Jeanne-Elisabeth Gabiou : Différence entre versions
De SiefarWikiFr
[version vérifiée] | [version vérifiée] |
(→Oeuvres) |
|||
(2 révisions intermédiaires par 2 utilisateurs non affichées) | |||
Ligne 219 : | Ligne 219 : | ||
- (A propos de ''Dibutade venant visiter le portrait de son amant et y déposer des fleurs'') «Ceux qui connaissent le genre de talent de Madame Chaudet n’ont pas besoin de voir son tableau de Dibutade pour le juger. Ils doivent sentir que ce sujet ne pouvait convenir qu’à un peintre d’histoire et qu’il exigeait une certaine élévation de style dont elle n’a pas fait preuve dans ses précédens ouvrages. Si je le cite, c’est pour avoir occasion de rappeler que l’origine de la peinture est due à une femme et que le premier usage qu’on en a fait a été de retracer les traits de l’objet aimé. Elle est donc destinée, comme on le voit par cette allégorie, à nous offrir des images agréables; plaire est le principal but qu’elle doit proposer […].» (François-Seraphin Delpech, ''Examen raisonné des ouvrages de peinture, sculpture et gravure exposés au Salon du Louvre en 1814'', sixième revue, Paris, 1814, p.129) | - (A propos de ''Dibutade venant visiter le portrait de son amant et y déposer des fleurs'') «Ceux qui connaissent le genre de talent de Madame Chaudet n’ont pas besoin de voir son tableau de Dibutade pour le juger. Ils doivent sentir que ce sujet ne pouvait convenir qu’à un peintre d’histoire et qu’il exigeait une certaine élévation de style dont elle n’a pas fait preuve dans ses précédens ouvrages. Si je le cite, c’est pour avoir occasion de rappeler que l’origine de la peinture est due à une femme et que le premier usage qu’on en a fait a été de retracer les traits de l’objet aimé. Elle est donc destinée, comme on le voit par cette allégorie, à nous offrir des images agréables; plaire est le principal but qu’elle doit proposer […].» (François-Seraphin Delpech, ''Examen raisonné des ouvrages de peinture, sculpture et gravure exposés au Salon du Louvre en 1814'', sixième revue, Paris, 1814, p.129) | ||
− | {{DEFAULTSORT:Gabiou ou Gabion, Jeanne-Elisabeth}}[[Catégorie:Personnage]] | + | {{DEFAULTSORT:Gabiou ou Gabion, Jeanne-Elisabeth}} |
+ | [[Catégorie:Personnage]] | ||
+ | [[Catégorie:Dictionnaire Siefar]] | ||
+ | [[en:Jeanne-Elisabeth Gabiou]] |
Version actuelle en date du 10 juin 2013 à 16:34
Jeanne-Elisabeth Gabiou | ||
Conjoint(s) | Antoine-Denis Chaudet Pierre-Arsène-Denis Husson | |
---|---|---|
Dénomination(s) | Jeanne-Elisabeth Chaudet Jeanne-Elisabeth Gabion | |
Biographie | ||
Date de naissance | 1767 | |
Date de décès | 1832 | |
Notice(s) dans dictionnaire(s) ancien(s) |
Notice de Charlotte Foucher, 2008
Jeanne-Elisabeth Gabion ou Gabiou (son acte de naissance indique Gabion, mais elle est ensuite toujours nommée Gabiou) naît le 23 janvier 1767 à Paris. Son père Louis Gabiou est maître perruquier. Son frère aîné, Jean-Frédéric Gabiou, notaire à Paris, épouse sa cousine Marie-Elisabeth Lemoine, peintre comme ses deux soeurs Marie-Victoire et Marie-Denise. Évoluant donc dans un environnement familial favorable à la créativité féminine, l'artiste est également encouragée par son professeur, le sculpteur Antoine-Denis Chaudet, qu'elle épouse en 1793. Après la mort du sculpteur en 1810, Jeanne-Elisabeth se marie deux ans plus tard avec l'arrageois Pierre-Arsène-Denis Husson, haut fonctionnaire des finances. Cette seconde union ne met pas fin à sa carrière d'artiste puisqu’elle continue à exposer au Salon jusqu'en 1817 avant de décéder du choléra le 18 avril 1832, à l'âge de soixante-cinq ans. En 1843, son second époux lègue au musée des Beaux-Arts d'Arras, dix tableaux de l'artiste dont neuf ont malheureusement été détruits par les bombardements de juillet 1915.
