Marie-Anne-Françoise Mouchard de Chaban : Différence entre versions
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− | == Notice de Morgane Guillemet, 2005 == | + | == Notice de [[Morgane Guillemet]], 2005 == |
− | Marie Anne Françoise Mouchard naît à Paris le 4 octobre 1737, de François-Abraham-Marie Mouchard, écuyer et receveur général des finances de Champagne, et d'Anne-Louise Lazure, son épouse. À l'âge de quinze ans, le 6 mars 1753, elle épouse Claude de Beauharnais, de vingt ans son aîné. Après quelques années d'une union qui ne fut pas heureuse, malgré la naissance de trois enfants, et alors que Claude vit retiré sur ses terres, elle se sépare de lui à l'amiable, en 1762, et s'installe chez son père, à Paris, rue Montmartre. Elle se livre alors à son goût prononcé pour les lettres et la poésie, et ouvre un salon littéraire où elle réunit, parmi d'autres littérateurs et savants, Bitaubé, Mably, Dussaulx, Baculard d'Arnaud, Louvet, et surtout Dorat, qui sera pour elle un grand soutien, tant dans sa carrière littéraire que dans sa vie matérielle. | + | |
− | Fanny commence à publier des vers dans l'''Almanach des Muses'' dès 1772. En 1776 paraît un ''Mélange de poésies fugitives et de prose sans conséquence''. Puis viennent deux romans: en 1778, les ''Lettres de Stéphanie'' (publiées une première fois en feuilleton dans ''Le Journal des Dames''), et ''L'Abailard supposé'', en 1780, année de la mort de Dorat, auquel succédera Cubières dans la société intime de la comtesse. À la mort de son père (1782), celle-ci se retire au couvent de la Visitation, où elle continue à recevoir des littérateurs, avant de s'installer, en 1785, après la mort de son mari, rue de Tournon, où elle ouvre un salon bleu et argent et accueille des hommes et des femmes de lettres comme Mme Dubocage, Cubières, Mercier, Cazotte et Rétif de la Bretonne, ainsi que des aristocrates et des hommes politiques. Mais la représentation qu'elle fait donner de ''La Fausse Inconstance, ou le Triomphe de l'honnêteté'' le 31 janvier 1787 à la Comédie-Française, est un échec et, sous les sifflets, ne peut se poursuivre au-delà du troisième acte; ce qui n'empêchera pas Fanny de la faire imprimer par la suite. En octobre 1789, elle part pour l'Italie en compagnie de Cubières; mais en mai 1790, tous deux doivent rentrer en France, rendus suspects par les propos révolutionnaires de ce dernier. À son retour, Fanny séjourne à Lyon, où elle se fait admettre à l'Académie; mais elle fuit l'effervescence révolutionnaire de cette ville pour demeurer quelque temps dans ses terres du Poitou avant de retourner en Italie puis de rejoindre Paris en 1792. Elle tente alors de rouvrir son salon, mais ses soupers sont le théâtre de querelles dues aux divergences d'opinion de ses invités, et elle retourne à Lyon. On ignore précisément ce qu'elle fait entre son départ de cette ville et son retour à Paris en 1795. F.K. Turgeon démontre que ce n'est pas elle qui est arrêtée et emprisonnée à Sainte-Pélagie en 1793, mais sa fille, Marie-Françoise, épouse de François de Beauharnais. À partir de 1799, Fanny s'installe rue de Sèvres, où elle continue à recevoir quelques amis et à écrire, mais on n'entend plus beaucoup parler d'elle avant sa mort, le 2 juillet 1813, rue Saint-Dominique. | + | Marie Anne Françoise Mouchard naît à Paris le 4 octobre 1737, de François-Abraham-Marie Mouchard, écuyer et receveur général des finances de Champagne, et d'Anne-Louise Lazure, son épouse. À l'âge de quinze ans, le 6 mars 1753, elle épouse Claude de Beauharnais, de vingt ans son aîné. Après quelques années d'une union qui ne fut pas heureuse, malgré la naissance de trois enfants, et alors que Claude vit retiré sur ses terres, elle se sépare de lui à l'amiable, en 1762, et s'installe chez son père, à Paris, rue Montmartre. Elle se livre alors à son goût prononcé pour les lettres et la poésie, et ouvre un salon littéraire où elle réunit, parmi d'autres littérateurs et savants, Bitaubé, Mably, Dussaulx, Baculard d'Arnaud, Louvet, et surtout Dorat, qui sera pour elle un grand soutien, tant dans sa carrière littéraire que dans sa vie matérielle. |
