Victoire-Françoise Poisson : Différence entre versions

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== Notice ==
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Fille de Raymond Poisson et de Victoire Guérin, Victoire Françoise Poisson, dite Mademoiselle Dauvilliers ou d’Auvilliers, est issue d’une grande famille de comédiens et comédiennes. Ses parents font partie de la troupe de l’Hôtel de Bourgogne et son père est célèbre pour son sens comique et les petites comédies qu’il a écrites. Cependant, on retrouve aussi un document relatant la donation de terres en Anjou par le comédien François Bedeau, dit L’Espy, frère du célèbre Jodelet, à sa fille naturelle Victoire Françoise Poisson, ce qui semblerait suggérer qu’elle était sa fille biologique.
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Elle commence sa carrière d’actrice au théâtre du Marais et y rencontre Nicolas Dornay ou Dorné, sieur Dauvilliers ou d’Auvilliers, qu’elle épouse le 27 avril 1672 et avec qui elle a deux filles, Louise et Anne-Sophie.<br/>
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En 1677, la troupe du Marais fusionne avec l’ancienne troupe de Molière pour former le théâtre Guénégaud, et en 1680 celle-ci fusionne sur ordre du roi avec celle de l’Hôtel de Bourgogne, formant ainsi la Comédie-française. Comme pour plusieurs autres, le contrat de Victoire Françoise n’est alors pas renouvelé pour une raison incertaine : à cause d’un cancer au visage qui l’aurait défigurée, ou alors tout simplement parce qu’elle était mauvaise actrice ? On lui propose, cependant, de rester dans la troupe en tant que souffleuse jusqu’en 1718. Elle est surtout reconnue pour avoir conseillé beaucoup de jeunes comédiennes comme Mademoiselle Duclos qui a commencé sa carrière en 1693. Son mari, quant à lui, décède en 1690 après avoir été interné à l’asile de Charenton. À la fin de sa carrière au théâtre, elle rejoint sa famille à Saint-Germain-en-Laye, où elle meurt le 12 novembre 1733.<br/>
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Elle est l’exemple de ces carrières de comédienne davantage liées à l’atavisme familial qu’à un véritable talent.
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==Principales sources==
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* Chevalier de Mouhy, ''Tablettes dramatiques'', Paris, Jorry, 1752.
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* Charles Varlet de la Grange, ''Archives de la Comédie-Française, Registre de La Grange, 1658-1685'', Paris, J. Claye, 1876.
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* Wilma Deierkauf-Holsboer, ''Le Théâtre du Marais'', vol. 2, Paris, Nizet, 1958.
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==Choix bibliographique==
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* Auguste Jal, ''Dictionnaire critique de biographie et d’histoire'', 2e édition, Paris, H Plon, 1872.
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* Émile Campardon, ''Les Comédiens du roi de la troupe française pendant les deux derniers siècles. Documents inédits recueillis aux Archives nationales'', Paris, Honoré Champion, 1879.
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* Henry Lyonnet, ''Dictionnaire des comédiens français (ceux d’hier) : biographie, bibliographie, iconographie'', 2 vol., Genève, Bibliothèque de la Revue Universelle Internationale Illustrée, 1911, p.440.
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* Pierre-David Lemazurier, ''Galerie historique des acteurs du Théâtre français'', t. 2., Paris, J. Chaumerot, 1810.
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==Jugements==
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* « On lui croit de la chasteté, // Non que son humeur soit tigresse, // Mais quand on manque de beauté, // C’est là caution de sagesse. » (« Portraits des Comédiennes de l'Hostel de Guénégaud », ''La Fameuse Comédienne ou Histoire de la Guérin, auparavant femme et veuve de Molière'', Francfort, F. Rottenberg, 1688).
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* « À la réunion de 1680 cette actrice [Victoire-Françoise Poisson] ne fut pas conservée, selon les uns parce qu’elle était trop mauvaise, selon les autres parce qu’un cancer la défigurait » (Émile Campardon, voir ''supra'').
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* « Mad. Dauvilliers avait une mémoire prodigieuse. Elle savait toutes les pièces du répertoire courant, et deux ou trois lectures lui suffisaient pour apprendre les nouvelles. Tel est du moins le récit uniforme de ses contemporains mais nous ne prétendons pas le garantir » (Pierre-David Lemazurier, voir ''supra'').
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Version actuelle en date du 17 mars 2025 à 10:48

