Henriette de Berckheim : Différence entre versions
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− | Fille du baron Philippe-Frédéric de Berckheim, et de Marie-Octavie-Louise de Glaubitz, Henriette de Berckheim naît à Jebsheim, près de Colmar, le 16 décembre 1772. En 1793, chez le poète Pfeffel, clef de voûte du cercle de Schoppenwihr qui la surnomme «Emma» et «Eglantine», elle rencontre Augustin Perier, surnommé «le Laurier», négociant comme son père. En 1794, Henriette séjourne chez le pasteur Oberlin à Waldersbach. De 1796 à 1797, les fiançailles entre cette luthérienne de «noblesse immémoriale» avec ce bourgeois catholique rencontrent l'opposition familiale et, à la cérémonie nuptiale célébrée en juin 1798 par un pasteur, n’assistent que Joséphine Savoye- | + | Fille du baron Philippe-Frédéric de Berckheim, et de Marie-Octavie-Louise de Glaubitz, Henriette de Berckheim naît à Jebsheim, près de Colmar, le 16 décembre 1772. En 1793, chez le poète Pfeffel, clef de voûte du [[cercle de Schoppenwihr]] qui la surnomme «Emma» et «Eglantine», elle rencontre Augustin Perier, surnommé «le Laurier», négociant comme son père. En 1794, Henriette séjourne chez le pasteur Oberlin à Waldersbach. De 1796 à 1797, les fiançailles entre cette luthérienne de «noblesse immémoriale» avec ce bourgeois catholique rencontrent l'opposition familiale et, à la cérémonie nuptiale célébrée en juin 1798 par un pasteur, n’assistent que Joséphine Savoye-Rollin et Scipion Perier. Pendant ses séjours à Grenoble, Vizille et Paris, Henriette n'abandonne ni les compositions littéraires que pratiquaient tous les membres du cercle de Schoppenwihr ni des lectures que guide l'abbé Raillane, le précepteur honni du jeune Beyle/Stendhal. En mai 1799, elle devient sociétaire du groupe de la Dui, réactualisant à Vizille les pratiques littéraires et la devise de Schoppenwihr : «Unis pour devenir meilleurs». En 1799, elle accouche d'Adolphe qui meurt en 1800, puis d’un deuxième fils, prénommé également Adolphe, et en 1809 d’un troisième, Eugène. Elle met aussi au monde trois filles, en 1800, Octavie, en 1801, Fanny, et, en 1806, Amélie.<br/> |
− | Dans la capitale, elle participe à la vie sociale brillante de son négociant et banquier d’époux. Pendant l'Empire, Henriette suit la ligne politique de la famille Perier qui œuvre dans l'administration mais en juin 1814, elle n’éprouve plus d'admiration pour celui qu'elle appelle toujours « Bonaparte ». En novembre 1814, présentée au comte d'Artois, elle affiche son royalisme. En mars 1815, elle désapprouve le retour de Napoléon et, en juin 1815, elle s'inquiète du ralliement aux Cent Jours de son frère, le général Sigismond de Berckheim. Déchargée de l'éducation de ses enfants par Frédérique Pfeffel, elle retrouve à Paris des amis qui sont, comme elle, originaires d'Alsace : les Gérando, les Sahune et les Montbrison ainsi que les deux sœurs de Montjoie, Amélie et Zoé. Celles-ci, amies d'enfance et dames d'honneur de la duchesse d'Orléans, l’introduisent au Palais Royal où ses talents de pianiste sont appréciés par Mlle d'Orléans qui joue avec elle de cet instrument. L'hiver, elle est à la tête des dîners du jeudi donnés par son beau-frère Casimir Perier, député de la Seine. L'été à Vizille, Henriette accueille le parti constitutionnel. En 1823, les fiançailles d'Octavie (mais elle meurt la même année) avec Charles de Rémusat, fils de la dame d'honneur de l'impératrice Marie-Louise, la réjouissent. En 1825, sa fille Fanny épouse ce même Rémusat et Henriette fait, en vain, un séjour de santé avec sa fille Amélie à Nice qui meurt en 1826. Elle y fréquente Talleyrand et joue du piano en société. Elle reste en relation avec son gendre Rémusat, amené à jouer un rôle politique éminent, et qui sert d’intermédiaire pour le mariage d'Adolphe en 1828 avec Nathalie, petite fille de La Fayette. L'élection à la députation de son fils, Augustin, l'amène à ne plus séjourner qu'épisodiquement à Vizille, où elle reçoit La Fayette. En 1830, elle assiste de près à la naissance de la Monarchie de Juillet. Augustin siège à la chambre avec son frère Casimir, ministre de l'Intérieur dans le ministère Lafitte. En 1831, la nomination de Casimir comme président du Conseil la ravit, mais elle déplore les dépenses de son fils Eugène, secrétaire d'ambassade à Hanovre. En 1832, elle aménage la propriété de Frémigny, en Seine-et-Marne. En 1833, devenue veuve, elle retourne vivre dans la capitale, toujours liée avec la reine Marie-Amélie. En 1847, elle voit se reconstituer le cercle de Schoppenwihr en raison du mariage de sa petite-fille avec le petit-fils d'Amélie de Dietrich, Sigismond de Sahune. En avril 1862, elle perd son fils Adolphe. Elle-même meurt en 1863.