Charlotte des Ursins/Marguerite Buffet : Différence entre versions
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[290] Madame la Vicomtesse Dauchy, une des femmes de France la plus habile, et qui sçavoit le mieux employer le temps. Elle en estoit si bonne ménagere, que toutes ses heures estoient comptées pour en tirer quelque profit: elle en sacrifioit une bonne partie pour l'interest du prochain par le secours qu'elle donnoit aux [291] pauvres, et l'autre partie à l'étude des bonnes lettres. Elle a si sçavamment paraphrasé les Epitres de S. Paul, mais d'une maniere si belle et si élegante, qu'il semble estre le travail d'un des plus éloquens hommes qui ait jamais esté; car on n'y peut rien ajoûter ny diminuer. | [290] Madame la Vicomtesse Dauchy, une des femmes de France la plus habile, et qui sçavoit le mieux employer le temps. Elle en estoit si bonne ménagere, que toutes ses heures estoient comptées pour en tirer quelque profit: elle en sacrifioit une bonne partie pour l'interest du prochain par le secours qu'elle donnoit aux [291] pauvres, et l'autre partie à l'étude des bonnes lettres. Elle a si sçavamment paraphrasé les Epitres de S. Paul, mais d'une maniere si belle et si élegante, qu'il semble estre le travail d'un des plus éloquens hommes qui ait jamais esté; car on n'y peut rien ajoûter ny diminuer. | ||
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+ | [[Catégorie:Dictionnaire Marguerite Buffet]] |
Version actuelle en date du 21 mai 2011 à 10:19
[290] Madame la Vicomtesse Dauchy, une des femmes de France la plus habile, et qui sçavoit le mieux employer le temps. Elle en estoit si bonne ménagere, que toutes ses heures estoient comptées pour en tirer quelque profit: elle en sacrifioit une bonne partie pour l'interest du prochain par le secours qu'elle donnoit aux [291] pauvres, et l'autre partie à l'étude des bonnes lettres. Elle a si sçavamment paraphrasé les Epitres de S. Paul, mais d'une maniere si belle et si élegante, qu'il semble estre le travail d'un des plus éloquens hommes qui ait jamais esté; car on n'y peut rien ajoûter ny diminuer.