Marie-Thérèse Wouters : Différence entre versions
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Marie-Thérèse Wouters | ||
Dénomination(s) | Marie Wouters | |
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Biographie | ||
Date de naissance | 1739 | |
Date de décès | Après 1802 | |
Notice(s) dans dictionnaire(s) ancien(s) | ||
Dictionnaire Fortunée Briquet (1804) |
Notice de Carrie F. Klaus, 2004.
Marie Thérèse Wouters est baptisée à Bruxelles dans la paroisse de Saint-Géry le 20 octobre 1739. Elle est la deuxième d'une famille d'au moins sept enfants. Ses parents sont Jacques Corneille et Catherine Marguerite Wouters (née Charlier).
Elle publie deux traductions majeures en plusieurs volumes, d'anglais en français. La première, une compilation d'histoires intitulée le Décaméron anglois, paraît à Paris en 1783-1784, avec des comptes rendus dans le Mercure de France. La seconde, sa Traduction du théâtre anglais, préparée avec sa soeur, Cornélie Wouters, Baronne de Wasse (ou Vasse), est recensée dans le Mercure de France en 1786 (les pages de titre de ces ouvrages indiquent qu'ils ont été publiés à Londres, ce qui semble faux). Au moins un des volumes du Décaméron anglois est publié séparément, comme plusieurs des pièces de la Traduction du théâtre anglois. Au cours de ces années, Marie Wouters travaille peut-être aussi avec sa soeur à sa traduction du British Plutarch de Thomas Mortimer, publiée à Paris en 1785-1787 sous le titre de la Vie des hommes illustres d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande, ou le Plutarque anglois (12 volumes). Le dernier ouvrage connu de Marie Wouters est Nelson, ou l'Avare puni, dont nous ignorons s'il s'agit d'un texte original ou d'une traduction. Selon Briquet, elle écrit aussi des vers, mais ils ne sont pas publiés. Marie Wouters habite vraisemblablement à Paris dès le début des années 1780. En 1784, elle vit au 6 rue Sainte-Apolline. Elle vit encore lorsque sa soeur Cornélie meurt en 1802.
À part la notice brève que lui consacre Briquet dans son Dictionnaire historique, bibliographique et littéraire des Françaises, et des étrangères naturalisées en France, elle semble avoir disparu de l'histoire littéraire peu après sa mort.
(traduction de l'autrice)
Oeuvres
1783-1784 :Le Décaméron anglois, ou recueil des plus jolis contes, traduits de l'anglois, Paris, Veuve Ballard et fils, 6 vol.
1784-87 : Traduction du théâtre anglois depuis l'origine des spectacles jusqu'à nos jours, divisée en trois époques, Paris, Veuve Ballard et fils, 12 vol. (préparée avec Cornélie Wouters, Baronne de Wasse [Vasse]).
1798 : Nelson, ou l'Avare puni, Paris, Lepetit, 3 vol.
Jugements
- (à propos du Décaméron anglois) «L'Auteur, à titre d'étrangère, a droit à l'indulgence des Lecteurs François; mais on va voir qu'elle écrit de manière à n'en avoir pas besoin» (Mercure de France, 19 juillet 1783, p.130-132).
- (à propos du Décaméron anglois) «Il faut encore rendre justice à la décence qui règne dans ces Contes; ils ne semblent écrits que pour faire aimer la vertu; la personne la plus austère peut les lire sans crainte & avec plaisir» (Mercure de France, 7 août 1784, p.20).
- ( à propos de la Traduction du Théâtre anglois) «C'est à Mme la Baronne de Vasse & à Miss Wouters, c'est à deux soeurs unies par les triples noeuds du sang, de l'amitié et des talens, à deux Angloises, que nous sommes redevables de cette idée et de son exécution. M. de la Place, dans un très-bon Ouvrage, dans un Ouvrage devenu classique, nous avoit déjà familiarisés avec une grande partie du Théâtre d'une Nation rivale de la nôtre dans tous les genres de gloire: la traduction de Mme de Vasse & de Miss Wouters achevera ce qu'il a si bien commencé» (Mercure de France, 12 août 1786, p.58).