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+ | Fanny commence à publier des vers dans l'''Almanach des Muses'' dès 1772. En 1776 paraît un ''Mélange de poésies fugitives et de prose sans conséquence''. Puis viennent deux romans: en 1778, les ''Lettres de Stéphanie'' (publiées une première fois en feuilleton dans ''Le Journal des Dames''), et ''L'Abailard supposé'', en 1780, année de la mort de Dorat, auquel succédera Cubières dans la société intime de la comtesse. À la mort de son père (1782), celle-ci se retire au couvent de la Visitation, où elle continue à recevoir des littérateurs, avant de s'installer, en 1785, après la mort de son mari, rue de Tournon, où elle ouvre un salon bleu et argent et accueille des hommes et des femmes de lettres comme Mme Dubocage, Cubières, Mercier, Cazotte et Rétif de la Bretonne, ainsi que des aristocrates et des hommes politiques. Mais la représentation qu'elle fait donner de ''La Fausse Inconstance, ou le Triomphe de l'honnêteté'' le 31 janvier 1787 à la Comédie-Française, est un échec et, sous les sifflets, ne peut se poursuivre au-delà du troisième acte; ce qui n'empêchera pas Fanny de la faire imprimer par la suite. En octobre 1789, elle part pour l'Italie en compagnie de Cubières; mais en mai 1790, tous deux doivent rentrer en France, rendus suspects par les propos révolutionnaires de ce dernier. À son retour, Fanny séjourne à Lyon, où elle se fait admettre à l'Académie; mais elle fuit l'effervescence révolutionnaire de cette ville pour demeurer quelque temps dans ses terres du Poitou avant de retourner en Italie puis de rejoindre Paris en 1792. Elle tente alors de rouvrir son salon, mais ses soupers sont le théâtre de querelles dues aux divergences d'opinion de ses invités, et elle retourne à Lyon. On ignore précisément ce qu'elle fait entre son départ de cette ville et son retour à Paris en 1795. F.K. Turgeon démontre que ce n'est pas elle qui est arrêtée et emprisonnée à Sainte-Pélagie en 1793, mais sa fille, Marie-Françoise, épouse de François de Beauharnais. À partir de 1799, Fanny s'installe rue de Sèvres, où elle continue à recevoir quelques amis et à écrire, mais on n'entend plus beaucoup parler d'elle avant sa mort, le 2 juillet 1813, rue Saint-Dominique. | ||
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Si on s'est accordé à louer sa beauté, sa bonté et son esprit, Fanny de Beauharnais n'en eut pas moins à essuyer nombre d'attaques, parfois virulentes, à l'encontre de sa production littéraire. Elle a notamment été persiflée dans les épigrammes de Lebrun et dans les correspondances de Palissot et de Laharpe; en outre, l'échec de la représentation de ''La Fausse Inconstance'', victime d'une véritable cabale, a été une aubaine pour ses détracteurs, qui ont souvent attribué la paternité de ses oeuvres à Dorat ou à d'autres membres de sa société. Mais ces attaques témoignent également de l'importance qu'a tenue Fanny dans l'univers mondain et littéraire, elle que Buffon appelait sa «chère fille», qui a été en relation avec le roi de Prusse, Voltaire, Mercier, Bailly, qui a eu Grimm comme constant défenseur, et qui a été la protectrice et l'inspiratrice de plusieurs hommes de lettres, dont Rétif de la Bretonne et la poétesse Fortunée Briquet.. Tous ces soutiens masculins l'ont aidée à faire reconnaître sa double identité de femme et d'écrivaine. Les oeuvres de Fanny entrent