Après avoir débuté au Salon de la Correspondance, Jeanne-Elisabeth participe régulièrement aux expositions publiques du Louvre de 1796 à 1817 où elle obtient un certain succès tant auprès des critiques que du public. Elle travaille aussi bien pour l’entourage de la famille impériale que pour ses amis artistes. Réussissant la plupart du temps à satisfaire la critique en représentant des enfants dans des situations souvent singulières et familières, l’artiste parvient dans ses oeuvres à une fusion entre le genre du portrait et celui de la peinture de genre. Après avoir obtenu un réel succès en 1798 avec son Portrait de Mme Gérard, l’artiste confirme sa popularité un an plus tard avec Une petite fille voulant apprendre à lire à son chien qui frappe autant par l’originalité de son sujet que par ses qualités techniques. Cette dernière oeuvre se situe dans la continuité du XVIIIe siècle, reflétant, d’une part, la nouvelle place accordée à l’enfant à l’image des théories de Jean-Jacques Rousseau et, d’autre part, les sujets familiers et le style soigné d’un Jean-Baptiste Greuze. Progressivement, au fil des Salons, les critiques n’hésitent pas à fustiger le coloris de l’artiste, regrettant la gamme chromatique plus nuancée de ses oeuvres antérieures. L’Enfant endormi sous la garde d’un chien courageuxet la Jeune fille donnant à manger à des poulets réveillent alors les critiques les plus hostiles à ce type de coloris «porcelainé». Par la suite, si l’artiste continue à choisir des sujets inspirés de la peinture de Greuze, elle semble s’en détacher en enserrant le plus souvent ses personnages dans un encadrement architectural, caractéristique de l’art davidien, comme dans les deux tableaux Une jeune fille jouant avec des serins et Une jeune fille pleurant son pigeon mort. En 1806, Jeanne-Elisabeth expose le portrait de la princesse Laetitia Murat, exemple significatif de l’originalité de l’artiste dans sa représentation de l’enfance. Dans cette oeuvre, elle bouscule les codes du portrait d’apparat en montrant la jeune Laetitia non comme une adulte en miniature mais bien comme une enfant à part entière, espiègle et joueuse. Vers la fin de sa carrière, l’artiste aborde également des sujets plus dramatiques –préromantiques?–, témoignant sans doute de son envie d’aller vers le genre plus prestigieux de la peinture d’histoire. Mais, en exposant un sujet mythologique au Salon de 1810 avec Dibutade venant visiter le portrait de son amant, l’artiste s’attire le mépris des critiques, préférant la voir peindre des sujets plus conformes à ce qu'ils attendaient de son sexe.
La carrière artistique de Jeanne-Elisabeth Chaudet est caractéristique de celle des femmes artistes de la période post-révolutionnaire qui, après avoir connu un certain succès en leur temps, sont aujourd’hui oubliées de l’histoire de l’art français. Si grâce à l’exposition de 1974, De David à Delacroix. La peinture française de 1774 à 1830, où était montré Une jeune fille pleurant son pigeon mort, son oeuvre a été en partie redécouverte, l’artiste occupe de nos jours une place marginale au sein de l’histoire de l’école française de la première moitié du XIXe siècle. Pourtant, son oeuvre permet non seulement de se rendre compte de son originalité dans le genre du portrait d’enfant, mais reflète également les limites dans lesquelles on a pensé pouvoir cantonner les femmes artistes de cette époque.
Oeuvres
- 1785 (Salon de la Correspondance, no 66) : Portrait de Mlle Guerrier [Portrait de l'artiste peintre Louise-Catherine Guéret?] (dessin à la mine de plomb) -- non localisé.
- 1787 (Salon de la Correspondance, no 71) : Une jeune demoiselle, la palette à la main, portrait de Mlle Gabiou, peintre, peint par elle-même(huile sur toile?) -- non localisé.
- 1796 (Salon, no 95) : L'Amour qui vient de dérober une rose (huile sur bois, 61 x 50 cm, signé) -- collection particulière.
