'avancée des Huns menés par Attila, dont le but est en réalité Orléans, qu'ils assiègent,. Geneviève jouit alors d'une autorité incontestée dans les régions alentours, devient l'interlocutrice des partis en présence, romains ou germaniques, et défend auprès d'eux les populations sur lesquelles ses fonctions municipales et religieuses lui donnent autorité. En 475-476, elle se rend à Laon où le roi franc Childéric la reçoit solennellement et lui concède la libération de prisonniers. Resté païen, le roi n'en accorde pas moins des immunités aux églises de la région qui lui ont été confiées. Il agit ainsi en fidèle serviteur du monde romain qui l'a investi de son titre. Sa manière d’exercer le pouvoir pousse Geneviève à choisir les Francs pour défenseurs de la romanité chrétienne et de l'unité de la Gaule. Aussi, malgré le blocus instauré par Childéric, puis par son fils Clovis, contre sa cité (476-486), sa confiance envers la cour franque n'est pas entamée. Geneviève se sent probablement soutenue par Dieu lorsque Clovis choisit pour épouse la princesse catholique burgonde Clotilde. Dès lors, s'entame le processus qu'elle attend: les Francs, dont elle est issue, doivent être le peuple qui, en adoptant la foi catholique, permettra la préservation du legs institutionnel, politique et spirituel romain. Elle meurt en 502.
La très grande proximité de Geneviève avec la royauté franque explique que Clovis et Clotilde aient choisi d'élever à l'emplacement de son tombeau, déjà lieu de miracles, une basilique dédiée aux Saints Apôtres, puis d'y reposer, afin que la race royale franque puisse continuer de bénéficier de la virtus de la sainte. Sa Vita a été rédigée en 520, du vivant de la reine, par un clerc de son entourage. Héroïne contemporaine de la fondation du royaume franc, pièce maîtresse de l’adhésion de ses monarques à la religion chrétienne, Geneviève est restée tout au long des siècles révérée comme patronne de Paris, comme sainte fondatrice et comme modèle des qualités civilisatrices des femmes. Sous l’Ancien Régime, le culte de ses reliques a été ranimé à chaque grande crise traversée par la capitale. Geneviève a continué, par la suite, à jouer un rôle central dans la construction de l’identité nationale. A ce titre, elle est l’une des trois ou quatre femmes qui n’ont jamais disparu des manuels d’histoire. Pour l'historiographie récente, elle est davantage considérée pour le témoignage que livre sa Vita sur la situation de la Gaule à cette époque, pour les choix institutionnels et diplomatiques faits par les Francs et pour le rôle politique majeur joué par les femmes de l’aristocratie franque.
Sources
- Vita Genovefae virginie Parisiensis, Br. Krusch éd., M.G.H., Scriptores rerum merowingicarum, t.III, Hanovre, 1896, p.215-238.
Choix bibliographique
- Dubois, Jacques et Beaumont-Maillet, Laure, Sainte Geneviève de Paris, Paris, Beauchesne, 1982.
- Heinzelmann, Martin et Poulin, Joseph-Claude, Les Vies anciennes de sainte Geneviève de Paris, Bibliothèque de l'École des Hautes Études, IVe section, t.329, Paris, 1986.
- Perrin, Patrick, «La tombe de Clovis», dans Recueil de Mélanges offerts à Karl-Ferdinand Werner, Maulévrier, 1989, p.363-378.
- Rouche, Michel, Clovis, Paris, Fayard, 1996.
Choix iconographique
- Vers 1210-1220 : Sainte Geneviève, statue-colonne du portail (nord) du couronnement de la Vierge, Paris, Notre-Dame.
- Vers 1380-1390 : Anonyme, Tableau reliquaire de sainte Geneviève (argent poinçonné et doré, émaux translucides sur basse-taille), Paris, musée de Cluny (inv. Cl. 23314) -- Paris de Clovis à Dagobert (cat. d'expo.), dir. Michel Fleury, Guy-Michel Leproux, Dany Sandron, Ville de Paris, Centre culturel du Panthéon, 1996, no.137, fig. p.119 (Elisabeth Antoine); Paris 1400. Les arts sous Charles VI (cat. d’expo.), éd. Elisabeth Taburet-Delahaye et François Avril, Paris, musée du Louvre, 2004, no.21, fig. p.61.
- Vers 1510-1515 : «Maître de Claude de France», Sainte Geneviève (enluminure), Paris, École des Beaux-Arts (M.95) -- François Avril et Nicole Reynaud, Les Manuscrits à peinture en France 1440-1520, Paris, Bibliothèque Nationale/Flammarion, 1993, no.176, p.319-321.
- 1694 : Nicolas Largillière, Ex-voto des échevins de Paris à sainte Geneviève, Paris, Saint-Etienne-du-Mont.
- 1874-1891 : Cycle dédié à la vie de sainte Geneviève (fresques), Paris, Panthéon (Puvis de Chavannes, L'enfance de sainte Geneviève et rencontre de sainte Geneviève et saint Germain, nef mur sud; Puvis de Chavannes, sainte Geneviève ravitaillant Paris assiégé et sainte Geneviève veillant sur Paris, choeur mur nord; Jules Delaunay, La marche d'Attila et sainte Geneviève calmant les parisiens, nef côté nord; Théodore Maillot, Les miracles de sainte Geneviève, bras sud transept; Jean-Paul Laurens, La mort de sainte Geneviève, choeur mur sud) -- François Macé de Lépinay, Peintures et sculptures du Panthéon, Paris, Éditions du Patrimoine, 1997.
Jugements
- «Au milieu du scepticisme de notre époque, elle apparaît bien moins comme un personnage historique que comme un mythe, une personnification de la piété et de la charité» (rubrique «Geneviève», Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle par Pierre Larousse, t.VIII, Paris, 1872).
- «Cette vierge forte unissant aux qualités charmantes de la femme, le courage, l'énergie, l'esprit d'initiative» (Godefroid Kurth, «Étude critique sur la vie de sainte Geneviève», Revue d'Histoire ecclésiastique, t.XIV, 1913, p.78).
- «C'est pour subvenir aux besoins des habitants affamés [...] que Geneviève, une fille héroïque qu'avait vouée à Dieu Germain d'Auxerre [...] partit par voie d'eau jusqu'à Arcis-sur-Aube» (Fliche, Augustin et Martin, Victor, Histoire de l'Église depuis les origines jusqu'à nos jours, t.4, De la mort de Théodose à l'élection de Grégoire le Grand, Paris, Bloud et Gay, 1945, p.394).