Eulalie Roucher/Fortunée Briquet : Différence entre versions
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GUILLOIS, (Eulalie Roucher, Dame) fille du poëte Roucher, décapité en l'an 2, naquit le 7 décembre 1776. Son père cultiva de bonne heure les heureuses dispositions qu'elle avait pour les lettres et les sciences. L'élève a mérité de la part du maître ces deux vers, qui font partie d'un morceau de poésie que l'auteur des Mois adresse à sa chère enfant:
Ma fille, encor dans l'âge d'innocence,
Par ses progrès devançait mes désirs.
La peinture, la botanique, le latin, l'italien et l'anglais occupèrent tour-à-tour ses loisirs. A dix-huit ans, elle appréciait Cicéron, lisait le Tasse et traduisait Prior. Ses talens et sa piété filiale adoucirent les malheurs de son père, avec lequel elle eut un commerce épistolaire pendant qu'il fut en détention. Cette correspondance a été publiée sous ce titre: Consolations de ma captivité, ou Correspondance de Roucher, Paris, an 6, 2 vol. in-8. Les Lettres de Madame Guillois offrent de l'esprit, de la délicatesse et du sentiment. Cette moderne Antigone mérite l'application de ces vers de Ducis:
Oui, tu seras toujours chez la race nouvelle,
De l'amour filial le plus parfait modèle;
Tant qu'il existera des pères malheureux,
Ton nom consolateur sera sacré pour eux.