- 1796 (Salon, no 96) : Portrait de femme (huile sur toile, format ovale) -- non localisé.
- 1796 (Salon, no 97) : Portrait d'homme (dessin) -- non localisé.
- 1796 (Salon, no 98) : Un cadre contenant des miniatures -- non localisé.
- 1798 (Salon, no 88) : Portrait en pied d'une femme à sa toilette [Portrait de l'épouse du peintre François Gérard] (huile sur toile?) -- non localisé.
- 1798 (Salon, no 89) : Une tête d'étude -- non localisé.
- 1798 (Salon no 89) : Portrait d'une jeune fille dessinant -- non localisé.
- 1798 (Salon, no 89) : Portrait -- non localisé.
- 1799 (Salon, no 46) : Une petite fille voulant apprendre à lire à son chien (huile sur toile, 46 x 37, 5 cm?) -- Paris, galerie J. & M. Duputel?. Gravé par Jean Godefroy sous le titre Le Matin. La Petite Fille et son chien(gravure au pointillé), Salon de 1801 -- Paris, BnF Estampes. Une copie de ce tableau a été réalisée en 1800 pour la Société des amis des arts (huile sur toile, 37 x 27 cm), vente Paris, Lombrail-Teucquam, 18 juin 2008, lot 6 -- collection particulière.
- 1799 (Salon, no 47) : Femme occupée à coudre -- non localisé.
- 179… : Portrait de femme (huile sur toile, format ovale, signé et daté) – Allemagne, collection particulière.
- 1800 (Salon, no 90) : Un déjeuner d'enfants -- collection particulière. Gravé par Charles Normand pour les Annales de Landon, Paris, 1803, no 71, non paginé.
- 1800 (Salon, no 91) : Une petite fille jouant avec un chat (huile sur toile?) -- non localisé. Gravé par Jean Godefroy sous le titre Le Soir. La Petite Fille et son chat (gravure au pointillé), 1827 -- Paris, BnF Estampes.
- 1800 (Salon, no 92) : Une jeune femme occupée à coudre -- non localisé.
- 1800 (Salon, no 93) : Portrait-- non localisé.
- 1800 (Salon, no 93) : Portrait -- non localisé.
- 1801 (Salon, no 62) : L'Enfant endormi sous la garde d'un chien courageux (huile sur toile, 112,5 x 133 cm) -- Rochefort, musée d'art et d'histoire (INV D49). Contre-épreuve par Antoine-Maxime Monsaldy sous le titre Enfant endormi dans son berceau, sous la garde d'un chien courageux qui vient de tuer près de lui une énorme vipère -- Paris, BnF Estampes. Gravé par Charles Normand pour les Annalesde Landon, 1803, no 18, non paginé et par Auguste Roux, L'Innocence gardée par la fidélité, 1825 -- Paris, BnF Estampes.
- 1801 (Salon, no 63) : Une jeune femme occupée à filer -- non localisé. Contre-épreuve par Antoine-Maxime Monsaldy sous le titre Jeune femme occupée à filer-- Paris, BnF Estampes, no 63.
- 1801 (Salon, no 64) : Un enfant qui montre les images d'un livre (huile sur panneau, 39,3 x 29,2 cm, signé), vente Londres, galerie John Mitchell & son -- Etats-Unis, collection particulière.
- 1802 (Salon, no 902) : Portraits de deux jeunes enfants (huile sur toile, 92 x 109 cm) -- Finlande, collection particulière.
- 1802 (Salon, no 903) : Jeune fille donnant à manger à des poulets (huile sur toile, 116 x 89 cm, signé et daté) -- Arenenberg, Napoleonmuseum (INV 1906/7, no 497). Gravé par Charles Normand pour les Annales de Landon, Paris, 1802, no 67, non paginé.
- 1804 (Salon, no 97) : Une petite fille déjeunant avec un chien -- non localisé.
- 1804 (Salon, no 98) : Une jeune fille jouant avec des serins (huile sur toile, 77,4 x 57,8 cm) -- Rome, musée Mario Praz (INV 265).
- 1804 (Salon, no 99) : Une veuve pleurant sur son enfant (huile sur toile, 83 x 67 cm, signé) -- détruit au musée des Beaux-Arts d'Arras en 1915.