dans l'histoire des idées féministes de l'époque, comme en témoignent ''A tous les penseurs, salut'' (1773), puis son «Epître aux Femmes» (1801), son éloge ''A la Mémoire de Madame Dubocage'' (1802), ou encore ''La Marmotte philosophe, ou la Philosophie en domino'' (1811). Toutefois, bien que plusieurs chercheurs tendent à souligner et à faire reconnaître l'intérêt de ces oeuvres, sa production reste très largement méconnue. | Si on s'est accordé à louer sa beauté, sa bonté et son esprit, Fanny de Beauharnais n'en eut pas moins à essuyer nombre d'attaques, parfois virulentes, à l'encontre de sa production littéraire. Elle a notamment été persiflée dans les épigrammes de Lebrun et dans les correspondances de Palissot et de Laharpe; en outre, l'échec de la représentation de ''La Fausse Inconstance'', victime d'une véritable cabale, a été une aubaine pour ses détracteurs, qui ont souvent attribué la paternité de ses oeuvres à Dorat ou à d'autres membres de sa société. Mais ces attaques témoignent également de l'importance qu'a tenue Fanny dans l'univers mondain et littéraire, elle que Buffon appelait sa «chère fille», qui a été en relation avec le roi de Prusse, Voltaire, Mercier, Bailly, qui a eu Grimm comme constant défenseur, et qui a été la protectrice et l'inspiratrice de plusieurs hommes de lettres, dont Rétif de la Bretonne et la poétesse Fortunée Briquet.. Tous ces soutiens masculins l'ont aidée à faire reconnaître sa double identité de femme et d'écrivaine. Les oeuvres de Fanny entrent dans l'histoire des idées féministes de l'époque, comme en témoignent ''A tous les penseurs, salut'' (1773), puis son «Epître aux Femmes» (1801), son éloge ''A la Mémoire de Madame Dubocage'' (1802), ou encore ''La Marmotte philosophe, ou la Philosophie en domino'' (1811). Toutefois, bien que plusieurs chercheurs tendent à souligner et à faire reconnaître l'intérêt de ces oeuvres, sa production reste très largement méconnue. | ||
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- 1772 : «Aux Hommes», ''L'Almanach des Muses'', p.I-4. <br /> | - 1772 : «Aux Hommes», ''L'Almanach des Muses'', p.I-4. <br /> | ||
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'''-'''«On compte jusqu'à quatorze ouvrages de Mme de Beauharnais: nous n'en donnerons point la liste, composée de romans, de contes, de nouvelles qui, aujourd'hui, n'offrent plus d'intérêt. Les seuls que nous puissions citer sont: les ''Lettres de Stéphanie'' (1778, 3 vol. in-12), et les ''Mélanges de poésies fugitives et prose sans conséquence'' (1773). La modestie de ce titre n'a pu désarmer la critique» (Pierre Larousse, ''Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle'', Genève/Paris, Slatkine, 1982, notice «Beauharnais (Fanny, comtesse de)», II, 1, p.434-435 [première éd. 1867]).<br /> | '''-'''«On compte jusqu'à quatorze ouvrages de Mme de Beauharnais: nous n'en donnerons point la liste, composée de romans, de contes, de nouvelles qui, aujourd'hui, n'offrent plus d'intérêt. Les seuls que nous puissions citer sont: les ''Lettres de Stéphanie'' (1778, 3 vol. in-12), et les ''Mélanges de poésies fugitives et prose sans conséquence'' (1773). La modestie de ce titre n'a pu désarmer la critique» (Pierre Larousse, ''Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle'', Genève/Paris, Slatkine, 1982, notice «Beauharnais (Fanny, comtesse de)», II, 1, p.434-435 [première éd. 1867]).<br /> | ||
- «Fanny durant toute sa vie littéraire, va lutter pour défendre le statut des femmes-auteurs, voire pour obtenir le droit à s'exprimer pour toutes les femmes» (Colette Piau-Gillot, «Rétif et le salon de Madame de Beauharnais», voir ''supra'', choix bibliographique, p.109-128, p.120). | - «Fanny durant toute sa vie littéraire, va lutter pour défendre le statut des femmes-auteurs, voire pour obtenir le droit à s'exprimer pour toutes les femmes» (Colette Piau-Gillot, «Rétif et le salon de Madame de Beauharnais», voir ''supra'', choix bibliographique, p.109-128, p.120). | ||
