Marie Cochart : Différence entre versions
De SiefarWikiFr
| [version vérifiée] | [version vérifiée] |
(Import automatique *** texte existant écrasé ***) |
(Import automatique *** texte existant écrasé ***) |
||
| Ligne 6 : | Ligne 6 : | ||
| naissance = Vers 1643 | | naissance = Vers 1643 | ||
| décès = 1707 | | décès = 1707 | ||
| − | |||
| − | |||
| − | |||
| enligne = | | enligne = | ||
}} | }} | ||
| + | == Notice de Sabine Juratic, 2007 == | ||
| + | Née à Paris vers 1643, Marie Cochart épouse, le 22 février 1669, le libraire Claude Barbin, célèbre éditeur d’oeuvres littéraires établi au Palais. Après le décès de son mari, en décembre 1698, elle prend sa succession, comme le permettent aux veuves de maîtres les statuts de la communauté des libraires et imprimeurs. Elle tient boutique sur le second perron de la Sainte-Chapelle, et poursuit l’exploitation du fonds d’abord pour le compte de son fils, Jules-Paul Barbin, puis, après la mort de ce dernier en 1701, en son propre nom.<br /> | ||
| + | De 1698 à 1707, elle se montre une éditrice active, faisant paraître plusieurs titres chaque année, notamment des recueils de contes, des traductions de textes classiques et des ouvrages de littérature. En 1699, elle publie Les Aventures de Télémaque de Fénelon, oeuvre controversée qui fait immédiatement scandale. Dans le cours de l’année 1707, elle donne deux éditions successives du Diable boiteux de Lesage. Cette publication rencontre un succès tel que, pour obtenir le dernier exemplaire disponible, «deux seigneurs de la cour mirent l’épée à la main dans la boutique de la Barbin», rapporte le Journal de Verdun en décembre 1707.<br /> | ||
| + | La réputation de la veuve Barbin est alors bien établie, et des titres paraîtront encore sous son nom après son décès.<br /> | ||
| + | <br /> | ||
| + | == Choix bibliographique == | ||
| + | - Arbour, Roméo, «Barbin, Claude (Vve)», dans ''Dictionnaire des femmes libraires en France (1470-1870)'', Genève, Droz, 2003, p.52.<br /> | ||
| + | - Barbier, Frédéric, Juratic, Sabine et Mellerio, Annick, «Barbin, Claude, veuve», dans ''Dictionnaire des imprimeurs, libraires et gens du livre à Paris (1701-1789)'', A-C, Genève, Droz, 2007, no 70.<br /> | ||
| + | - Juratic, Sabine, «Marchandes ou savantes? Les veuves des libraires parisiens sous le règne de Louis XIV», dans ''Femmes savantes, savoirs des femmes'', dir. Colette Nativel, Genève, Droz, 1999, p.59-68.<br /> | ||
| + | - Reed, Gervais E., ''Claude Barbin libraire de Paris sous le règne de Louis XIV'', Genève, Droz, 1974 (avec une bibliographie des éditions, p.115-117).<br /> | ||
| + | <br /> | ||
{{DEFAULTSORT:Cochart, Marie}}[[Catégorie:Personnage]] | {{DEFAULTSORT:Cochart, Marie}}[[Catégorie:Personnage]] | ||
Version du 13 août 2010 à 15:09
| Marie Cochart | ||
| Conjoint(s) | Claude Barbin | |
|---|---|---|
| Dénomination(s) | Veuve Barbin | |
| Biographie | ||
| Date de naissance | Vers 1643 | |
| Date de décès | 1707 | |
| Notice(s) dans dictionnaire(s) ancien(s) | ||
Notice de Sabine Juratic, 2007
Née à Paris vers 1643, Marie Cochart épouse, le 22 février 1669, le libraire Claude Barbin, célèbre éditeur d’oeuvres littéraires établi au Palais. Après le décès de son mari, en décembre 1698, elle prend sa succession, comme le permettent aux veuves de maîtres les statuts de la communauté des libraires et imprimeurs. Elle tient boutique sur le second perron de la Sainte-Chapelle, et poursuit l’exploitation du fonds d’abord pour le compte de son fils, Jules-Paul Barbin, puis, après la mort de ce dernier en 1701, en son propre nom.
De 1698 à 1707, elle se montre une éditrice active, faisant paraître plusieurs titres chaque année, notamment des recueils de contes, des traductions de textes classiques et des ouvrages de littérature. En 1699, elle publie Les Aventures de Télémaque de Fénelon, oeuvre controversée qui fait immédiatement scandale. Dans le cours de l’année 1707, elle donne deux éditions successives du Diable boiteux de Lesage. Cette publication rencontre un succès tel que, pour obtenir le dernier exemplaire disponible, «deux seigneurs de la cour mirent l’épée à la main dans la boutique de la Barbin», rapporte le Journal de Verdun en décembre 1707.
La réputation de la veuve Barbin est alors bien établie, et des titres paraîtront encore sous son nom après son décès.
Choix bibliographique
- Arbour, Roméo, «Barbin, Claude (Vve)», dans Dictionnaire des femmes libraires en France (1470-1870), Genève, Droz, 2003, p.52.
- Barbier, Frédéric, Juratic, Sabine et Mellerio, Annick, «Barbin, Claude, veuve», dans Dictionnaire des imprimeurs, libraires et gens du livre à Paris (1701-1789), A-C, Genève, Droz, 2007, no 70.
- Juratic, Sabine, «Marchandes ou savantes? Les veuves des libraires parisiens sous le règne de Louis XIV», dans Femmes savantes, savoirs des femmes, dir. Colette Nativel, Genève, Droz, 1999, p.59-68.
- Reed, Gervais E., Claude Barbin libraire de Paris sous le règne de Louis XIV, Genève, Droz, 1974 (avec une bibliographie des éditions, p.115-117).
