Claude de Bectoz/Fortunée Briquet : Différence entre versions

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BECTOZ, (Claude de) naquit auprès de Grenoble, et mourut en 1547. Elle fut abbesse de Saint-Honoré de Tarascon. Lorsqu'elle se fit religieuse, elle ajouta à ses noms celui de Scholastique. L'esprit et le jugement qu'elle montra, dès ses premières années, déterminèrent Denys Faucher, religieux, à lui enseigner la langue latine et les sciences. Ses progrès furent si rapides, que bientôt elle égala les personnes les plus instruites de son siècle. Elle fut en commerce de lettres avec plusieurs savans de France et d'Italie. Ludovico Domenichi, et François-Augustin della Chiesa, ont célébré ses vertus et son savoir; l'un, dans son livre intitulé: ''Nobilta delle donne'', et l'autre, dans son ''Teatro delle donne illustre''. Les plus grands hommes la consultaient souvent. C'est ainsi que plusieurs personnages illustres recouraient, pour la morale et pour la politique, aux avis de Françoise-Marguerite de Silly, qui vécut à la fin du 16e. siècle et au commencement du 17e. François I.er était si charmé des lettres de Claude de Bectoz, qu'il les portait toujours avec lui, et les montrait aux dames de sa cour comme des modèles. Pour converser avec elle, il passa d'Avignon à Tarascon, avec sa soeur, la reine Marguerite de Navarre.<br />
 
BECTOZ, (Claude de) naquit auprès de Grenoble, et mourut en 1547. Elle fut abbesse de Saint-Honoré de Tarascon. Lorsqu'elle se fit religieuse, elle ajouta à ses noms celui de Scholastique. L'esprit et le jugement qu'elle montra, dès ses premières années, déterminèrent Denys Faucher, religieux, à lui enseigner la langue latine et les sciences. Ses progrès furent si rapides, que bientôt elle égala les personnes les plus instruites de son siècle. Elle fut en commerce de lettres avec plusieurs savans de France et d'Italie. Ludovico Domenichi, et François-Augustin della Chiesa, ont célébré ses vertus et son savoir; l'un, dans son livre intitulé: ''Nobilta delle donne'', et l'autre, dans son ''Teatro delle donne illustre''. Les plus grands hommes la consultaient souvent. C'est ainsi que plusieurs personnages illustres recouraient, pour la morale et pour la politique, aux avis de Françoise-Marguerite de Silly, qui vécut à la fin du 16e. siècle et au commencement du 17e. François I.er était si charmé des lettres de Claude de Bectoz, qu'il les portait toujours avec lui, et les montrait aux dames de sa cour comme des modèles. Pour converser avec elle, il passa d'Avignon à Tarascon, avec sa soeur, la reine Marguerite de Navarre.<br />
Elle publia plusieurs ouvrages, français et latins, en vers et en prose. Ses poésies la firent comparer à Sapho, et ses discours et ses lettres, aux philosophes de l'ancienne Académie. Elle n'est pas la seule de sa famille qui se soit illustrée par ses talens. Catherine de Bectoz, sa compagne et parente, se distingua par ses vertus et son érudition.
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Elle publia plusieurs ouvrages, français et latins, en vers et en prose. Ses poésies la firent comparer à [[Sappho|Sapho]], et ses discours et ses lettres, aux philosophes de l'ancienne Académie. Elle n'est pas la seule de sa famille qui se soit illustrée par ses talens. Catherine de Bectoz, sa compagne et parente, se distingua par ses vertus et son érudition.
  
 
[[Catégorie:Dictionnaire Fortunée Briquet]]
 
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Version actuelle en date du 20 août 2012 à 17:44

BECTOZ, (Claude de) naquit auprès de Grenoble, et mourut en 1547. Elle fut abbesse de Saint-Honoré de Tarascon. Lorsqu'elle se fit religieuse, elle ajouta à ses noms celui de Scholastique. L'esprit et le jugement qu'elle montra, dès ses premières années, déterminèrent Denys Faucher, religieux, à lui enseigner la langue latine et les sciences. Ses progrès furent si rapides, que bientôt elle égala les personnes les plus instruites de son siècle. Elle fut en commerce de lettres avec plusieurs savans de France et d'Italie. Ludovico Domenichi, et François-Augustin della Chiesa, ont célébré ses vertus et son savoir; l'un, dans son livre intitulé: Nobilta delle donne, et l'autre, dans son Teatro delle donne illustre. Les plus grands hommes la consultaient souvent. C'est ainsi que plusieurs personnages illustres recouraient, pour la morale et pour la politique, aux avis de Françoise-Marguerite de Silly, qui vécut à la fin du 16e. siècle et au commencement du 17e. François I.er était si charmé des lettres de Claude de Bectoz, qu'il les portait toujours avec lui, et les montrait aux dames de sa cour comme des modèles. Pour converser avec elle, il passa d'Avignon à Tarascon, avec sa soeur, la reine Marguerite de Navarre.
Elle publia plusieurs ouvrages, français et latins, en vers et en prose. Ses poésies la firent comparer à Sapho, et ses discours et ses lettres, aux philosophes de l'ancienne Académie. Elle n'est pas la seule de sa famille qui se soit illustrée par ses talens. Catherine de Bectoz, sa compagne et parente, se distingua par ses vertus et son érudition.

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