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Version actuelle en date du 4 mars 2013 à 13:51
Marie-Anne-Françoise Mouchard de Chaban | ||
Titre(s) | Comtesse de Beauharnais | |
---|---|---|
Conjoint(s) | Claude de Beauharnais | |
Dénomination(s) | Fanny de Beauharnais | |
Biographie | ||
Date de naissance | 1737 | |
Date de décès | 1813 | |
Notice(s) dans dictionnaire(s) ancien(s) | ||
Dictionnaire Fortunée Briquet (1804) | ||
Dictionnaire Charles de Mouhy (1780) |
Sommaire
Notice de Morgane Guillemet, 2005
Marie Anne Françoise Mouchard naît à Paris le 4 octobre 1737, de François-Abraham-Marie Mouchard, écuyer et receveur général des finances de Champagne, et d'Anne-Louise Lazure, son épouse. À l'âge de quinze ans, le 6 mars 1753, elle épouse Claude de Beauharnais, de vingt ans son aîné. Après quelques années d'une union qui ne fut pas heureuse, malgré la naissance de trois enfants, et alors que Claude vit retiré sur ses terres, elle se sépare de lui à l'amiable, en 1762, et s'installe chez son père, à Paris, rue Montmartre. Elle se livre alors à son goût prononcé pour les lettres et la poésie, et ouvre un salon littéraire où elle réunit, parmi d'autres littérateurs et savants, Bitaubé, Mably, Dussaulx, Baculard d'Arnaud, Louvet, et surtout Dorat, qui sera pour elle un grand soutien, tant dans sa carrière littéraire que dans sa vie matérielle.
Fanny commence à publier des vers dans l'Almanach des Muses dès 1772. En 1776 paraît un Mélange de poésies fugitives et de prose sans conséquence. Puis viennent deux romans: en 1778, les Lettres de Stéphanie (publiées une première fois en feuilleton dans Le Journal des Dames), et L'Abailard supposé, en 1780, année de la mort de Dorat, auquel succédera Cubières dans la société intime de la comtesse. À la mort de son père (1782), celle-ci se retire au couvent de la Visitation, où elle continue à recevoir des littérateurs, avant de s'installer, en 1785, après la mort de son mari, rue de Tournon, où elle ouvre un salon bleu et argent et accueille des hommes et des femmes de lettres comme Mme Dubocage, Cubières, Mercier, Cazotte et Rétif de la Bretonne, ainsi que des aristocrates et des hommes politiques. Mais la représentation qu'elle fait donner de La Fausse Inconstance, ou le Triomphe de l'honnêteté le 31 janvier 1787 à la Comédie-Française, est un échec et, sous les sifflets, ne peut se poursuivre au-delà du troisième acte; ce qui n'empêchera pas Fanny de la faire imprimer par la suite. En octobre 1789, elle part pour l'Italie en compagnie de Cubières; mais en mai 1790, tous deux doivent rentrer en France, rendus suspects par les propos révolutionnaires de ce dernier. À son retour, Fanny séjourne à Lyon, où elle se fait admettre à l'Académie; mais elle fuit l'effervescence révolutionnaire de cette ville pour demeurer quelque temps dans ses terres du Poitou avant de retourner en Italie puis de rejoindre Paris en 1792. Elle tente alors de rouvrir son salon, mais ses soupers sont le théâtre de querelles dues aux divergences d'opinion de ses invités, et elle retourne à Lyon. On ignore précisément ce qu'elle fait entre son départ de cette ville et son retour à Paris en 1795. F.K. Turgeon démontre que ce n'est pas elle qui est arrêtée et emprisonnée à Sainte-Pélagie en 1793, mais sa fille, Marie-Françoise, épouse de François de Beauharnais. À partir de 1799, Fanny s'installe rue de Sèvres, où elle continue à recevoir quelques amis et à écrire, mais on n'entend plus beaucoup parler d'elle avant sa mort, le 2 juillet 1813, rue Saint-Dominique.