<br/> | + | Dans la capitale, elle participe à la vie sociale brillante de son négociant et banquier d’époux. Pendant l'Empire, Henriette suit la ligne politique de la famille Perier qui œuvre dans l'administration mais en juin 1814, elle n’éprouve plus d'admiration pour celui qu'elle appelle toujours « Bonaparte ». En novembre 1814, présentée au comte d'Artois, elle affiche son royalisme. En mars 1815, elle désapprouve le retour de Napoléon et, en juin 1815, elle s'inquiète du ralliement aux Cent Jours de son frère, le général Sigismond de Berckheim. Déchargée de l'éducation de ses enfants par [[Frédérique Pfeffel]], elle retrouve à Paris des amis qui sont, comme elle, originaires d'Alsace : les Gérando, les Sahune et les Montbrison ainsi que les deux sœurs de Montjoie, Amélie et Zoé. Celles-ci, amies d'enfance et dames d'honneur de la duchesse d'Orléans, l’introduisent au Palais Royal où ses talents de pianiste sont appréciés par Mlle d'Orléans qui joue avec elle de cet instrument. L'hiver, elle est à la tête des dîners du jeudi donnés par son beau-frère Casimir Perier, député de la Seine. L'été à Vizille, Henriette accueille le parti constitutionnel. En 1823, les fiançailles d'Octavie (mais elle meurt la même année) avec Charles de Rémusat, fils de la dame d'honneur de l'impératrice Marie-Louise, la réjouissent. En 1825, sa fille Fanny épouse ce même Rémusat et Henriette fait, en vain, un séjour de santé avec sa fille Amélie à Nice qui meurt en 1826. Elle y fréquente Talleyrand et joue du piano en société. Elle reste en relation avec son gendre Rémusat, amené à jouer un rôle politique éminent, et qui sert d’intermédiaire pour le mariage d'Adolphe en 1828 avec Nathalie, petite fille de La Fayette. L'élection à la députation de son fils, Augustin, l'amène à ne plus séjourner qu'épisodiquement à Vizille, où elle reçoit La Fayette. En 1830, elle assiste de près à la naissance de la Monarchie de Juillet. Augustin siège à la chambre avec son frère Casimir, ministre de l'Intérieur dans le ministère Lafitte. En 1831, la nomination de Casimir comme président du Conseil la ravit, mais elle déplore les dépenses de son fils Eugène, secrétaire d'ambassade à Hanovre. En 1832, elle aménage la propriété de Frémigny, en Seine-et-Marne. En 1833, devenue veuve, elle retourne vivre dans la capitale, toujours liée avec la reine Marie-Amélie. En 1847, elle voit se reconstituer le [[cercle de Schoppenwihr]] en raison du mariage de sa petite-fille avec le petit-fils d'[[Amélie Anne Dorothée de Dietrich|Amélie de Dietrich]], Sigismond de Sahune. En avril 1862, elle perd son fils Adolphe. Elle-même meurt en 1863.<br/> |
Ses lettres sont représentatives de la vie de salon en province et dans la capitale. Elles reflètent les aspirations spirituelles et morales communes aux cénacles de Schoppenwihr et de la Dui. Elles illustrent une vision féminine de la politique européenne influencée par le rôle joué par la « tribu Perier », une expression de Mme de Staël qu’enchantent tout particulièrement la grâce et les talents musicaux de l’épistolière. | Ses lettres sont représentatives de la vie de salon en province et dans la capitale. Elles reflètent les aspirations spirituelles et morales communes aux cénacles de Schoppenwihr et de la Dui. Elles illustrent une vision féminine de la politique européenne influencée par le rôle joué par la « tribu Perier », une expression de Mme de Staël qu’enchantent tout particulièrement la grâce et les talents musicaux de l’épistolière. | ||
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Version actuelle en date du 19 décembre 2014 à 13:57
Henriette de Berckheim | ||