- 1804 (Salon, no 100) : Un petit garçon faisant boire une canne de papier dans une terrine -- non localisé.
- 1804 (Salon, no 101) : Un portrait d'homme -- non localisé.
- 1804 (Salon, no 102) : Portrait d'une jeune fille -- non localisé.
- 1804 (Salon, no 103) : Un enfant armé d'un fusil et d'un sabre -- non localisé.
- 1804 (Salon, no 104) : Portrait d'une dame tenant son voile -- non localisé.
- 1806 (Salon, no 100) : Marie-Laetitia Murat (1802-1859), portant un buste de Napoléon Ier (huile sur toile, 125 x 98 cm) -- Ajaccio, musée Fesch (INV MNA 839.1.8). Il existe une autre version de ce tableau (huile sur toile, 116,5 x 89 cm) au musée national du château de Fontainebleau (INV 3224 1).
- (autrefois attribué à Angelika Kauffman) 1806 (Salon, no 101) : Le Prince Oscar de Suède à l'âge de onze ans (huile sur toile, 74 x 55 cm, signé) -- Suède, collection particulière. Il existe une copie de ce tableau dans les collections de S. M. le Roi de Suède, mais nous ne savons si elle est de la main de Jeanne-Elisabeth.
- 1806 (Salon, no 102) : Portrait de Mme Augustin (huile sur toile, 55,5 x 46 cm, signé), vente Paris, galerie Camoin-Demachy -- collection particulière?
- 1806 (Salon, no 103) : Une femme ayant attaché son enfant sur son dos est prête à s'échapper de prison (huile sur toile, 100 x 83 cm, signé) -- détruit au musée des Beaux Arts d'Arras en 1915. Il existait une autre version de ce tableau, exposé par Jeanne Elisabeth au Salon de 1808, où les proportions des personnages apparaissaient plus grandes mais qui fut également détruit au musée des Beaux-Arts d'Arras.
- 1806 (Salon, no 104) : Portrait de Mlle *** -- non localisé.
- 1808 (Salon, no 121) : Une jeune fille, à genoux devant la statue de Minerve, lui fait le sacrifice des dons de l’Amour(huile sur toile, 100 x 81 cm) -- non localisé.
- 1808 (Salon, no 122) : Une jeune fille pleurant son pigeon mort (huile sur toile, 131,4 x 98 cm, signé) -- Arras, musée des Beaux-Arts (INV 843.1).
- 1808 (Salon, no 123) : Une femme avec son enfant s’échappant à l’aide d’une échelle de corde, de sa prison dont elle a scié les barreaux (huile sur toile, 97 x 74 cm, signé) -- détruit au musée des Beaux-Arts d’Arras en 1915.
- 1808 (Salon, no 124) : Plusieurs portraits, même numéro -- non localisé.
- 1810 (Salon, no 159) : Dibutade venant visiter le portrait de son amant et y déposer des fleurs (huile sur toile, 95 x 75 cm, signé) -- détruit au musée des Beaux-Arts d’Arras en 1915.
- 1810 (Salon, no 160) : Le dépit d’une petite fille en pénitence au pain et à l’eau (huile sur toile, 73 x 60 cm, signé) -- détruit au musée des Beaux-Arts d’Arras en 1915.
- 1810 (Salon, no 161) : Portrait en pied du fils du duc de Bassano, donnant du café à son chien -- non localisé.
- 1810 (Salon, no 162) : Portrait d’une dame -- non localisé.
- 1810 (Salon, no 163) : Portrait d’un jeune homme -- non localisé.
- 1810 (Salon, no 164) : Portrait de Mme Talma, artiste du Théâtre Français -- non localisé.
- 1810 (Salon, no 165) : Buste de femme couchée. Tête d’étude (?, 47 x 57 cm, signé) -- détruit au musée des Beaux-Arts d’Arras en 1915.
- 1810 (Salon, no 165) : Tête d’étude -- non localisé.
- 1812 (Salon, no 199) : Une petite fille déjeunant avec son chien et lui faisant faire la révérence (huile sur toile?, 100 x 80 cm, signé), vente Vienne, Dorotheum, 30 mai-3 juin 1921, lot 46 -- collection particulière?
- 1812 (Salon, no 200) : Un Amour tenant un arc -- non localisé.