Si on s'est accordé à louer sa beauté, sa bonté et son esprit, Fanny de Beauharnais n'en eut pas moins à essuyer nombre d'attaques, parfois virulentes, à l'encontre de sa production littéraire. Elle a notamment été persiflée dans les épigrammes de Lebrun et dans les correspondances de Palissot et de Laharpe; en outre, l'échec de la représentation de La Fausse Inconstance, victime d'une véritable cabale, a été une aubaine pour ses détracteurs, qui ont souvent attribué la paternité de ses oeuvres à Dorat ou à d'autres membres de sa société. Mais ces attaques témoignent également de l'importance qu'a tenue Fanny dans l'univers mondain et littéraire, elle que Buffon appelait sa «chère fille», qui a été en relation avec le roi de Prusse, Voltaire, Mercier, Bailly, qui a eu Grimm comme constant défenseur, et qui a été la protectrice et l'inspiratrice de plusieurs hommes de lettres, dont Rétif de la Bretonne et la poétesse Fortunée Briquet.. Tous ces soutiens masculins l'ont aidée à faire reconnaître sa double identité de femme et d'écrivaine. Les oeuvres de Fanny entrent dans l'histoire des idées féministes de l'époque, comme en témoignent A tous les penseurs, salut (1773), puis son «Epître aux Femmes» (1801), son éloge A la Mémoire de Madame Dubocage (1802), ou encore La Marmotte philosophe, ou la Philosophie en domino (1811). Toutefois, bien que plusieurs chercheurs tendent à souligner et à faire reconnaître l'intérêt de ces oeuvres, sa production reste très largement méconnue.
Oeuvres
- 1772 : «Aux Hommes», L'Almanach des Muses, p.I-4.
- 1772 : «A M. le Comte de ** partant pour l'Angleterre», L'Almanach des Muses, p.22.
- 1772 : «Vers à Orosmane», L'Almanach des Muses, p.52.
- 1772 : «A la Providence», L'Almanach des Muses, p.87-88.
- 1772 : «Romance, air noté», L'Almanach des Muses, p.155.
- 1773 : «Regrets du premier âge», L'Almanach des Muses, p.36.
- 1773 : «Aux Femmes», L'Almanach des Muses, p.49-50.
- 1773 : «A Mademoiselle de S**, pour sa fête», L'Almanach des Muses, p.81.
- 1773 : «A la raison de M. le Comte L. T. D.», L'Almanach des Muses, p.179-180.
- 1773 : A tous les penseurs, salut, sl.
- 1774 : «Réponse à l'épître sur l'amitié des femmes, insérée dans l'Almanach des Muses de 1771, p.161», L'Almanach des Muses, p.15-17.
- 1774 : «A un irrésolu», L'Almanach des Muses, p.72.
- 1774 : «A la raison d'un homme qui en a, épître à M. le Marquis d'Aub**», L'Almanach des Muses, p.81-82.
- 1774 : «Aux philosophes insoucians», L'Almanach des Muses, p.97-98.
- 1774 : «Réponse à des stances de M. le Chevalier de Cubières», L'Almanach des Muses, p.143-144.
- 1774 : «Imitation de Sapho», L'Almanach des Muses, p.166.
- 1774 : «Réponse aux vers de M. Doigni du Ponceau», L'Almanach des Muses, p.183-184.
- 1775 : «Madrigal», L'Almanach des Muses, p.6.
- 1775 : «A la folie», L'Almanach des Muses, p.18.
- 1775 : «Portrait des François», L'Almanach des Muses, p.98.
- 1775 : «Aux Turcs», L'Almanach des Muses, p.109-110.
- 1775 : «Aux Sauvages», L'Almanach des Muses, p.173-174.
- 1775 : «A M. le Maréchal de **», L'Almanach des Muses, p.182.
- 1775 : «Regrets d'une Bergère», L'Almanach des Muses, P.221-222.
- 1775 : «A M. le Chevalier de **, en recevant de lui un superbe oiseau», L'Almanach des Muses, p.225.
- 1775 : Zabhet ou les heureux effets de la bienfaisance, Amsterdam et Paris, P.Fr. Gueffier.
- 1776 : «Vers sur les douceurs du cloître», L'Almanach des Muses, p.12.