Conjoint(s) | Augustin-Charles Perier | |
---|---|---|
Dénomination(s) | Emma et Eglantine | |
Biographie | ||
Date de naissance | 16 décembre 1772 | |
Date de décès | 1833 | |
Notice(s) dans dictionnaire(s) ancien(s) |
Sommaire
Notice de Laure Hennequin-Lecomte, 2013
Fille du baron Philippe-Frédéric de Berckheim, et de Marie-Octavie-Louise de Glaubitz, Henriette de Berckheim naît à Jebsheim, près de Colmar, le 16 décembre 1772. En 1793, chez le poète Pfeffel, clef de voûte du cercle de Schoppenwihr qui la surnomme «Emma» et «Eglantine», elle rencontre Augustin Perier, surnommé «le Laurier», négociant comme son père. En 1794, Henriette séjourne chez le pasteur Oberlin à Waldersbach. De 1796 à 1797, les fiançailles entre cette luthérienne de «noblesse immémoriale» avec ce bourgeois catholique rencontrent l'opposition familiale et, à la cérémonie nuptiale célébrée en juin 1798 par un pasteur, n’assistent que Joséphine Savoye-Rollin et Scipion Perier. Pendant ses séjours à Grenoble, Vizille et Paris, Henriette n'abandonne ni les compositions littéraires que pratiquaient tous les membres du cercle de Schoppenwihr ni des lectures que guide l'abbé Raillane, le précepteur honni du jeune Beyle/Stendhal. En mai 1799, elle devient sociétaire du groupe de la Dui, réactualisant à Vizille les pratiques littéraires et la devise de Schoppenwihr : «Unis pour devenir meilleurs». En 1799, elle accouche d'Adolphe qui meurt en 1800, puis d’un deuxième fils, prénommé également Adolphe, et en 1809 d’un troisième, Eugène. Elle met aussi au monde trois filles, en 1800, Octavie, en 1801, Fanny, et, en 1806, Amélie.
Dans la capitale, elle participe à la vie sociale brillante de son négociant et banquier d’époux. Pendant l'Empire, Henriette suit la ligne politique de la famille Perier qui œuvre dans l'administration mais en juin 1814, elle n’éprouve plus d'admiration pour celui qu'elle appelle toujours « Bonaparte ». En novembre 1814, présentée au comte d'Artois, elle affiche son royalisme. En mars 1815, elle désapprouve le retour de Napoléon et, en juin 1815, elle s'inquiète du ralliement aux Cent Jours de son frère, le général Sigismond de Berckheim. Déchargée de l'éducation de ses enfants par Frédérique Pfeffel, elle retrouve à Paris des amis qui sont, comme elle, originaires d'Alsace : les Gérando, les Sahune et les Montbrison ainsi que les deux sœurs de Montjoie, Amélie et Zoé. Celles-ci, amies d'enfance et dames d'honneur de la duchesse d'Orléans, l’introduisent au Palais Royal où ses talents de pianiste sont appréciés par Mlle d'Orléans qui joue avec elle de cet instrument. L'hiver, elle est à la tête des dîners du jeudi donnés par son beau-frère Casimir Perier, député de la Seine. L'été à Vizille, Henriette accueille le parti constitutionnel. En 1823, les fiançailles d'Octavie (mais elle meurt la même année) avec Charles de Rémusat, fils de la dame d'honneur de l'impératrice Marie-Louise, la réjouissent. En 1825, sa fille Fanny épouse ce même Rémusat et Henriette fait, en vain, un séjour de santé avec sa fille Amélie à Nice qui meurt en 1826. Elle y fréquente Talleyrand et joue du piano en société. Elle reste en relation avec son gendre Rémusat, amené à jouer un rôle politique éminent, et qui sert d’intermédiaire pour le mariage d'Adolphe en 1828 avec Nathalie, petite fille de La Fayette. L'élection à la députation de son fils, Augustin, l'amène à ne plus séjourner qu'épisodiquement à Vizille, où elle reçoit La Fayette. En 1830, elle assiste de près à la naissance de la Monarchie de Juillet. Augustin siège à la chambre avec son frère Casimir, ministre de l'Intérieur dans le ministère Lafitte. En 1831, la nomination de Casimir comme président du Conseil la ravit, mais elle déplore les dépenses de son fils Eugène, secrétaire d'ambassade à Hanovre. En 1832, elle aménage la propriété de Frémigny, en Seine-et-Marne. En 1833, devenue veuve, elle retourne vivre dans la capitale, toujours liée avec la reine Marie-Amélie. En 1847, elle voit se reconstituer le cercle de Schoppenwihr en raison du mariage de sa petite-fille avec le petit-fils d'Amélie de Dietrich, Sigismond de Sahune. En avril 1862, elle perd son fils Adolphe. Elle-même meurt en 1863.