- 1812 (Salon, no 201) : Portrait d’une dame en novice (huile sur toile, 81 x 64,5 cm, signé et daté), vente Saint-Germain-en-Laye, Saint-Germain-en-Laye enchères, 29 mai 2005, lot 35 -- collection particulière.
- 1812 (Salon, no 202) : Portrait d’homme (huile sur toile, 58 x 48 cm, signé et daté), vente Monaco, Sotheby’s, 19 juin 1994, lot 710 -- collection particulière.
- 1812 (Salon, no 203) : Petite fille mangeant des cerises (huile sur toile, 78 x 62 cm, signé) -- Paris, musée Marmottan (INV 377).
1814 (Salon, no 209) : Portrait en pied d’enfant, en uniforme de lancier (huile sur toile, 43 x 34 cm, signé et daté) -- détruit au musée des Beaux-Arts d’Arras en 1915.
- 1814 (Salon, no 210) : Portrait d’homme -- non localisé.
- 1817 (Salon, no 151) : Enfant au panier de cerises (dessin à la pierre noire et à la craie, 76 x 56, 5 cm, signé et daté) -- Arras, musée des Beaux-Arts (d803).
- 1817 (Salon, no 152) : Jeune fille portant le sabre de son père (huile sur toile, 41 x 32 cm), vente Londres, Sotheby’s, 5 juillet 2006, lot 66 -- collection particulière.
- 1817 (Salon, no 153) : Jeunes filles construisant un château de cartes (huile sur toile, 80 x 64 cm, signé) -- détruit au musée des Beaux-Arts d’Arras en 1915.
- 1817 (Salon, no 154) : Portraits d’enfant, même numéro -- non localisé.
- 1818 : La Jeune Brodeuse (huile sur toile, 91,5 x 73 cm, signé et daté), vente Paris, Piasa, 19 mars 1997, lot 208 -- collection particulière.
- s.d. : Portrait de M. Husson (huile sur toile, 57 x 47 cm, signé) -- détruit au musée des Beaux-Arts d’Arras en 1915.
- s.d. : Portrait d’homme (huile sur toile, format ovale, signé) -- collection particulière.
- s.d. : Portrait d’homme (huile sur toile, format ovale) -- collection particulière.
OEUVRES attribuées qui pourraient être de l’artiste
- 1806 : Portrait de femme assise (huile sur toile, 110 x 88,5 cm, monogrammé CHet daté), vente Versailles, Perrin-Royere-Lajeunesse-Vergez-Honta, 6 juillet 1996, lot 35 -- collection particulière?
- 1814 : Portrait d’une petite fille en buste (huile sur toile, 38 x 28, 5 cm, signé Me Chaud et daté), vente Paris, Delvaux, 25 avril 2007, lot 135 -- collection particulière.
- s.d. :Mme Alexandre Brongniart, née Cécile Coquebert de Montbret (huile sur toile?), ancienne collection André Brongniart -- non localisé.
- s.d. :Adolphe Brongniart, adolescent (huile sur toile?), ancienne collection André Brongniart -- non localisé.
- s.d. :Portrait de jeune garçon, vente Paris, marquis d’Houdan, 1888 -- non localisé.
- s.d. : Ernestine de Dampierre (huile sur toile?), vente Paris, suite à la succession du baron Pichon, 1897, lot 1306 -- non localisé.
- (autrefois attribué à Henriette-Amélie Chaudet) s.d. : Portrait du baron Pichon (huile sur toile? : 40,6 x 33 cm, signé), vente New York, Kende, 7 février 1948, lot 251 -- non localisé.
- s.d. : Le Roi de Rome enfant (huile sur toile, 92 x 72,5 cm), vente Paris, Rieunier-Bailly-Pommery, 17 juin 1991, lot 30 -- collection particulière.
--s.d. : Portrait de la comtesse de Vauréal (huile sur toile, 65 x 54,5 cm), vente Paris, Tajan, 27 octobre 2000, lot 168 -- collection particulière?
- s.d. : Jeune fille au chat (huile sur toile, 114,3 x 91,4 cm), vente New York, Sotheby’s, 25 octobre 2007, lot 203 -- collection particulière?