- 1776 : «A M. le Maréchal de **», L'Almanach des Muses, p.30.
- 1776 : «Vers à M. le Marquis de ***», L'Almanach des Muses, p.47-48.
- 1776 : «Billet d'une bergère, daté des champs», L'Almanach des Muses, p.111-112.
- 1776 : «A M. le Comte d'H**», L'Almanach des Muses, p.195-196.
- 1776 : Mélange de poésies fugitives et de prose sans conséquence, Amsterdam et Paris, Chez Delalain.
- 1776 : Volsidor et Zulménie, conte pour rire, moral si l'on veut, et philosophique en cas de besoin, Amsterdam et Paris, Delalain.
- 1777 : «A des dames qui ne m'aiment pas», L'Almanach des Muses, p.180.
- 1777 : «A un homme qui auroit voulu être femme», L'Almanach des Muses, p.188.
- 1777 : «Réponse à des vers de M**, sur un gazetier», L'Almanach des Muses, p.217-218.
- 1777 : «A la Reine, un jour qu'elle étoit à l'Opéra», Mélanges littéraires, ou Journal des Dames, dédié à la Reine (octobre), p.301.
- 1778 : «Sur l'amitié», L'Almanach des Muses, p.136.
- 1778 : «Aux inconstans», L'Almanach des Muses, p.189.
- 1778 : «Hymne d'une bergère à l'amour», L'Almanach des Muses, p.213-214.
- 1778 : Lettres de Stéphanie, ou l'Héroïsme du sentiment, roman historique en trois parties, Paris, Dériaux, 3 vol.
- 1779 : «Aux incrédules, épître à M. de Buffon», L'Almanach des Muses, p.167-169.
- 1779 : «A la Reine, un jour qu'elle étoit à l'Opéra», L'Almanach des Muses, p.240.
- 1779 : «Aux incrédules, épître envoyée à M. le Comte de Buffon», in Laus de Boissy (éd.), Le Tribut des muses, ou Choix de pièces fugitives tant en vers qu'en prose, dédié aux mânes de Voltaire, Petersbourg et Paris, chez Grange, p.153-156.
- 1779 : «A la Reine, un jour qu'elle étoit à l'Opéra», ibid., p.175.
- 1780 : «A M. le Comte de **, qui venoit d'être malade», L'Almanach des Muses, p.39.
- 1780 : «La plainte raisonnable», L'Almanach des Muses, p.169.
- 1780 : «A M. de **, qui avoit adressé des vers à l'auteur, en lui envoyant un recueil de poésies», L'Almanach des Muses, p.201-202.
- 1780 : L'Abailard supposé, ou le Sentiment à l'épreuve, Amsterdam et Paris, P.Fr. Gueffier.
- 1780 :»Epître à l'ombre d'un ami», Le Journal de Paris (20 mai, no 141), in Le Journal de Paris, 1780, janvier à décembre, p.576-578.
- 1780 : «Vers à M. B, de l'Académie des Sciences, en recevant de lui le présent de ses Lettres sur l'Atlantide de Platon», Le Journal de Paris (4 septembre, no 248), in Le Journal de Paris, 1780, janvier à décembre, p.1004-1006.
- 1780 : «A M. Le Mierre, sur son élection à l'Académie françoise», Le Journal de Paris (2 décembre, no 337), in Le Journal de Paris, 1780, janvier à décembre, p.1373.
- 1781 : «A M. Bailly de l'Académie des Sciences, en recevant de lui le présent de ses Lettres sur l'Atlantide de Platon», L'Almanach des Muses, p.117-119.
- 1781 : «Epître à l'ombre d'un ami», L'Almanach des Muses, p.171-174.
- 1781 : L'Aveugle par amour, Amsterdam et Paris, P.Fr. Gueffier.
- 1782 : «Romance faite à Ermenonville sur le tombeau de J. J. Rousseau», L'Almanach des Muses, p.157-158.
- 1784 : Le Cabriolet, ou l'Egoïste corrigé, conte en l'air, sl.
- 1784 : «Conseils aux femmes», Le Journal de Lyon, ou annonces et variétés littéraires, pour servir de suite aux Petits offices de Lyon(année 1784, 28 avril, no 9), p.136-137.