Victoire-Françoise Poisson
Conjoint(s) Nicolas Dornay ou Dorné, sieur d’Auvilliers, Dauvilliers
Dénomination(s) Dauvilliers, d’Auvilliers, Auvilliers
Biographie
Date de naissance 1657
Date de décès 12 novembre 1733
Notice(s) dans dictionnaire(s) ancien(s)
Autre(s) dictionnaire(s) en ligne
Dictionnaire CESAR - Calendrier électronique des spectacles sous l'Ancien régime


Notice de Marita Gogichaishvili et Nina Henry, 2025

Fille de Raymond Poisson et de Victoire Guérin, Victoire Françoise Poisson, dite Mademoiselle Dauvilliers ou d’Auvilliers, est issue d’une grande famille de comédiens et comédiennes. Ses parents font partie de la troupe de l’Hôtel de Bourgogne et son père est célèbre pour son sens comique et les petites comédies qu’il a écrites. Cependant, on retrouve aussi un document relatant la donation de terres en Anjou par le comédien François Bedeau, dit L’Espy, frère du célèbre Jodelet, à sa fille naturelle Victoire Françoise Poisson, ce qui semblerait suggérer qu’elle était sa fille biologique. Elle commence sa carrière d’actrice au théâtre du Marais et y rencontre Nicolas Dornay ou Dorné, sieur Dauvilliers ou d’Auvilliers, qu’elle épouse le 27 avril 1672 et avec qui elle a deux filles, Louise et Anne-Sophie.
En 1677, la troupe du Marais fusionne avec l’ancienne troupe de Molière pour former le théâtre Guénégaud, et en 1680 celle-ci fusionne sur ordre du roi avec celle de l’Hôtel de Bourgogne, formant ainsi la Comédie-française. Comme pour plusieurs autres, le contrat de Victoire Françoise n’est alors pas renouvelé pour une raison incertaine : à cause d’un cancer au visage qui l’aurait défigurée, ou alors tout simplement parce qu’elle était mauvaise actrice ? On lui propose, cependant, de rester dans la troupe en tant que souffleuse jusqu’en 1718. Elle est surtout reconnue pour avoir conseillé beaucoup de jeunes comédiennes comme Mademoiselle Duclos qui a commencé sa carrière en 1693. Son mari, quant à lui, décède en 1690 après avoir été interné à l’asile de Charenton. À la fin de sa carrière au théâtre, elle rejoint sa famille à Saint-Germain-en-Laye, où elle meurt le 12 novembre 1733.
Elle est l’exemple de ces carrières de comédienne davantage liées à l’atavisme familial qu’à un véritable talent.

Principales sources

  • Chevalier de Mouhy, Tablettes dramatiques, Paris, Jorry, 1752.
  • Charles Varlet de la Grange, Archives de la Comédie-Française, Registre de La Grange, 1658-1685, Paris, J. Claye, 1876.
  • Wilma Deierkauf-Holsboer, Le Théâtre du Marais, vol. 2, Paris, Nizet, 1958.

Choix bibliographique

  • Auguste Jal, Dictionnaire critique de biographie et d’histoire, 2e édition, Paris, H Plon, 1872.
  • Émile Campardon, Les Comédiens du roi de la troupe française pendant les deux derniers siècles. Documents inédits recueillis aux Archives nationales, Paris, Honoré Champion, 1879.
  • Henry Lyonnet, Dictionnaire des comédiens français (ceux d’hier) : biographie, bibliographie, iconographie, 2 vol., Genève, Bibliothèque de la Revue Universelle Internationale Illustrée, 1911, p.440.
  • Pierre-David Lemazurier, Galerie historique des acteurs du Théâtre français, t. 2., Paris, J. Chaumerot, 1810.

Jugements

  • « On lui croit de la chasteté, // Non que son humeur soit tigresse, // Mais quand on manque de beauté, // C’est là caution de sagesse. » (« Portraits des Comédiennes de l'Hostel de Guénégaud », La Fameuse Comédienne ou Histoire de la Guérin, auparavant femme et veuve de Molière, Francfort, F. Rottenberg, 1688).
  • « À la réunion de 1680 cette actrice [Victoire-Françoise Poisson] ne fut pas conservée, selon les uns parce qu’elle était trop mauvaise, selon les autres parce qu’un cancer la défigurait » (Émile Campardon, voir supra).
  • « Mad. Dauvilliers avait une mémoire prodigieuse. Elle savait toutes les pièces du répertoire courant, et deux ou trois lectures lui suffisaient pour apprendre les nouvelles. Tel est du moins le récit uniforme de ses contemporains mais nous ne prétendons pas le garantir » (Pierre-David Lemazurier, voir supra).
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