Madeleine Le Moyne : Différence entre versions

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== Notice ==
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== Notice de [[Marie Attal]] et Jawad Al Habbal]], 2005 ==
Ce personnage n'a pas encore de notice moderne.<br />
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Madeleine Le Moyne naît aux environs de 1598 (à son mariage en 1623, le contrat précise à son sujet « fille majeure ») ; elle est la fille de Pasquier Le Moyne, marchand à Châtres-sous-Montlhéry (actuellement Arpajon, Essonne), et de Michelle Guisterre. <br/>
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Madeleine Le Moyne entre dans la troupe de l’Hôtel de Bourgogne au début des années 1620. Le 23 février 1623, elle épouse à Paris Nicolas Lion, comédien sous le pseudonyme de Beaupré. Toutefois, les époux prennent très vite des chemins différents puisqu’ils signent une séparation de biens vers 1630, et que Nicolas Lion part diriger des troupes en province, tandis que Madeleine reste jouer la comédie à Paris, sous le pseudonyme de Mlle Beaupré : elle est citée parmi les acteurs de ''La Comédie des comédiens'' (N. Gougenot, 1633). Elle rejoint la troupe du Marais en 1635. C’est une actrice très appréciée. Au théâtre de l'Hôtel de Bourgogne, elle crée des pièces telles que ''La Belle Alphrède'' de Jean de Rotrou (1635). Au Marais, elle participe aux premiers grands succès de Corneille. Selon une citation que Jean Segrais (''Segraisiana'') lui prête, elle dit de lui : « Monsieur Corneille nous a fait un grand tort, nous avions ci-devant des pièces de théâtre pour trois écus que l’on nous faisait en une nuit, on y était accoutumé et nous gagnions beaucoup. Présentement les pièces de Monsieur de Corneille nous coûtent bien de l’argent et nous gagnons peu de chose » (cité par H. Lyonnet, voir ''infra''). <br/>
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Madeleine apparaît dans le registre des comédiens de la troupe du Marais jusqu’en 1655. Elle participe plusieurs fois au financement de la troupe quand le théâtre du Marais se retrouve en difficulté. Elle prête par exemple trois cents livres, puis plus de dix mille livres tournois aux propriétaires de la salle du théâtre. Elle décide plus tard d’avancer pour un an, à partir de janvier 1654, le loyer de la salle rue Vieille du Temple à Paris, ce qui semble indiquer qu’elle est financièrement à son aise. Toutefois, la troupe reste instable et son théâtre parisien ferme temporairement ses portes. En juin 1654, les quatre principaux acteurs de la troupe, dont Mlle Beaupré, signent un contrat d’association avec la troupe de Nicolas Lion à Nantes. Ce contrat se termine au bout d’un an après le succès à Paris de la reprise d’''Andromède'' de Corneille. Nicolas Lion repart à Nantes et Madeleine finit sa carrière à Paris. D’après le chroniqueur Tallemant des Réaux, elle serait en Hollande vers 1657. On ignore la date de sa mort. Malgré la notoriété de Mlle Beaupré, les sources biographiques sont rares et il y a beaucoup de confusions avec d’autres actrices portant le même nom, notamment avec Marotte Beaupré, la nièce de Madeleine, qui a également joué dans la troupe du théâtre du Marais jusqu’en 1669.<br/>  
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Mlle Beaupré, dont on ignore comment elle en est venue à monter sur le théâtre, ni comment elle est parvenue à faire fortune, fut une des premières « vedettes » du théâtre français.
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Version du 17 mars 2025 à 09:31

Madeleine Le Moyne
Conjoint(s) Lion Nicolas, dit Beaupré
Dénomination(s) Madeleine Lemaine, Lemeine, Lemoine, Le Moine, Lemoyne, Le Moyne, Mlle Beaupré
Biographie
Date de naissance Avant 1598
Date de décès Avant 1700
Notice(s) dans dictionnaire(s) ancien(s)
Autre(s) dictionnaire(s) en ligne
Dictionnaire CESAR - Calendrier électronique des spectacles sous l'Ancien Régime et sous la Révolution



Notice de Marie Attal et Jawad Al Habbal]], 2005

Madeleine Le Moyne naît aux environs de 1598 (à son mariage en 1623, le contrat précise à son sujet « fille majeure ») ; elle est la fille de Pasquier Le Moyne, marchand à Châtres-sous-Montlhéry (actuellement Arpajon, Essonne), et de Michelle Guisterre.
Madeleine Le Moyne entre dans la troupe de l’Hôtel de Bourgogne au début des années 1620. Le 23 février 1623, elle épouse à Paris Nicolas Lion, comédien sous le pseudonyme de Beaupré. Toutefois, les époux prennent très vite des chemins différents puisqu’ils signent une séparation de biens vers 1630, et que Nicolas Lion part diriger des troupes en province, tandis que Madeleine reste jouer la comédie à Paris, sous le pseudonyme de Mlle Beaupré : elle est citée parmi les acteurs de La Comédie des comédiens (N. Gougenot, 1633). Elle rejoint la troupe du Marais en 1635. C’est une actrice très appréciée. Au théâtre de l'Hôtel de Bourgogne, elle crée des pièces telles que La Belle Alphrède de Jean de Rotrou (1635). Au Marais, elle participe aux premiers grands succès de Corneille. Selon une citation que Jean Segrais (Segraisiana) lui prête, elle dit de lui : « Monsieur Corneille nous a fait un grand tort, nous avions ci-devant des pièces de théâtre pour trois écus que l’on nous faisait en une nuit, on y était accoutumé et nous gagnions beaucoup. Présentement les pièces de Monsieur de Corneille nous coûtent bien de l’argent et nous gagnons peu de chose » (cité par H. Lyonnet, voir infra).
Madeleine apparaît dans le registre des comédiens de la troupe du Marais jusqu’en 1655. Elle participe plusieurs fois au financement de la troupe quand le théâtre du Marais se retrouve en difficulté. Elle prête par exemple trois cents livres, puis plus de dix mille livres tournois aux propriétaires de la salle du théâtre. Elle décide plus tard d’avancer pour un an, à partir de janvier 1654, le loyer de la salle rue Vieille du Temple à Paris, ce qui semble indiquer qu’elle est financièrement à son aise. Toutefois, la troupe reste instable et son théâtre parisien ferme temporairement ses portes. En juin 1654, les quatre principaux acteurs de la troupe, dont Mlle Beaupré, signent un contrat d’association avec la troupe de Nicolas Lion à Nantes. Ce contrat se termine au bout d’un an après le succès à Paris de la reprise d’Andromède de Corneille. Nicolas Lion repart à Nantes et Madeleine finit sa carrière à Paris. D’après le chroniqueur Tallemant des Réaux, elle serait en Hollande vers 1657. On ignore la date de sa mort. Malgré la notoriété de Mlle Beaupré, les sources biographiques sont rares et il y a beaucoup de confusions avec d’autres actrices portant le même nom, notamment avec Marotte Beaupré, la nièce de Madeleine, qui a également joué dans la troupe du théâtre du Marais jusqu’en 1669.
Mlle Beaupré, dont on ignore comment elle en est venue à monter sur le théâtre, ni comment elle est parvenue à faire fortune, fut une des premières « vedettes » du théâtre français.

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