- 1784 : «Vers de Madame la Comtesse de Beauharnois, à M. le Comte de St Aldegonde, en lui envoyant Stéphanie et L'Aveugle par amour», Le Journal de Lyon, ou annonces et variétés littéraires, pour servir de suite aux Petits offices de Lyon (année 1784, 26 mai, no 11), p.161-162.
- 1784 : «A Monsieur le Comte d'Oels», Le Journal de Lyon, ou annonces et variétés littéraires, pour servir de suite aux Petits offices de Lyon (année 1784, 24 novembre, no 24), p.371-372.
- 1784 : «Imitation d'une élégie angloise de M. William Thornton, sur la mort de son frère», Le Journal de Lyon, ou annonces et variétés littéraires, pour servir de suite aux Petits offices de Lyon (année 1784, 9 décembre, no 25), p.387-389.
- 1786 : Le Somnambule, oeuvres posthumes en prose et en vers, où l'on trouve l'histoire générale d'une isle très singulière découverte aux Grandes Indes en 1784, A l'Isle de France et Paris, P.-Fr. Didot le jeune (mauvaise attribution?).
- 1787 : La Fausse inconstance, ou le Triomphe de l'honnêteté, pièce en cinq actes, en prose, Paris, L'Esclapart.
- 1787 : Les Amans d'autrefois, Paris, Couturier et L'Esclapart, 3 vol.
- 1789 : Constance ou le Triomphe de l'infortune, Londres et Paris, Maradan (indiquée comme «troisième édition, revue, corrigée et augmentée»).
- 1789 : Les Noeuds enchantés, ou la bisarrerie des destinées, Rome, De l'Imprimerie papale (attribué à Mme de Beauharnais).
- 1791 : «Vers à l'amitié», L'Almanach des Muses, p.21-23.
- 1792 : «L'âge du bonheur», L'Almanach des Muses, p.4.
- 1799 : «A Frédéric II, roi de Prusse, au sujet de la grand-messe qu'il a fait chanter à Breslaw, pour le repos de l'ame de Voltaire», L'Almanach des Muses, p.138-141.
- 1801 : L'Isle de la Félicité, ou Anaxis et Théone, poëme philosophique en trois chants; précédé d'une épîtres aux femmes, et suivi de quelques poésies fugitives, Paris, Masson.
- 1802 : A la mémoire de madame Dubocage, Paris, Impr. de Richard.
- 1803 : «Vers à Bonaparte, au moment où le peuple français votait sur cette question : Napoléon Bonaparte sera-t-il consul à vie?», L'Almanach des Muses, p.103-104.
- 1804 : «Délie à Tibulle, imitation», Le petit Magasin des dames, vol. II, p.10.
- 1806 : Pièces fugitives et fragments de sciences et de lettres in Cournand, de, Léandre et Héro, poème en trois chants, imité du grec de Musée, suivi de pièces fugitives et fragments de sciences et de lettres, par Madame Fanny de Beauharnais, Paris, Guyon.
- 1810 : Les Epoux amans ou Colisan et Fénicie. Anecdote espagnole, in Bricaire de la Dixmerie, Nicolas, Lettres sur l'Espagne ou Essai sur les moeurs, les usages et la littérature de ce royaume, par feu La Dixmerie. Précédé d'un Eloge de l'auteur et suivi d'un Précis sur les formes judiciaires de l'Inquisition, par C. P.[Michel de Cubières-Palmézeaux.] Augmenté d'une anecdote espagnole [Les Epoux amans] et de pièces fugitives, par Mme Fanny de Beauharnais, Paris, Librairie Economique, 2 vol.
- 1810 : Elégie sur la mort de son Altesse Madame la Princesse de la Leyen, arrivée le 4 juillet 1810, Paris, Impr. de Dumaka.
- 1811 : La Marmotte philosophe, ou la Philosophie en domino, précédée des Amours magiques et suivie de la Nouvelle folle anglaise, et de plusieurs autres nouvelles et opuscules, Paris, Guillaume, 3 vol.
- 1811 : La Cyn-Achantide, ou le Voyage de Zizi et d'Azor, poème en cinq livres, Paris, Houzé.
