Marie-Amable Petiteau/Fortunée Briquet : Différence entre versions
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La postérité mettra Madame Laférandière au premier rang des femmes qui ont cultivé la poésie. | La postérité mettra Madame Laférandière au premier rang des femmes qui ont cultivé la poésie. | ||
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Version actuelle en date du 3 mai 2011 à 18:54
LAFÉRANDIÈRE, (Marie-Amable Petiteau, Dame de) née à Tours en 1736, épousa en 1756 Louis-Antoine Rousseau de Laférandière, capitaine au régiment de Champagne. L'amour maternel lui révéla le secret du talent qu'elle avait pour la poésie. Son premier essai fut une jolie chanson pour sa fille, alors âgée de dix ans. Une personne de sa société prit copie de cette pièce de vers, et la fit insérer dans le Mercure. On adressa, à cette occasion, un joli quatrain au nouvel auteur; Madame Laférandière y répondit: c'est ainsi qu'elle s'engagea dans la carrière littéraire. Dorat s'empressa d'enrichir le Journal des Dames des poésies de Madame Laférandière, et Sautereau en orna l'Almanach des Muses. Parmi les productions charmantes échappées à sa plume, on distingue particulièrement ses Fables. Elle en a fait plus de cent. Plusieurs sont encore inédites. Elles sont marquées au coin de la facilité, du naturel et de la délicatesse. Ses poésies, en général, sont caractérisées par la sensibilité, une douce philosophie et un style correct. On y trouve de ces vers heureux, qui se gravent aisément dans la mémoire; ceux-ci, par exemple:
Ah! faisons le bonheur des autres,
Nous jouirons dans tous les tems.
Et ce début d'une autre pièce, intitulée: Plus d'illusions:
Eh quoi! tout fuit dans le vieil âge;
Tout fuit jusqu'à l'illusion!
Ah! la nature aurait été plus sage,
De la garder pour l'arrière-saison.
La postérité mettra Madame Laférandière au premier rang des femmes qui ont cultivé la poésie.