OEUVRES à l’attribution douteuse
- 1797 : Portrait d’un enfant jouant avec des pommes (huile sur toile, 101 x 82 cm, daté), vente Londres, Sotheby’s, 4 juillet 2006, lot 507 -- collection particulière.
- s.d. : La Surprise (huile sur toile, 52 x 68 cm), vente New York, Christie’s, 24 janvier 2003, lot 131 -- collection particulière?
- s.d. : Deux jeunes enfants en train de jouer (huile sur toile, 122,5 x 92 cm), vente Paris, Turquin-Mauduit-Etienne, 6 juin 2003, lot 25 -- collection particulière?
- s.d. : Portrait d’un jeune garçon au gilet jaune (huile sur toile, 40,5 x 32 cm), vente Paris, Tajan, 17 octobre 2003, lot 117 -- collection particulière?
- s.d. : Portrait d’une femme en buste portant une robe en soie noire (huile sur toile, 65 x 53,5 cm), vente Londres, Sotheby’s, 6 juillet 2004, lot 584 -- collection particulière?
- (autrefois attribué à un suiveur de Louise-Vigée Lebrun et à Jacques-Antoine Vallin) s.d. : Un jeune enfant en prière (huile sur toile, 65 x 54 cm), vente Paris, Tajan, 27 octobre 2006, lot 102 -- collection particulière?
OEUVRES appartenant aux suiveurs de Jeanne-Elisabeth Chaudet
- (cercle de Jeanne-Elisabeth Chaudet) s.d. : Enfant au sabre et aux jouets (huile sur toile, 81 x 65, 5 cm), vente Paris, Leleivre, Maiche, 24 octobre 1999, lot 203 -- collection particulière?
- (école française vers 1820 - atelier Jeanne-Elisabeth Chaudet) s.d. : Petite fille donnant à boire à un pigeon posé sur son épaule (huile sur toile, 61 x 50 cm), vente Marseille, L’Étude de Provence, 26 mars 2003, lot 76 -- Marseille, collection particulière.
- (école française du XIXe siècle, entourage de Jeanne-Elisabeth Chaudet) s.d. : Portrait de jeune fille en buste (huile sur toile, format ovale, 55 x 46 cm), vente Paris, Piasa, 26 mars 2004, lot 69 -- collection particulière?
Choix bibliographique
- Beaulieu, Germaine et al. (dir.), La Femme artiste. D’Élisabeth Vigée-Lebrun à Rosa Bonheur, catalogue d’exposition, Mont-de-Marsan, Donjon Lacataye, [Mont-de-Marsan], 1981, p.27-28 (notice de Geneviève Lacambre).
- Foucher, Charlotte, Vie et oeuvre de Jeanne-Elisabeth Chaudet (1767-1832), suivi d’un catalogue raisonné, mémoire de Master 1 sous la direction de France Nerlich, Tours, Université François Rabelais, juin 2007, 2 vol.
- Foucher, Charlotte, «Jeanne-Elisabeth Chaudet (1767-1832) ou la diversité stylistique de Greuze à Géricault», Histoire de l’art, 63, octobre 2008, p.45-55.
- Oppenheimer, Margaret Ann, Women Artists in Paris, 1740-1814, thèse de doctorat sous la direction de Robert Rosenblum, New York University, janvier 1996.
- Rosenberg, Pierre et al. (dir.), De David à Delacroix. La Peinture française de 1774 à 1830, catalogue d’exposition, Paris, Grand Palais, Paris, 1974, p.348-349 (notice de Geneviève Lacambre).