Ses lettres sont représentatives de la vie de salon en province et dans la capitale. Elles reflètent les aspirations spirituelles et morales communes aux cénacles de Schoppenwihr et de la Dui. Elles illustrent une vision féminine de la politique européenne influencée par le rôle joué par la « tribu Perier », une expression de Mme de Staël qu’enchantent tout particulièrement la grâce et les talents musicaux de l’épistolière.
Oeuvres
- Correspondance des Demoiselles de Berckheim et de leurs amis, précédée d'un extrait du Journal de Mlle Octavie de Berckheim et d'une préface de M. Philippe Godet, Paris, Neuchâtel, Imprimerie Delachaux et Niestlé, 1889, 2 vol.
Principales sources
- Pfeffel, Amédée-Conrad, « Henriette », dans Dix-Huit Nouvelles, traduit de l'allemand, Paris, Lecointe et Durey, Libraires, tome second, 1826, p. 1-182.
- Pfeffel, Amédée-Conrad, « Louise, Tableau de famille historique », et « Marianne », dans Contes et nouvelles, Paris, J.L.J. Brière, Libraire, tome second, 1822, p. 1-141 et p. 190-267.
- Rémusat de, Charles, Mémoires de ma vie, t. 2 : La Restauration ultra-royaliste, la Révolution de juillet 1820-1832, Paris, Plon, 1959.
Choix bibliographique
- Ernewein, Marie-Lise, Les Demoiselles de Berckheim et leur temps, Haguenau, Bastberg, 2001.
- Hennequin-Lecomte, Laure, « Pèlerins du château de Vizille : itinéraires d’une géographie sensible et citoyenne au tournant de la période contemporaine », dans Châteaux, voyages et voyageurs, dir. Anne-Marie Cocula et Michel Combet, Bordeaux, éd. Ausonius, 2010, p. 275-288.
- Hennequin-Lecomte, Laure, « À l'amitié et à la vertu » : les nuits révolutionnaires de la société de la Dui au château de Vizille », dans Les Nuits de la Révolution française, actes du colloque de Clermont-Ferrand, les 5 et 6 septembre 2011, dir. Philippe Bourdin, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise-Pascal, collection Histoires croisées, 2013, p. 299-308.
- Hennequin-Lecomte Laure, Le patriciat strasbourgeois (1789-1830), Destins croisés et voix intimes, Strasbourg, Presses Universitaires de Strasbourg, 2011.
Choix iconographique
- Date inconnue (1772-1833)?: anonyme, portrait –- Reproduction dans Ernewein, Marie-Lise, Les Demoiselles de Berckheim et leur temps, Haguenau, Bastberg, 2001, p.18.
Jugements
- « J’ai aussi été parfaitement contente d’Henriette ; son humeur a repris tout son charme, elle a toujours sa grâce, sa gaieté, une sage prudence dans la moindre de ses actions, et elle s’y prend d’une manière admirable pour acquérir sur son mari un empire qui n’est pas facile avec un caractère jaloux de son autorité. Elle y met de la persévérance, de la douceur, de l’insinuation, de la soumission partout où il en faut ; elle réussit au mieux ; son mari est sans cesse à ses genoux et dans l’enchantement de son âme angélique. » (Annette de Gérando, dans Gustave de Gérando, Lettres de la baronne de Gérando, née de Rathsamhausen, suivies de fragments d'un journal écrit par elle de 1800 à 1804, Paris, 2e édition, Didier et Compagnie, libraires éditeurs, 1880, p. 163).
- « Mme de Staël est enchantée d’elle, de son aisance, de sa grâce ; des hommes l’ont déclarée la plus jolie femme de l’assemblée, où se trouvaient Mmes Récamier, Visconti, d’Aiguillon, Lucchesini, etc. Sa toilette était de la plus grande simplicité à cause de son deuil mais elle lui allait délicieusement. Un peu de rouge, l’éclat des bougies relevaient admirablement sa charmante figure » (Annette de Rathsamhausen, Ibid., p. 194).
- « Elle a conservé une grande indépendance dans sa façon de penser avec des besoins du cœur et de l’imagination qui la portaient vers la méditation et l’espérance des choses divines, elle est restée, de ce petit nombre de personnes incrédules et pieuses qui sont si rares et si peu comprises. » (Charles de Rémusat, Mémoires de ma vie, cités par Pierre Barral, Les Perier dans l'Isère au XIXe siècle d'après leur correspondance familiale, Paris, P.U.F., 1964, p. 49).