Jeanne Gaillard/Fortunée Briquet : Différence entre versions
De SiefarWikiFr
[version vérifiée] | [version vérifiée] |
(Import automatique) |
|||
Ligne 21 : | Ligne 21 : | ||
De m'acquitter. | De m'acquitter. | ||
</blockquote> | </blockquote> | ||
+ | |||
+ | [[Catégorie:Dictionnaire Fortunée Briquet]] |
Version actuelle en date du 2 décembre 2010 à 20:35
GAILLARD, (Jeanne) lyonnaise, vécut dans le 16e. siècle. Elle a composé quelques Rimes, dit Duverdier. Le Rondeau qui reste d'elle doit faire juger très-avantageusement de son talent pour la poésie. Il est adressé à Marot, qui l'avait célébrée comme la personne la plus éloquente de son tems. Voici les quatre premiers vers du rondeau de Marot:
D'avoir le prix en science et doctrine,
Bien mérita de Pisan la Christine,
Durant ses jours: mais ta plume dorée,
D'elle serait à présent adorée, etc.
Jeanne Gaillard répondit:
De m'acquitter je me trouve surprise
D'un faible esprit, car à toi n'ai savoir
Correspondant, tu le peux bien savoir,
Vu qu'en cet art plus qu'autre l'on te prise.
Si j'étais tant éloquente et apprise,
Comme tu dis, je ferais mon devoir
De m'acquitter.Si tu veux prier la grace en toi comprise,
Et les vertus, qui tant te font valoir,
De prendre en gré l'affectueux vouloir,
Dont ignorance a rompu l'entreprise
De m'acquitter.