Victoire-Edwige-Caroline d'Anhalt-Chambourg/Fortunée Briquet : Différence entre versions
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FAVRAS, (Victoire-Edwige-Caroline, princesse d'Anhalt-Chambourg, marquise de) naquit vers 1759. Rejetée du sein paternel dès sa plus tendre enfance, elle fut presque toujours malheureuse. Après avoir éprouvé différentes infortunes, elle donna sa main au marquis de Favras. En 1776, elle gagna un procès par lequel on la déclara fille unique et légitime du prince d'Anhalt. Elle fut arrêtée à Paris, ainsi que son époux, le 26 décembre 1789. On les accusa d'être les auteurs et les complices d'un complot tendant à opérer la contre-révolution. Il y avait quatorze jours qu'ils étaient dans la prison de l'Abbaye, lorsqu'on transféra le marquis de Favras dans celle du Châtelet. C'est à cette séparation qu'on doit: ''Correspondance du marquis et de la marquise de Favras pendant leur détention'', Paris, Gattey, 1790, in-8. de 107 pages. Il parut dans le même tems une contrefaçon de 58 pages, où l'on trouve plusieurs lettres du contrefacteur, qu'il attribue au marquis et à la marquise de Favras. La correspondance de ces deux époux dura jusqu'au 18 février 1790. Ce fut le lendemain que le marquis de Favras monta à l'échafaud.<br /> | FAVRAS, (Victoire-Edwige-Caroline, princesse d'Anhalt-Chambourg, marquise de) naquit vers 1759. Rejetée du sein paternel dès sa plus tendre enfance, elle fut presque toujours malheureuse. Après avoir éprouvé différentes infortunes, elle donna sa main au marquis de Favras. En 1776, elle gagna un procès par lequel on la déclara fille unique et légitime du prince d'Anhalt. Elle fut arrêtée à Paris, ainsi que son époux, le 26 décembre 1789. On les accusa d'être les auteurs et les complices d'un complot tendant à opérer la contre-révolution. Il y avait quatorze jours qu'ils étaient dans la prison de l'Abbaye, lorsqu'on transféra le marquis de Favras dans celle du Châtelet. C'est à cette séparation qu'on doit: ''Correspondance du marquis et de la marquise de Favras pendant leur détention'', Paris, Gattey, 1790, in-8. de 107 pages. Il parut dans le même tems une contrefaçon de 58 pages, où l'on trouve plusieurs lettres du contrefacteur, qu'il attribue au marquis et à la marquise de Favras. La correspondance de ces deux époux dura jusqu'au 18 février 1790. Ce fut le lendemain que le marquis de Favras monta à l'échafaud.<br /> | ||
Les lettres de la marquise de Favras ont été dictées par le coeur d'une tendre épouse et d'une bonne mère. Le mutuel attachement de ce couple infortuné rappelle celui de deux victimes du règne de la terreur, Camille Desmoulins et sa femme; mais le sort de Madame Favras et celui de la vertueuse Desmoulins furent bien différens: la première obtint la liberté, et la seconde eut au moins la consolation de ne survivre que cinq jours à son cher Camille. | Les lettres de la marquise de Favras ont été dictées par le coeur d'une tendre épouse et d'une bonne mère. Le mutuel attachement de ce couple infortuné rappelle celui de deux victimes du règne de la terreur, Camille Desmoulins et sa femme; mais le sort de Madame Favras et celui de la vertueuse Desmoulins furent bien différens: la première obtint la liberté, et la seconde eut au moins la consolation de ne survivre que cinq jours à son cher Camille. | ||
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Version actuelle en date du 30 avril 2011 à 10:11
FAVRAS, (Victoire-Edwige-Caroline, princesse d'Anhalt-Chambourg, marquise de) naquit vers 1759. Rejetée du sein paternel dès sa plus tendre enfance, elle fut presque toujours malheureuse. Après avoir éprouvé différentes infortunes, elle donna sa main au marquis de Favras. En 1776, elle gagna un procès par lequel on la déclara fille unique et légitime du prince d'Anhalt. Elle fut arrêtée à Paris, ainsi que son époux, le 26 décembre 1789. On les accusa d'être les auteurs et les complices d'un complot tendant à opérer la contre-révolution. Il y avait quatorze jours qu'ils étaient dans la prison de l'Abbaye, lorsqu'on transféra le marquis de Favras dans celle du Châtelet. C'est à cette séparation qu'on doit: Correspondance du marquis et de la marquise de Favras pendant leur détention, Paris, Gattey, 1790, in-8. de 107 pages. Il parut dans le même tems une contrefaçon de 58 pages, où l'on trouve plusieurs lettres du contrefacteur, qu'il attribue au marquis et à la marquise de Favras. La correspondance de ces deux époux dura jusqu'au 18 février 1790. Ce fut le lendemain que le marquis de Favras monta à l'échafaud.
Les lettres de la marquise de Favras ont été dictées par le coeur d'une tendre épouse et d'une bonne mère. Le mutuel attachement de ce couple infortuné rappelle celui de deux victimes du règne de la terreur, Camille Desmoulins et sa femme; mais le sort de Madame Favras et celui de la vertueuse Desmoulins furent bien différens: la première obtint la liberté, et la seconde eut au moins la consolation de ne survivre que cinq jours à son cher Camille.