Claude-Catherine de Clermont/Fortunée Briquet : Différence entre versions
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RETZ, (Claude-Catherine de Clermont-Tonnerre, d'abord Dame d'Annebault, ensuite Duchesse de) dame d'honneur de la reine Catherine de Médicis, gouvernante des Enfans de la France, naquit en 1543. Dès sa plus tendre jeunesse, l'étude fit ses délices. La Croix du Maine dit: «qu'elle mérita d'être mise au rang des plus doctes et mieux versées, tant en la poésie et art oratoire qu'en philosophie, mathématiques, histoire et autres sciences». Elle parlait avec la plus grande facilité le latin, le grec et plusieurs langues étrangères. Son génie, et l'étendue de son savoir, contribuèrent beaucoup à la fortune et à l'élévation de sa maison, et lui attirèrent l'estime des savans. A ses talens, elle joignait un grand courage. Pendant l'absence de son époux, qui était en Italie, les Ligueurs menacèrent d'étendre leurs fureurs sur ses terres; elle assembla des troupes à ses frais, se mit à leur tête, et dissipa les projets des rebelles. Elle mourut à Paris le 18 février 1603. On voit, au Musée des monumens français, sa statue en marbre blanc, sculptée par Prieur.<br /> | RETZ, (Claude-Catherine de Clermont-Tonnerre, d'abord Dame d'Annebault, ensuite Duchesse de) dame d'honneur de la reine Catherine de Médicis, gouvernante des Enfans de la France, naquit en 1543. Dès sa plus tendre jeunesse, l'étude fit ses délices. La Croix du Maine dit: «qu'elle mérita d'être mise au rang des plus doctes et mieux versées, tant en la poésie et art oratoire qu'en philosophie, mathématiques, histoire et autres sciences». Elle parlait avec la plus grande facilité le latin, le grec et plusieurs langues étrangères. Son génie, et l'étendue de son savoir, contribuèrent beaucoup à la fortune et à l'élévation de sa maison, et lui attirèrent l'estime des savans. A ses talens, elle joignait un grand courage. Pendant l'absence de son époux, qui était en Italie, les Ligueurs menacèrent d'étendre leurs fureurs sur ses terres; elle assembla des troupes à ses frais, se mit à leur tête, et dissipa les projets des rebelles. Elle mourut à Paris le 18 février 1603. On voit, au Musée des monumens français, sa statue en marbre blanc, sculptée par Prieur.<br /> | ||
En 1573, elle répondit publiquement en latin, pour Catherine de Médicis, aux ambassadeurs qui apportèrent au duc d'Anjou le décret d'élection à la couronne de Pologne. Quoiqu'elle n'eut eu qu'un jour pour se préparer, son discours remporta le prix, d'une commune voix, sur ceux du chancelier Birague et du comte de Chiverni, qui répondirent, l'un pour Charles IX, et l'autre pour le duc d'Anjou. | En 1573, elle répondit publiquement en latin, pour Catherine de Médicis, aux ambassadeurs qui apportèrent au duc d'Anjou le décret d'élection à la couronne de Pologne. Quoiqu'elle n'eut eu qu'un jour pour se préparer, son discours remporta le prix, d'une commune voix, sur ceux du chancelier Birague et du comte de Chiverni, qui répondirent, l'un pour Charles IX, et l'autre pour le duc d'Anjou. | ||
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Version actuelle en date du 15 février 2011 à 20:03
RETZ, (Claude-Catherine de Clermont-Tonnerre, d'abord Dame d'Annebault, ensuite Duchesse de) dame d'honneur de la reine Catherine de Médicis, gouvernante des Enfans de la France, naquit en 1543. Dès sa plus tendre jeunesse, l'étude fit ses délices. La Croix du Maine dit: «qu'elle mérita d'être mise au rang des plus doctes et mieux versées, tant en la poésie et art oratoire qu'en philosophie, mathématiques, histoire et autres sciences». Elle parlait avec la plus grande facilité le latin, le grec et plusieurs langues étrangères. Son génie, et l'étendue de son savoir, contribuèrent beaucoup à la fortune et à l'élévation de sa maison, et lui attirèrent l'estime des savans. A ses talens, elle joignait un grand courage. Pendant l'absence de son époux, qui était en Italie, les Ligueurs menacèrent d'étendre leurs fureurs sur ses terres; elle assembla des troupes à ses frais, se mit à leur tête, et dissipa les projets des rebelles. Elle mourut à Paris le 18 février 1603. On voit, au Musée des monumens français, sa statue en marbre blanc, sculptée par Prieur.
En 1573, elle répondit publiquement en latin, pour Catherine de Médicis, aux ambassadeurs qui apportèrent au duc d'Anjou le décret d'élection à la couronne de Pologne. Quoiqu'elle n'eut eu qu'un jour pour se préparer, son discours remporta le prix, d'une commune voix, sur ceux du chancelier Birague et du comte de Chiverni, qui répondirent, l'un pour Charles IX, et l'autre pour le duc d'Anjou.