- Une lettre à Beaumarchais, in Louis de Loménie, Beaumarchais et son temps, Paris, 1858, vol.II, Michel-Lévy Frères, p.579-580.
- Une lettre recommandant Cubières à Lucien Bonaparte, datée du 4 de Nivose, an VIII, Carnet historique et littéraire, XIII, 1902, p.127-128.
- Plusieurs lettres à la reine Hortense, in Alfred Marquiset, Les Bas-bleus du premier Empire, Paris, 1913.
- Deux lettres, l'une à Bitaubé et l'autre à Boufflers, Revue d'histoire littéraire de la France, XXIII, 1916, p.254-256.
Choix bibliographique
- Marquiset, Alfred, «Fanny de Beauharnais», dansLes Bas-bleus du premier Empire, Paris, 1913, p.179-207.
- Noël, Erick, Les Beauharnais. Une fortune antillaise, 1756-1796, Genève, Droz, 2003.
- Piau-Gillot, Colette, «Rétif et le salon de Madame de Beauharnais», Études rétiviennes, 11, déc. 1989 («Vivre la Révolution: Rétif de la Bretonne, actes du colloque de Tours 22-24 juin 1989»), p.109-128.
- Turgeon, F. K., «Fanny de Beauharnais: Biographical Notes and a Bibliography», Modern Philology, 30, 1932-1933, p.61-80.
Choix iconographique
- 1802 : Gaucher, Portrait de Mme de Beauharnais (gravure d'après un dessin de Thornton de 1785) -- Frontispice du Nouvel Almanach des Muses, 1.
Jugements
- «Vous avez des talents et des grâces modestes et avec cela un coeur naïf qui ne damne personne [] Je mets aux pieds de la belle muse française l'hommage très respectueux, madame, du vieux malade» (Voltaire, lettre de 1775, Correspondance générale, éd. Bestermann, The Voltaire Foundation, D.14351-D.19533, cité par Colette Piau-Gillot, voir supra, choix bibliographique, p.113).
- «Il court une épigramme assez plaisante, en deux vers que voici:
Chloé belle et poëte a deux petits travers;
Elle fait son visage et ne fait pas ses vers.
Il n'y a qu'une objection à faire contre cette épigramme, c'est que cette femme (du moins celle que l'on nomme) n'est pas plus belle qu'elle n'est poëte, et qu'en supposant qu'elle fasse son visage, cet ouvrage-là ne vaut pas mieux que les autres, à l'exception de ses yeux qu'elle ne saurait faire, et qui sont beaux. On peut observer que ses ouvrages sont si mauvais qu'il n'y a pas de raison pour les lui disputer; aussi cette épigramme lui fait-elle beaucoup moins de tort que les ridicules vers à sa louange dont tous les rimailleurs du bas Parnasse ont farci les journaux» (La Harpe, Jean-François de, Correspondance littéraire, adressée à son Altesse Impériale Mgr le grand-duc, aujourd'hui Empereur de Russie, et à M. le cte André Schowalow, depuis 1774 jusqu'à 1789, Paris, Migneret, 1804-1807, 6 vol., t.3, lettre CLX, p.319 [deuxième édition]).
-«On compte jusqu'à quatorze ouvrages de Mme de Beauharnais: nous n'en donnerons point la liste, composée de romans, de contes, de nouvelles qui, aujourd'hui, n'offrent plus d'intérêt. Les seuls que nous puissions citer sont: les Lettres de Stéphanie (1778, 3 vol. in-12), et les Mélanges de poésies fugitives et prose sans conséquence (1773). La modestie de ce titre n'a pu désarmer la critique» (Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, Genève/Paris, Slatkine, 1982, notice «Beauharnais (Fanny, comtesse de)», II, 1, p.434-435 [première éd. 1867]).
- «Fanny durant toute sa vie littéraire, va lutter pour défendre le statut des femmes-auteurs, voire pour obtenir le droit à s'exprimer pour toutes les femmes» (Colette Piau-Gillot, «Rétif et le salon de Madame de Beauharnais», voir supra, choix bibliographique, p.109-128, p.120).