Jugements
- «Il y a, quelques années, que l’on a vu au Salon du Dessin, fait par Mlle Gabiou, qui donnoit de l’espérance… Le Portrait que nous annonçons la confirme; il est bien ajusté, agréablement peint. L’on ne peut douter que, si l’Auteur travaille à acquérir les véritables tons de la nature, elle ne se distingue parmi cette foule de jeunes personnes de son sexe qui suivent la carrière des Arts. Nous observerons qu’il n’en est pas d’elle, comme de la plûpart des autres; elle se voue, par goût, à l’Art qu’elle cultive, tandis que des considérations qui tiennent au besoin ont déterminé celles-ci.» (Pahin de la Blancherie, Nouvelles de la République des lettres et des arts. Salon de la Correspondance pour les sciences et les arts, XXIII, 31 mai 1787, p.256)
- (A propos du Portrait d’une femme à sa toilettereprésentant Mme Gérard, épouse du peintre François Gérard) «Il règne dans tout ce tableau une grande magie; l’effet est brillant, et cependant il est vrai. La pose de la femme est naturelle; les accessoires sont riches, harmonieux et font illusion; le reflet de la chaise est savamment senti; le dessin est assez correct. Il y a dans tout cela un attrait, un je ne sçais quoi, une grâce, une coquetterie d’effets qui décèle la touche d’une femme. La citoyenne Chaudet se place par ce tableau au rang des premiers artistes. Elle trouve un rival dans son époux, un modèle dans son amie.» (Ch. P., «Exposition des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure, dans les salles du Muséum, 1er thermidor an VI», La Décade philosophique, littéraire et politique, an VI, quatrième trimestre, p.344)
- «On aime à reposer ses regards sur ces tableaux qui réunissent la douceur et la grace, tout ce que l’on désire enfin de voir rassemblé dans l’ouvrage d’une femme.» (Anonyme, Coup d’oeil sur le Salon de l’an VIII, Paris, an IX [1801], Paris, BnF Estampes, collection Deloynes, t. XXII, no 627, p.45-46)
- (A propos d’Une jeune fille donnant à manger à des poulets acquis lors du Salon de 1802 par Joséphine Bonaparte) «Ah! C’en ai [sic] fait, madame Chaudet, vous vous perdez sans ressource; d’abord, vous avez pris un coloris un peu trop clair, sourde aux conseils qu’on vous a donnés, votre coloris est devenu transparent, malgré tout ce qu’on vous a dit depuis, votre coloris est blanc et d’un fade insupportable, si vous allez toujours en diminuant, comment peindrez-vous l’année prochaine? Madame Bonaparte vous a dit-on acheté ce tableau, j’en suis fâché pour madame Bonaparte, elle pouvait faire un meilleur choix, au surplus, comme ce sont de petits poulets, elle sera toujours à même de les faire mettre au feu.» (Anonyme, Revue du Salon de l’an X ou Examen critique de tous les tableaux qui ont été exposés au muséum, IIIe supplément, Paris, an X [1802], p.177)
- (A propos d’Une jeune fille pleurant son pigeon mort) «Une jeune et belle Fille pleure un pigeon qui vient de mourir dans ses jolies mains. Cette figure est si douce et son expression si touchante que l’on serait tenté de partager sa douleur. C’est une des meilleures productions de Mme Chaudet, et la couleur rose est moins dominante que dans les autres tableaux de cette habile artiste.» (Anonyme, L’Observateur au muséum, Paris, 1808, p.6)
- «Mme Chaudet n’aurait pas besoin de porter le nom d’un sculpteur que les arts regrettent, et auquel ils doivent d’excellens ouvrages, pour attirer l’attention : ses tableaux se recommandent encore cette année par la grâce et la délicatesse. Celui d’une petite fille déjeûnant avec un chien (no 199), n’offre plus ces carnations d’un rouge un peu cru, qu’on lui a plus d’une fois reprochées.» (René-Jean Durdent, Galerie des peintres français du Salon de 1812 ou Coup d’œil critique sur leurs principaux tableaux et sur les différens ouvrages de sculpture, architecture et gravure, Paris, 1813, p.20)
- (A propos de Dibutade venant visiter le portrait de son amant et y déposer des fleurs) «Ceux qui connaissent le genre de talent de Madame Chaudet n’ont pas besoin de voir son tableau de Dibutade pour le juger. Ils doivent sentir que ce sujet ne pouvait convenir qu’à un peintre d’histoire et qu’il exigeait une certaine élévation de style dont elle n’a pas fait preuve dans ses précédens ouvrages. Si je le cite, c’est pour avoir occasion de rappeler que l’origine de la peinture est due à une femme et que le premier usage qu’on en a fait a été de retracer les traits de l’objet aimé. Elle est donc destinée, comme on le voit par cette allégorie, à nous offrir des images agréables; plaire est le principal but qu’elle doit proposer […].» (François-Seraphin Delpech, Examen raisonné des ouvrages de peinture, sculpture et gravure exposés au Salon du Louvre en 1814, sixième revue, Paris, 1814, p.129)